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Critique de Phoenicia


La Joueuse de Cithare est un récit qui m'aura surprise de nombreuses fois, et dans le bon sens.
Très attirée par le résumé - et la magnifique couverture, il faut bien l'avouer - j'ai été un peu refroidie par quelques retours le concernant. Malgré tout, j'ai décidé de me lancer dans l'aventure et quelle bonne idée j'ai eu!

Le récit promettait un roman de fantasy, sans réelle magie mais avec beaucoup d'intrigues politiques, puisque notre protagoniste principale est une stratège, dans le camp le plus perdant qui soit puisqu'elle suit une seigneuresse sans terres et sans ressources - mais non sans valeurs. Aimant beaucoup les intrigues politiques dans les romans, c'était forcément d'un parti-pris qui allait me plaire.
En revanche, on sent le côté young adult avec des relations qui se tissent rapidement, si rapidement que ça fait un peu artificiel. Mais ça fait partie du genre, on le sait quand on s'engage dans la lecture.

Ce qui est surprenant c'est la deuxième partie du roman qui offre un virage à 180 degrés. Honnêtement, elle est impossible à deviner. le lecteur tombe de haut. Un virage tellement ahurissant qu'au début on se demande si on va complètement adhérer à la suite de cette histoire. Et pourtant, malgré mes réserves, j'ai poursuivi et là encore j'ai bien fait.

Notre héroïne est un personnage complexe, loi d'être parée de toutes les vertus. Si on cherche un personnage de ce type, on a Ren. Zephyr est là pour faire progresser Ren dans ses combats. Si pour cela elle doit se salir les mains, ne pas être morale, qu'à cela ne tienne. Malgré le fait qu'elle soit un personnage réellement gris, c'est un personnage que j'ai apprécié, avec ses qualités et ses failles.

Pour ce qui est de la fluidité de la plume, je dois bien reconnaître qu'à certains moments, ça semble un peu alambiqué. Mais le récit reste très prenant, jusqu'à la fin.

L'autrice affirme qu'elle a voulu rendre hommage à ses racines, mais aussi à ses passions et à la jeune fille qu'elle était. On le sent. Ce récit est une réécriture d'un conte chinois. Très patriarcal, l'autrice lui a donné une atmosphère féministe. Peut-être un chouïa trop à mon goût. Autant, j'apprécie qu'il y ait de nombreux personnages féminins au premier plan, autant je trouve qu'il y a trop peu de personnages masculins pour que cela soit crédible.

Je m'arrête sur ce bémol. J'attends avec impatience la suite qui promet d'être encore mieux.
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