Normalement, quand on est vieux, on n’est pas censé prendre de bain, on est censé prendre des douches, assis sur un petit tabouret. Mais c’est impossible de réfléchir en essayant de garder l’équilibre sur un bout de plastique avec de l’eau qui vous coule à flots sur la tête.
J’ai l’impression d’être revenue à la fin de la guerre : je me perdais souvent en allant en ville, entre les maisons tombées en poussière sous les bombes, ces grands espaces vides qui surgissaient sans prévenir, et les routes barrées par des montagnes de briques, de béton et de meubles en morceaux.