Un énorme hoquet se bloqua dans mes oreilles. Je demeurai au centre de la chambre, un peu vacillant, à fixer soudain la bibliothèque et la carapace cuivrée des livres que j’allais lui abandonner. Saisissant l’un d’eux, je l’ouvris à la première page. Mon nom y figurait en lettres gothiques, larges et carrées, et, au-dessus, le titre de l’ouvrage – le septième, dernier de ma plume, testament de mes rêves. J’aimais l’élégant caractère, les gracieux ornements choisis par l’éditeur, ainsi que le format minuscule : cela tenait à la fois du vitrail et de l’enluminure. Le pauvre homme, en imprimant ce conte, ignorait qu’un mois après sa parution, lui et ses employés seraient exécutés.