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Critique de Sea


Halte au populisme, halte aux raisonnements hâtifs, simplistes, halte au mensonge. Les Etats-Unis sont en danger.
J'ai hâte que Donald Trump, cette bête politique bien curieuse quitte le pouvoir. Bientôt le peuple des Etats-Unis le mettra, peut-être, hors d'état de nuire. Et peut-être, avant la fin de son mandat, le procureur spécial Robert Mueller le fera sombrer pour toutes les sombres affaires de collusion qui lui colle aux basques.
Sinon, et si jamais, Donald Trump est de nouveau élu par son peuple en 2020 il faudra encore attendre quatre ans pour souffler un peu. Pourvu qu'il s'en aille.
Je prends plaisir à lire ces scènes imaginées par Jean-Luc Hess entre puissants de ce monde, personnalités du monde politique et médiatique. Ces scènes ont très bien pu être réelles, tant les circonstances sont vraies et actuelles. Ce sont des flash-backs dans l'histoire immédiate, avant, pendant, et après l'élection de Donald Trump. Je ris jaune, souvent.
Ces scènes parlent du cas Donald Trump et de son élection surprenante, qui contente une partie de la population américaine. Elles parlent de sa personnalité, de son manque de culture, de son racisme suspecté, de ses infidélités, de son manque de tact, de son comportement politiquement incorrect. Ces scènes traduisent un rejet de cette personne Donald Trump et de tout ce qu'il représente. Elles expriment un dégout vis-à-vis de Donald Trump.
C'est une honte, en juin 2018, Donald Trump et son administration ont ordonnés la séparation des familles mexicaines qui traversaient illégalement la frontière avec les Etats-Unis. C'est la politique de la tolérance zéro et la limitation de l'immigration.
A quoi cela pouvait-il servir ? A faire pleurer des enfants, à faire mal à des enfants innocents. Lui et ses sbires ont osé séparer des familles de migrants mexicains. Ces enfants mexicains étaient mis dans des cages sans leurs parents. Les parents étaient placés dans d'autres cages. Cette attitude est digne des dictatures. Depuis ils ont rétropédalés et à priori cela ne se passe plus ainsi.
Que les familles migrantes, cherchant à fuir des situations difficiles restent ensemble, c'est essentielle, fondamental, cela prouve de notre humanité. C'est une honte de ne pas faire en sorte d'appliquer l'humanisme. Donald Trump ne montre pas son humanisme, si jamais il en a un.
Après lecture de cette satire le portrait de Donald Trump est très sombre. Donald Trump apparaît comme un être dénué d'empathie envers son prochain. J'emploie volontairement le conditionnel. Donald Trump serait un amas de vanité, d'ego surdimensionné, de calculs inexacts, de vociférations mensongères, de besoin de puissance, d'incompréhension stratégique.

Dans ce document Jean-Luc Hess utilise sa plume tour à tour, satirique, juste, lucide, cocasse. Il m'embarque dans des situations irrésistiblement drôles. Il fait réagir différentes personnalités à travers le monde autour du sujet Donald Trump, de sa politique et des Etats-Unis. En tous les cas, Donald Trump, qui twitte de manière compulsive, exaspère tous ses homologues politiques sur les cinq continents. Il devrait utiliser beaucoup moins Twitter.
Je vous donne quelques exemples comme un avant-goût de cette satire :
Le Pape François demande de l'aide à Dieu par rapport à la vulgarité de Donald Trump.
Jean-Luc Mélenchon, n'a pas digéré sa défaite en mai 2017, se dit qu'il aurait pu s'entendre avec Donald Trump, tous les deux sont des populistes voulant revenir aux accords commerciaux multilatéraux.
Barack Obama ne parvient à expliquer comment le peuple des Etats-Unis en est arrivé à élire un énergumène comme Donald Trump. Justin Trudeau et Emmanuel Macron pensent agir comme dans une cour de récréation, en montrant les dents, durant les sommets du G7. Angela Merkel n'en peut plus de ce danger ambulant.
Le Général de Gaule, Donald Trump ne lui inspire aucune confiance. La reine d'Angleterre Elisabeth II vomit Trump, pour elle, c'est un bouseux incapable de respecter le protocole, il ne s'assoira pas dans le carrosse Royal. Ce carrosse est réservé à une élite qui se respecte.
Vladimir Poutine se frotte les mains, son adversaire n'a aucune vision politico-stratégique du monde. Pourtant les sujets chauds ne manquent pas, Daech, la Syrie, l'Ukraine, l'Iran, la Corée du Nord. Vladimir Poutine le laisse mariner avec son América first, comme un hareng dans la baltique. La pression va monter. Il va bouillir. Il sera là à l'attendre, à point. Vladimir il est au pouvoir depuis plus de dix ans.
Rodrigo Duerte, dictateur des philippines, horrible et répugnant personnage, soupçonne Donald Trump de l'envier par rapport à son statut. Lui, personne ne l'emmerde avec le politiquement correct. S'il a envie de faire fusiller quelqu'un personne ne l'en empêche. Kim Jung-un en Corée du Nord rigole bien, il soupçonne Donald Trump de l'envier pour les mêmes raisons que Rodrigo Duterte.

Le sénateur républicain John Mc Cain outré de cette élection, lui le vétéran du Vietnam n'est pas parvenu à se faire respecter par ce parvenu de Donald Trump.

Les deux Roberts, de Niro et Redford vomissent Donald Trump. Robert Redford parce qu'il est un vrai gentleman cultivé et écolo. Il souhaite que les générations futures vivent dans un monde durable. Il est très déçu que Donald Trump ait décidé de retirer les Etats-Unis des accords de Paris sur le changement climatique.
Robert de Niro conspue Donald Trump à cause de son manque de tact, il va jusqu'à imaginer de lui interdire l'accès à sa chaîne de restaurant. Son associé lui demande de se calmer. Clint Eastwood s'excuse d'être républicain et ne sait plus où se cacher quand il vient à Paris.

Bill Cosby et Harvey Weinstein, deux malades sexuels, agresseurs, violeurs, prédateurs sexuels tentent de demander un pardon présidentiel, qu'ils n'obtiendront pas.

Sa femme Melania Trump prend position et désapprouve publiquement la politique anti-immigration de son mari.
Jean-Luc Hess fait parler le petit peuple :
Un mexicain d'origine, ouvrier agricole, s'inquiète pour son avenir et celui de sa famille. Avec cette administration.
Bref, la planète entière lui en veut, et à priori il en souffre. Mais un certain électorat lui reste acquis.
Il y a trois ans, Donald Trump a gagné les élections en partie grâce à son comportement politiquement incorrect. Il n'a pas changé et son administration non plus. En conséquence il est très impopulaire à l'international.
Cela me désole un peu plus sur les comportements des "puissants de notre monde" de nos gouvernants, incultes, irrespectueux, irresponsables. Heureusement aux Etats-Unis, les contres pouvoirs travaillent efficacement.

Je ne suis pas habitué au style satire, nécessaire ici, pour le cas Donald Trump. Jean-Luc Hess grossit fort le trait, c'est plaisant mais parfois indigeste. Ce document m'a un peu sonné. Je suis bien content de passer à autre chose.

God forbid América.
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