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Critique de Allantvers


Un très joli roman sur la reconnexion au monde, dans lequel, après que les écrans se soient éteints et les moteurs arrêtés, on réentend les arbres pousser, on réapprend la symbiose avec la Nature, on redécouvre par l'expérience les réflexes des ancêtres indiens sur cette terre d'Amérique du Nord, on ressent comment ils disparurent et pourquoi il faut continuer de vivre.
L'après-consumérisme est un thème qui ne peut qu'intéresser de plus en plus d'écrivains qui en sortent autre chose qu'un classique récit post-apo. Je pense notamment à l'excellent Station Eleven d'Emily St John Mandel sorti en 2016, qui interroge le devenir de la culture dans un univers « dé-technologisé » mais pas encore ré-enchanté.
L'originalité de celui-ci, outre le fait d'être précurseur dans cette approche car écrit il y a déjà vingt ans, est d'avoir construit un roman statique là où l'on s'attend à une fuite devant la tourmente d'un monde ravagé, et de l'avoir ancré dans la persistance de la passion, celle qui continue à animer ces deux soeurs orphelines isolées dans leur maison dans la forêt, l'une continuant de danser sans musique, l'autre de lire le dernier livre, l'encyclopédie de A à Z.
Et la magie opère au fil du temps qui s'étire lentement et des ressources qui s'amenuisent inexorablement, car la vie continue de bouillir en elles jusqu'à trouver de nouveaux chemins d'épanouissement.
Un livre qui berce et murmure, qui nourrit et ramène à l'essentiel.
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