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Critique de 4eDimension


UN AUTEUR BIPOLAIRE OU JOHAN HELIOT ET SES AMANTS DU GENOME :

Johan Heliot est professeur de français et d'histoire-géo. Pour lui, écrire est comme un 3e métier : il pourrait l'ajouter à son CV ! En effet, Johan Heliot est l'auteur de plus de cinquante livres ! Les amants du génome n'est pas son premier ni son dernier !
Johan Heliot m'étonne avec son roman dystopique : Les amants du génome.
Il y décrit la vie de 2 adolescents dans un futur compliqué, où, au terme de la scolarité, tous les élèves passent la Sélection : seuls les meilleurs seront admis dans l'Enclave, site qui regroupe des éminents scientifiques (La Sélection est un questionnaire très difficile P55 « des milliers […] de jeunes rêvent de rejoindre l'Enclave [...] Les meilleurs d'entre vous y parviendront : ceux dont le taux de réussite dépassera 95% » seuls les plus intelligents accèdent à l'Enclave). Orfée et Irdiss sont amants. Ils vont tous les deux tenter leur chance lors de la Sélection. Malheureusement, Orfée est admis et Irdiss échoue.
Je donne à ce livre une note de 2/5. En effet, j'ai vraiment adoré le début qui relate l'amour timide qu'Orfée porte à Irdiss (P7 « J'avais le coeur sur des montagnes russes quand j'ai osé aborder Irdiss pour lui parler ») et le moment où ils passent la Sélection qui, en fin de compte, est le seul élément perturbateur de l'histoire.
Mais je n'ai pas du tout apprécié la suite que j'ai trouvée :
- monotone car Orfée ne cesse de braver 1001 dangers (la différence de vie entre les « enclavés » et ceux qui sont en dehors crée des tensions P102 « Au moins n'affichait-elle aucune hostilité envers les habitants de l'Enclave au contraire des autres déqualifiés ») pour venir voir Irdiss qui le rejette à chaque fois,
- étrange car Orfée semble très amoureux (presque toutes ses actions sont faites par amour) alors qu'Irdiss semble très indifférente, selon moi. Les sentiments d'Irdiss me semblent feints, ils ne correspondent pas à ce que l'auteur veut exprimer. Dans l'histoire ils sont pareils à ceux d'Orfée. L'écriture de l'auteur semble transformée : les sentiments d'Irdiss et d'Orfée sont décrits très différemment alors qu'ils sont identiques. L'auteur serait-il bipolaire ? Aurait-il deux styles d'écriture ?
- trop longue car l'auteur étale sur plusieurs pages le plan d'action pour s'évader de l'Enclave devenue une prison pour Orfée alors que l'action en elle-même ne dure ensuite que quelques paragraphes. L'auteur s'enlise dans ses explications.
En faisant de l'Enclave un paradis (une utopie) et du dehors (de la vie d'Irdiss) un enfer puis en inversant les rôles ; je pense que l'auteur veut que l'on réfléchisse à la notion de bien et de mal mais le contraste est trop exagéré. Pousser le problème au point que les personnages sont obligés de quitter le pays c'est trop et cela veut dire que l'auteur n'avait pas d'autre idée de fin  (on est dans un livre quand même : les personnages font une action héroïque et sauvent la situation !)
Pour résumer, j'ai été très déçue par ce roman, car je pense qu'avec une idée pareille et un bon coup de plume, on peut faire un livre incroyable : je m'attendais à beaucoup mieux. En le lisant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages : la notion d'amitié entre Irdiss et ses collègues de travail en dehors de l'Enclave par exemple, je ne l'ai pas ressentie ; je me fiche éperdument de ce qui leur arrive. Les seuls personnages attachants de ce livre sont Orfée et Jany (la fille d'Irdiss).
Je conseille ce livre aux amateurs de science-fiction et leur souhaite de ne pas être d'accord avec moi, car ne pas aimer un livre, c'est presque le lire pour rien ! (Sauf si c'est un manuel de cours).
Des citations pour résumer ce livre :
- «  Nous n'héritons pas de la terre de nos parents nous l'empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry.
- «  L'amour est une rose, chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité » Charles Baudelaire
- « Les hommes rêvent souvent des seules choses qu'ils ne peuvent pas atteindre » Katia Fernandez ( Moi)
- « On ne peut continuellement détruire un monde sans en payer le prix » Katia Fernandez (Moi)

FERNANDEZ Katia
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