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Critique de BurjBabil


Il en est des écrivains comme des acteurs, certains ne font que répéter les mêmes histoires, jouer les mêmes rôles (et si elles sont bonnes pourquoi pas, tant mieux) et d'autres passent d'un univers à l'autre en renouvelant les thèmes abordés.
Hemingway est de ceux-là. Ces nouvelles sont regroupées dans ce recueil pour des raisons difficiles à comprendre sauf au début : Boxe, course hippique, corrida : le sport et ses aléas, ses tragédies.
La première nouvelle, 50 000 dollars, le titre du recueil, suit un boxeur qui, fatigué, lassé, finit par parier sur la victoire de son adversaire.
La deuxième, Mon vieux, est le portrait haut en couleurs fait par un fils d'un père jockey.
La troisième, L'invincible s'attarde sur un toréro qui, après s'être blessé, tente de retrouver une place dans le métier. C'est beau, touchant par le sujet toujours polémique et si bien traité ici.
Les suivantes sont autant d'instantanés de vie.
Le village indien raconte un accouchement vu d'un enfant qui sera confronté aux notions de vie et de mort.
Le Champion et les tueurs s'attachent à des personnages, saisi des moments fugaces, auraient pu (dû?) s'inscrire dans des romans.
Chaque personnage parle son propre langage mais tous sont criant de vérité : c'est un phrasé populaire que nous livre l'écrivain engagé. Pas de longs discours, de superlatifs : c'est le rythme et le choix percutant des mots et des répliques, les silences aussi, qui fabriquent nos images mentales.
C'est vachement chouette à lire, pour peu que ce style d'écriture convienne.
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