D'accord, c'est à cela souvent que ressemble la génération perdue d'après 1918 dans la littérature, d'accord c'est
Hemingway lui-même qui se dessine dans les pages, d'accord l'Europe qui transpire de ces pages parait vidée de son suc et pourtant éternelle.
Toujours est-il que ma lecture a été franchement poussive, surtout dans la première partie parisienne où je me demandais ce que je faisais là à suivre de bar en bar et de verre en verre cette petite troupe d'expatriés indolents. Plus d'illusions, d'envie ou d'espoir dans leurs coeurs après la boucherie, si c'est là le propos il est trop dilué dans l'alcool et dans des dialogues sans fin pour arriver pleinement jusqu'à moi.
La partie espagnole m'a davantage tenu en éveil, avec en particulier l'évocation très vivante de l'atmosphère de fiesta pendant les corridas de Pampelune. La tragédie évoquée par l'auteur comme sujet de ce livre, je suis en revanche passée à côté.
Problème de génération, problème de style, premier roman? J'ai beaucoup e mal avec cet
Hemingway là, loin de
Pour qui sonne le glas et de
le vieil homme et la mer.
Commenter  J’apprécie         232