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Critique de Danage


Roman futuriste, écolo-comique, de Sophie Henaff, auteur de polars déjantés (Poulets grillés…)

2031.

La plupart des grandes espèces animales sont en voie d'extinction.
Face au péril, Martin, un généticien vétérinaire et prix Nobel, alerte les chefs d'État de la planète réunis en conclave : il faut voter d'urgence un « Traité de protection de la Nature ».

Pour aider Martin, Dieu (Déesse en fait) interrompt une énième partie de pétanque de Noé, et lui confie une mission sous peine de griller en enfer : que le massacre cesse.

Idée de génie (ou pas) ce sont des animaux qui, déguisés en hommes, pseudo scientifiques, doivent lutter contre les lobbyistes et convaincre les importants de signer l'accord potentiellement salvateur.

Ce sont donc ces animaux « infiltrés » (un gorille, une truie, un chien et une chatte) qui doivent donner de la … voix, être la …voix de ceux qui disparaissent, montrer la … voie du Traité.

De l'inné et de l'acquis… Qui est le barbare de l'histoire ? le sujet est sérieux, mais l'approche burlesque.

C'est bien écrit, et plutôt amusant. Martin, après s'être interrogé sur les nouvelles pratiques managériales de l'ONU, comprend le subterfuge et séduit les 4 porte-parole, principalement la cochonne, de loin la plus intelligente,
« L'envie de faire équipe avec un humain dilue son aversion et son amertume laissant place à l'énergie ».

« C'est l'histoire de la grenouille dans la casserole. Si tu plonges une grenouille dans de l'eau bouillante, elle saute aussitôt pour en ressortir. En revanche, si tu la poses dans de l'eau froide et que tu allumes le gaz, la grenouille reste jusqu'à cuisson complète. L'humain est une grenouille. Quand c'est progressif, il ne voit rien venir et reste tranquillement le cul sur la flamme. Sur le terrain, les éthologues ont crié au feu, mais le reste de la population n'a pas compris. Au début, les espèces qui disparaissaient nous étaient inconnues, rongeurs d'Amazonie, scarabées des steppes, insectes par milliards, couleuvre rose à pois bleus d'un quelconque marais, oh là là oui, c'est terrible, tiens je reprendrais bien du pâté. Et puis, un jour, ce sont les girafes, les gorilles, les mésanges, nos frères, nos soeurs, nos imagiers, nos peluches, nos films. Mais, là encore, progression : on regrette la fin du rhinocéros blanc en 2018, mais il reste encore des gris, ça va. Plus de dauphin de Chine, mais celui à dos lisse persiste. Et soudain non. Il n'y en a plus d'autres, c'est fini. Fini les koalas, fini les baleines et je nous donne pas trois mois avant de pleurer sur « le lion est mort ce soir ».
(…) « moi je vous le dis : tous ensemble, dès maintenant, on saute de la casserole ».

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