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Critique de xalatan


Un ènième livre sur le « bien vieillir » qui me laisse un peu sur ma faim. L'alternance des chapitres de Marie de Hennezel et du philosophe Bertrand Vergely est pourtant très intéressante. Cette double approche nous apporte certainement quelque chose de plus.

« On ne comprend rien au monde moderne, estimait Bernanos, si l'on n'aperçoit pas que tout est fait pour que l'homme n'ait pas de vie intérieure. La post-modernité produit beaucoup de belles choses, reste qu'elle a un problème avec son âme. Images. Vitesse. Zapping. Culte de l'immédiateté. Plus de recul sur rien. du direct à propos de tout. »

Marie de H. et Bertrand V. désirent nous faire comprendre qu'on ne peut pas « bien vieillir » si nous restons sclérosés, prisonniers de nos compulsions. Il faut « naître à soi-même, intérieurement », se comprendre, s'aimer, s'accepter, s'ouvrir à « ce qui est », passer du « faire » à « l'être » et se libérer de nos compulsions.

C'est bien écrit, mais il manque la prise en compte de la douleur, de la souffrance physique du vieillissement. On n'est pas tous égaux ! Ce thème n'est abordé qu'à la toute fin du livre, à travers le témoignage bouleversant des six derniers mois de vie d'Anne Singer, écrivain et poète. Or son cas est très particulier et ne peut pas s'appliquer à une longue vieillesse. Marie de Hennezel cite bien sûr Soeur Emmanuelle qui a vécu presque 100 ans, mais elle était bien entourée et prise entièrement en charge par sa communauté, alors que la plupart d'entre nous vieillirons « seuls ».

D'ailleurs la « solitude » est abordée dans le livre, et je cite un petit passage qui m'a bien plu : « Souvent, nous nous croyons seuls au monde. On oublie une chose. le monde est moins seul grâce à nous. () On ne fait pas rien en vivant. On agit, sans le savoir, dans la profondeur de l'existence. On nourrit, ce faisant, son âme ainsi que celle des autres. Il arrive que l'on soit las, découragé, abattu. Quand tel est le cas, il y a des paroles qui sauvent. Ce sont celles qui disent que le vie n'est pas rien. Nous ne sommes pas rien. Rien n'est achevé. Nous n'avons pas encore tout vu. »

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