Bertrand Vergely est venu à La Procure présenter son livre "Dieu veut des dieux : la vie divine" paru aux éditions Mame.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/dieu-veut-dieux-vie-divine-bertrand-vergely/9782728928903.html
Inspiré par les textes bibliques et la tradition philosophique occidentale, l'auteur invite à penser la plénitude de la vie à la lumière du concept orthodoxe de theosis, la déification. La divinité est comprise comme la substance des aspirations profondes de chacun. ©Electre 2021
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On peut chercher à comprendre la vie ainsi que le monde en se demandant d'où vient la vie et où elle va, ce qu'est le monde et comment le connaître. Pour nécessaires et passionnantes que soient ces questions, elles ne sont cependant pas suffisantes. Car, que veut dire comprendre la vie et le monde? A-t-Il vraiment compris la vie celui que sa compréhension de la vie n'a pas aidé à vivre? Non. Pour avoir compris quelque chose de la vie, il faut vivre ce que l'on a compris. Et donc vivre.
La morale n`est pas affaire de règle, mais de vie. Elle ne se trouve pas dans tel ou tel acte, mais dans le fait même de s`engager, d`exister. Les esprits frileux ne veulent pas s`engager. Ils rêvent d`un système tout fait, d`une morale prédigérée, d`une morale prêt-à-porter. La liberté leur fait peur. Ils ne veulent pas assumer la solitude et le choix. p. 189
L'homme sensible est sensible à tout. A la vie, au bonheur, au malheur.
C'est la raison pour laquelle il n'est pas heureux ou malheureux, mais heureux et malheureux.
Parce qu'il est vivant, il vit tout. La joie, la tristesse.
Rien n'est neutre. D'où une joie seconde, un bonheur inconnu, une félicité profondément originale, parce qu'imprévue. Le bonheur de tout vivre et pas simplement de ne pas être malheureux. Bonheur ultime. Bonheur ontologique. Reconnaissance de l'être de la vie par l'être d'une vie.
Le respect, loin d'être une attitude extérieure, est le sentiment le plus élevé que l'on puisse avoir à l'égard d'autrui, en étant une distance ouvrant sur autrui.
Il faut bien vivre, comme nous l'enseigne à le faire l'éthique. Mais pour bien vivre, encore faut-il ériger le bonheur en vertu, ce que nous apprend la morale, avec son sens de la vertu.
Qui ne veut pas grandir en assumant la solitude de facon créatrice finit par trouver refuge dans le désespoir et le nihilisme. En créant un monde de cauchemar, il se donne toutes les bonnes raisons de ne pas grandir. Dostoievski a compris qu`il s`agit là du drame de l`histoire.
Pour heureuse qu'elle soit , toute solution est tragique car elle met fin a quelque chose. Le bonheur qu'apporte une solution est inséparable du tragique de cette même solution. On ne le comprend pas toujours. On voudrait qu'il y ait des solutions qui n’achèvent rien . Résultat : en refusant le tragique lié a toute solution , on se coupe du bonheur apporté par la solution elle même .
La vie est un livre,parce qu'elle n'est pas muette et celui qui sait la lire devient libre,parce que sa vie se remplit de sens.
Intellectuellement, il est facile de dire que l'on s'évanouit dans le néant. Pratiquement, cela n'est pas possible. Quand la mort n'est rien, la vie n'est rien non plus. Qui se voit dire à quelqu'un : votre femme, votre enfant sont devenus rien ?
Paradoxe de la vie et de la mort. La mort réduit la vie à néant. Et pourtant... Parce que l'on a été quelque chose, on ne peut pas devenir rien. On demeure quelque chose pour l'éternité. Ou bien, cela veut dire que l'on n'a pas été ce que l'on a été.
Qui ne supporte rien subit et fait subir. Qui supporte délivre le monde, les hommes et la vie. Miracle de la patience. Tragédie de l`impatience........................................
Il importe de redire: si la souffrance veut dire supporter, elle veut dire subir.