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Critique de oree


Je découvre cet auteur anglais dans la roue de John le Carré, très connu et admiré chez nos amis britanniques qui lui ont décerné un prix fameux pour ses romans et par le public de la série Slow Horses que l'on peut trouver en s'abonnant sur des chaînes payantes. A voir pour retrouver les héros de Mission Tigre et des tomes précédents qui constituent tout un ensemble avec La Maison des Tocards, Les lions sont morts. Gary Oldman y campe Jackson Lamb, le responsable de l'équipe du Placard, haut lieu de notre récit.

Le Placard est une sorte de bureau secret, réservé aux agents qui ont fauté dans l'exercice de leurs fonctions d'espions. On les a remisés là à faire à vie des tâches administratives qui ne servent à rien, sous l'autorité d'un personnage rabelaisien, cynique, crasseux et rusé (ajoutons péteur). On les nomme les Toquards avec mépris et bien qu'ils soient alcooliques, addicts à la coke ou au jeu, qu'ils aient causé des homicides, des scandales , des dégâts dans Londres, ils rêvent de se racheter et de repartir dans le Service actif pour retrouver leur vie trépidante et leur belle carrière.
Un beau jour, l'une des leurs, Catherine est enlevée ; le train train dans lequel ils se mortifiaient va cesser et ils vont tout faire pour comprendre ce qui est en jeu et agir avec tout leurs talents et compétences réunies.

L'auteur nous emmène dans les arcanes des services secrets anglais avec ses jeux de pouvoir entre administrations, où le Ministre de l'Intérieur sombre comploteur, manipule des dames puissantes qui elles-mêmes se jaugent pour
porter l'estocade en guettant la faille. Un monde qui abrite ses dossiers noirs ou gris suivant des côtes aux archives, qui classe sans fin le passé pour conttôler le futur et enfume l'opinion par de savants montages pour faire porter le chapeau à d'autres quand ça touche au sommet de l'Etat.

Voilà un roman bien de notre époque pour des lecteurs exigeants sur la qualité d'écriture, qui ne se dément pas avec une entrée et un dénouement au cordeau, parfaitement maîtrisé ( j'adore l'idée du fantôme visiteur), une scène d'action parfaite pour le cinéma quand la paperasse s'écroule en dominos d'étagères fracassées au milieu des cadavres ( les femmes ne sont pas des fillettes, ça défouraille vraiment). L'humour noir, la camaraderie de notre troupe de Pieds Nickelés, la morale au final en clin d'oeil complice m'ont ravie. Pour ceux qui connaissent Londres, c'est un parcours sans tourisme lorsque la canicule échauffe les esprits et que la pluie vient signer la fin de partie.
Belle découverte ! Je remercie les Editions Actes Sud et Babélio pour ce livre reçu lors de l'opération Masse Critique.


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