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Critique de ecceom


Madeleine n'est pas revenue

Ahem...comment dire ?

C'était une ultime et pathétique tentative de pénétrer enfin le monde enchanteur de cet écrivain des rivages duquel je suis repoussé à chaque fois que je tente d'accoster : Proust m'ennuie !

Je pensais que la mise en images d' "A la Recherche du temps perdu" allait m'aider à surmonter cette épreuve et de fait, je n'étais jamais allé aussi loin dans la lecture de ce 3000 Km steeple sur une jambe, de roman.
Mais si "Combray" et "Un amour de Swann" sont plutôt agréables et m'ont fait croire au miracle, "Noms de pays : le nom" a eu raison de ma persévérance.

Pas grand chose à redire pourtant à l'adaptation, le travail de Stéphane Heuet est remarquable (d'où les 3 étoiles). La qualité des dessins est variable au niveau des visages (les"gros nez" du Dr Cottard et de M Verdurin font un peu taches), mais dans l'ensemble, ils accompagnent magnifiquement le texte. Et c'est bien le problème pour ce qui me concerne.

Ni les petites histoires souffreteuses du gamin de Combray, ni les amours demi-mondains de Swann ne m'intéressent un seul instant. Quant aux séquences à Balbec ou sur les Champs-Élysées...

Je sais maintenant que je reste irrémédiablement étranger à ce monde là et que j'en suis réduit à me retourner (voluptueusement), vers mes Marcel Aymé.

Mais pour les aficionados de Proust, je ne peux que leur recommander l'expérience car c'est un bel et honnête ouvrage.

A noter que l'Intégrale contient :
- un Plan de Paris avec les endroits clefs cités dans le roman (ne cherchez pas l'Est parisien ou le signe d'une quelconque présence d'ouvriers. Dans ce Paris là, ils n'existent pas).
- un glossaire bien utile à celui qui ne connait pas spontanément le Jockey-Club ou la Catleya ;
- une galerie de portraits...

"Moi, mes amours d'antan c'était de la grisette
Margot, la blanche caille, et Fanchon, la cousette...
Pas la moindre noblesse, excusez-moi du peu,
C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière...
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut..."
Brassens : "Les amours d'antan"
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