AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 29 notes
5
4 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Cette édition Bande dessinée de l'oeuvre de Marcel Proust, adaptée et illustrée par Stéphane Heuet, rassemble plusieurs parties de « A la recherche du temps perdu ». On y redécouvre cette emblématique première phrase : «  Longtemps, je me suis couché de bonne heure » et encore l'explication et les images de la fameuse « Madeleine de Proust » ainsi que des souvenirs d'enfance. Viennent ensuite, les amours quelque peu tourmentées de ce cher Monsieur Swann et enfin les palpitations non moins paisibles du coeur de Marcel pour Gilberte. Les textes sont précisément et élégamment choisis par Stéphane Heuet et leur illustration est de très belle qualité. J'ai ressenti un parfait accord entre ma représentation mentale imagée et les dessins dans les carrés de cette bande dessinée. Un véritable travail d'artiste que j'ai adoré. Je vous conseille de découvrir ou redécouvrir l'oeuvre proustienne sous un angle original, mené brillamment par Stéphane Heuet.
Commenter  J’apprécie          203
Cette mise en images de l'oeuvre de Marcel Proust m'a redonné envie de relire et de poursuivre ma lecture d'à La recherche du temps perdu.
Relire ses phrases si belles, tellement évocatrices de l'enfance et de l'adolescence m'a fait beaucoup de bien je dois dire ;-)))
En revanche, pardon au dessinateur, je n'ai pas "complètement" adhéré au graphisme des personnages. Les visages sans bouche du début de Combray, les silhouettes parfois à peine esquissées ou grossièrement dessinées m'ont paru trop simplistes voire enfantins pour illustrer une oeuvre aussi intense.
Commenter  J’apprécie          191
J'ai 61 ans et j'ai lu à la recherche du temps perdu de Proust j'avais 16 ans et cela m'avais parlé à cette époque. Puis je découvre le roman graphique A la recherche du temps perdu - Intégrale, tome 1 : du côté de chez Swann (BD) de Stéphane Heuet et c'est un émerveillement. je retrouve toute l'écriture de Proust et les petites indication visuelle qui permettent de plonger dans la belle époque en France. La langue ne perd rien et même je comprends tout à coup comment le langage, la langue, les mots sont créateur eux-mêmes d'une forme de conscience qui ne serait pas possible sans leurs juxtaposition. Prout a donné cette forme de langue à la psychanalyse naissante, la plongé dans la psyché par les mots, au loin brille l'esprit qui semble encore inaccessible et pourtant. J'en suis retourné, retourné à mes 16 ans, retourné de manière consciente et intemporel. Et puis, je comprends a quelle point Proust ferme une époque, une belle époque, alors que L.F. Céline dans le voyage au bout de la nuit ou dans mort à crédit est en train d'ouvrir la nouvelle ère qui vient et qui ne fut pas fait de mélancolie ou nostalgie, mais de violence et de mort, dont l'écho dans la BD nous a été donné par Tardi évidement.

Je me demande si les nouvelles technologies de notre nouvelle ère numérique serait capable d'imiter ou d'approcher Proust, qui n'avait en son temps finalement que peu d'objets pour écrire son humanité...
(Réponse sur le site)


Lien : https://tsuvadra.blog/2023/0..
Commenter  J’apprécie          81
Il y a de cela une trentaine d'années, j'ai eu la prétention de me lancer dans la lecture de « A la recherche du temps perdu ». Si j'avais à l'époque beaucoup apprécié les premiers livres, Marcel m'avait ensuite un peu perdue (et surtout ennuyée) avec les opus suivants, me forçant à arrêter ma lecture juste avant celle du dernier tome. Il est cependant toujours resté une petite part de Proust en moi, et lorsque je suis tombée sur l'adaptation du monument en bande dessinée, je me suis dit que c'était peut-être le bon moyen/moment pour moi de replonger dans le grand bain.
Stéphane Heuet a fait un travail colossal pour retranscrire l'introspection, la subtilité et la finesse de l'oeuvre originale, et le résultat est réussi : on retrouve l'enfance du petit Marcel dans ce Paris du XIXème siècle que j'aime tant, fasciné par le personnage de Swann, ami aristo de sa famille qui tombe presque malgré lui amoureux d'Odette, cocotte stratège et manipulatrice. Il y a forcément beaucoup de textes, mais l'ensemble reste quand même très digeste voire pire, agréable !
Je vais donc continuer avec l'adaptation du second tome et prix Goncourt, « A l'ombre des jeunes filles en fleur ».
Commenter  J’apprécie          80
Heuet Stéphane (adaptation et dessins), Marcel Proust – A la recherche du temps perdu [adaptation en bande dessinée] – éd. Delcourt, 1998-2013 – format 32x23cm

D'un point de vue éditorial : les six volumes en ma possession furent publié entre 1998 et 2013, dans un désordre anarchique surprenant et sans rappeler sur la page de couverture les titres intermédiaires : le premier volume s'intitulait ainsi tout bonnement "Combray" (sans rappel de l'intertitre "Du côté de chez Swann") et fut publié en 1998, alors que les deux volumes d'Un amour de Swann (sans rappel de l'intertitre "Du côté de chez Swann") furent publiés en 2006 et 2008 ; le volume "Nom de pays : le nom" fut publié en 2013, en rappelant l'intertitre "Du côté de chez Swann". Les volumes "à l'ombre des jeunes filles en fleurs"furent publiés en 2000 et 2002, sans mentionner la moindre tomaison sur le premier...
Pour les non spécialistes de Proust, ceci entraînait une incompréhension fort compréhensible, pour les spécialistes de Proust, ceci représentait une incohérence amenant à se poser moult questions sur le sérieux de cette entreprise.

Le texte lui-même : les planches comprennent de nombreux bandeaux hors dessins, qui sont en fait largement repris textuellement de l'original, ce qui respecte certes l'écrit proustien, mais ne s'avère guère approprié au rythme d'une bande dessinée. Cette remarque vaut également pour les dialogues.
Finalement,il ne s'agit pas d'une adaptation mais d'un découpage effectué en piochant ça et là...

Les dessins : ils ne sont pas hors de propos, le dessinateur a fort probablement bien étudié son sujet pour ne produire que des représentations largement crédibles historiquement (un puriste y trouvera sans doute quelques invraisemblances en scrutant attentivement, mais bon...). Il va de soi cependant que cette mise en figures des personnages implique forcément une réduction drastique des possibles suscités par la lecture de l'oeuvre originale.

Grosso modo, il s'agit d'une des interprétations possibles du texte proustien, mais qui réduit évidemment le champ interprétatif de l'imaginaire suscité par la lecture du texte original qui contient déjà en lui-même les allusions visuelles que l'auteur souhaita y inclure. Il est fort peu souhaitable d'aborder l'oeuvre par ce biais, car le néophyte aurait bien du mal par la suite à laisser vagabonder son imagination.

En tant que lecteur assidu de "La recherche", je n'accorde finalement qu'un intérêt fort mince à cette entreprise, tout en reconnaissant qu'elle a du représenter un travail imposant pour Stéphane Heuet.
L'un des intérêts majeurs de l'oeuvre proustienne réside précisément dans le déploiement inégalé de la puissance d'évocation des mots, de la langue, qui est ici irrémédiablement enfermé dans les limites d'une interprétation particulière.
Les adaptations cinématographiques échouent sur ce même écueil...
Commenter  J’apprécie          63
Madeleine n'est pas revenue

Ahem...comment dire ?

C'était une ultime et pathétique tentative de pénétrer enfin le monde enchanteur de cet écrivain des rivages duquel je suis repoussé à chaque fois que je tente d'accoster : Proust m'ennuie !

Je pensais que la mise en images d' "A la Recherche du temps perdu" allait m'aider à surmonter cette épreuve et de fait, je n'étais jamais allé aussi loin dans la lecture de ce 3000 Km steeple sur une jambe, de roman.
Mais si "Combray" et "Un amour de Swann" sont plutôt agréables et m'ont fait croire au miracle, "Noms de pays : le nom" a eu raison de ma persévérance.

Pas grand chose à redire pourtant à l'adaptation, le travail de Stéphane Heuet est remarquable (d'où les 3 étoiles). La qualité des dessins est variable au niveau des visages (les"gros nez" du Dr Cottard et de M Verdurin font un peu taches), mais dans l'ensemble, ils accompagnent magnifiquement le texte. Et c'est bien le problème pour ce qui me concerne.

Ni les petites histoires souffreteuses du gamin de Combray, ni les amours demi-mondains de Swann ne m'intéressent un seul instant. Quant aux séquences à Balbec ou sur les Champs-Élysées...

Je sais maintenant que je reste irrémédiablement étranger à ce monde là et que j'en suis réduit à me retourner (voluptueusement), vers mes Marcel Aymé.

Mais pour les aficionados de Proust, je ne peux que leur recommander l'expérience car c'est un bel et honnête ouvrage.

A noter que l'Intégrale contient :
- un Plan de Paris avec les endroits clefs cités dans le roman (ne cherchez pas l'Est parisien ou le signe d'une quelconque présence d'ouvriers. Dans ce Paris là, ils n'existent pas).
- un glossaire bien utile à celui qui ne connait pas spontanément le Jockey-Club ou la Catleya ;
- une galerie de portraits...

"Moi, mes amours d'antan c'était de la grisette
Margot, la blanche caille, et Fanchon, la cousette...
Pas la moindre noblesse, excusez-moi du peu,
C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière...
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut..."
Brassens : "Les amours d'antan"
Commenter  J’apprécie          42
Une interprétation de l'oeuvre proustienne plutôt réussie.
Les dessins minutieux notamment reflètent bien l'atmosphère de l'époque et semblent relativement fidèles aux descriptions de Proust.
Stéphane Heuet, bien sûr, se voit contraint de supprimer une bonne part des textes de l'écrivain prolifique. Cependant, il conserve malgré tout des pans de textes assez longs qui, s'ils peuvent sembler rébarbatifs à des non-amateurs de Proust, sont plutôt bien choisis.
Cette oeuvre en rebutera certains mais présentera un réel intérêt pour d'autres qui y trouveront une bonne introduction à La Recherche du temps perdu.
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce bel album illustré, très agréable à lire et extrêmement bien conçu, Stéphane Heuet ne nous fait pas perdre notre temps en nous entraînant talentueusement du côté de chez Swann… L'utilisation d'un style d'écriture trop dense, sur un ton parfois exagérément emphatique, m'a toujours fait fuir la lecture difficile des sept volumes qui composent la série d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust… que j'ai d'ailleurs abandonnée, avant la fin du premier tome, tant les longueurs littéraires, souvent alambiquées, en rendent le récit indigeste, fastidieux et ennuyeux.
Cette bande dessinée a réussi à me réconcilier avec une de mes gourmandises préférées : La Madeleine, en me permettant de ne plus m'étouffer avec celle de Proust
Alors je fais d'une pierre deux coups et je tire mon chapeau à Stéphane Heuet pour son grand talent d'illustrateur et de scénariste ainsi que dans le travail colossal qu'il a dû fournir pour réaliser la magnifique adaptation de cette oeuvre magistrale et bien sûr à Marcel Proust pour son génie créateur indéniable et remarquable qui a donné naissance à ce monument de la littérature !

Pour en revenir à l'esprit même de cet ouvrage autobiographique, Marcel Proust nous laisse un témoignage détaillé de son existence dorée au sein d'une société bourgeoise dont il nous dresse un tableau complet en remontant dans les souvenirs qui ont bercé son enfance heureuse, auprès d'une famille bienveillante, entre Combray et Paris. M. et Mme Charles Swann et Gilberte, leur fille, sont la colonne vertébrale de cette histoire romanesque qui nous entraîne tantôt dans la campagne verdoyante de la petite commune d'Eure-et-Loir, tantôt dans les salons bourgeois parisiens où M. Swann mène la grande vie et s'éprend d'Odette de Crécy, sa future épouse.

L'ode à l'amour, omniprésente dans la prose de l'écrivain poète, est magnifiquement sublimée et mise en valeur au fil des pages. A l'instar d'un musicien, il compose un véritable hymne, orchestrant une symphonie musicale de phrases dont chaque mot retentit joyeusement à nos oreilles… En fait, je pense avoir saisi le merveilleux message qui se cache derrière l'épais nuage de sa partition et je me sens prête à reprendre la lecture de l'oeuvre immense de ce talentueux romancier ! Mille mercis à Stéphane Heuet
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (72) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5226 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}