C’est un joli p’tit coin d’automne
Perdu entre soleil et pluie
Un coin inventé par les dieux
Pour charmer les yeux, les oreilles
Des poètes et des amoureux
C’est un joli p’tit coin d’automne
Enivré de mélancolie
Où l’on ne voit d’autres personnes
Que celles et ceux qui lui pardonnent
De leur rappeler la nostalgie
D’un temps où les enfants s’étonnent
Devant les mystères de la vie
C’est un joli p’tit coin d’automne
Qui rappelle les baisers mouillés
Que s’échangeaient deux beaux enfants
A l’orée d’un bois incendié
Par les feux du soleil couchant
C’est un joli p’tit coin d’automne
Un coin d’enfance abandonnée
Par toutes ces nobles et grandes personnes
Qui ont perdu le goût de rêver
Et ne l’ont jamais retrouvé
Ni au jardin, ni au grenier.
On pleure de n’être pas
Celui que l’on croyait
On pleure de n’être plus
Celui que l’on était
On rit face au miroir
De se voir tel qu’on est
On flirt avec le diable
Ou l’idée qu’on s’en fait
On injurie le ciel…
Mais comment s’oublier
Quand chacun vous rappelle
Qui vous avez été
Mais comment s’oublier
Alors qu’à chaque instant
Le temps vient maquiller
D’une ride nouvelle
Cette paupière usée
De s’être trop frottée
Aux vérités cruelles
Ca fait chier de vieillir
Après avoir été
Les baisers d’un amour
Le sourire d’un bébé
Enfant,
J’étourdissais le vent
Du chant gracieux de mes paroles
Aujourd’hui la neige auréole
Des ses flocons les herbes folles
De mes cheveux
Ce soir mon cœur est froid
Et le doute en mon âme
A chassé tous les rires
Et comme je tends l’oreille
Sous l’auvent de mon aile
J’entends tomber du ciel
Le chuchotement des dieux.
Ecrit à la fin des années 80 ou au début des années 90. Quelques phrases de ce texte ont été reprises dans la chanson « Criez, priez », sur l’album illicite, sorti en 1991.
Pourquoi baissez vous les yeux
quand je vous prends dans mes bras
que je vous baise le bout des doigts
et que je sens du bout des lèvres
ce frisson de vous à moi
Pourquoi baissez vous les yeux
Pourquoi ce sourire malicieux
qui me parle de surprise
qu m'obsède et qui m'attise
sous le rideau de vos cheveux.
Tous ces espoirs anéantis
Par une vie de surmenage
Passée à tromper son ennui
Sa soif sa faim son entourage
Et toute cette humanité
Qui s’imagine un paradis
Au-delà des barreaux qui cernent
L’idée du bonheur dans sa cage
Là où il n’y a que désespoir
Désert, silence et infini
Pour les rescapés du naufrage.
TIENS, IL FAIT BEAU
Tiens, il fait beau aujourd'hui
Pourquoi donc se gâcher la vie
A se poser trop de questions
A toujours chercher des raisons
Tiens, il fait beau aujourd'hui
Les arbres ont mis leur perruque rousse
Et les fleurs d'automne éclaboussent
Paris de jour, Paris de nuit
Tiens, il fait beau aujourd'hui
Pourquoi toutes ces idées abstraites
Pourquoi se mettre l'esprit en miettes
Pourquoi s'avaler des arêtes
Tiens, il fait beau aujourd'hui
J'entends la chanson des poètes
Les rires ont comme un air de fête
Et les voisines me sourirent
Tiens, il fait beau aujourd'hui
Pourquoi sauter par la fenêtre
Plonger dans un champ de pâquerettes
Pourquoi se faire sauter la tête ?
PASSEUR
Passeur aux frontières
du pays d'enfance
drapé dans les voiles
de mon innocence
j'inventais des jeux
d'ombres et de transparence
Et le regard illuminé
j'ai respiré la vie
par les pores, par le sang
j'ai brûlé mes envies
j'ai payé le prix fort
avant qu'expire le temps
qui m'était imparti
DANS LES NUAGES
(...)
Moi j'habite le pays des nues
Des nuages
Des nuées
Sans nul autre point de repère
Qu'un ciel peuplé d'oiseaux de fer
de ballons-sondes, de montgolfières
J'habite le pays des chimères
Des coups de Lune
Des clairs de Terre
Le pays de l'imaginaire
DES COUTEAUX DE CRISTAL
On pleure de n'être pas
celui que l'on croyait
On pleure de n'être plus
celui que l'on était
On rit face au miroir
de se voir tel qu'on est.
On flirte avec le diable
ou l'idée qu'on s'en fait
On injurie le ciel…
Mais comment s'oublier
quand chacun vous rappelle
qui vous avez été
Mais comment s'oublier
alors qu'à chaque instant
le temps vient maquiller
d'une ride nouvelle
cette paupière usée
de s'être trop frottée
aux vérités cruelles
Ça fait chier de vieillir
après avoir été
les baisers d'un amour
le sourire d'un bébé
Enfant,
j'étourdissais le vent
du chant gracieux de mes paroles
Aujourd'hui la neige auréole
de ses flocons les herbes folles
de mes cheveux.
Ce soir mon cœur est froid
et le doute en mon âme
a chassé tous les rires
Et comme je tends l'oreille
sous l'auvent de mon aile
j'entends tomber du ciel
le chuchotement des Dieux.
//Écrit à la fin des années 80
ou début des années 90.
je te bois avec ivresse
je te suce comme une proie
je te croque avec paresse
je te lèche comme un gros chat
J’ai tout fait pour t’atteindre
T’as tout fait pour m’éteindre
On a tout fait pour s’étreindre
Mais comme on s’est tout fait
on étouffait
Alors, pourquoi se plaindre ?