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Critique de Nick1905


Pour ceux qui ne le seraient pas, Joe Hill est le fils ainé de Stephen King. Quoi de plus réjouissant pour l'admirateur que je suis du père que de découvrir la plume du fils.

Mes aïeux ! C'est bien la première fois que je ressors d'une lecture avec un tel paradoxe sur mon ressenti. J'ai aimé lire l'homme feu, pourtant je suis déçu ???


Commençons par les points positifs du livre :

L'histoire débute avec la rencontre du personnage principal, Harper. C'est une jeune femme, infirmière scolaire, faisant preuve d'une profonde bienveillance envers les autres, on ne peut que l'adorer. Elle est mariée à Jacob, un homme narcissique et abject, le pur con***d.

Pendant la première partie du livre, nous faisons connaissance avec la maladie et les dégâts qu'elle provoque chez l'être humain. Un début haletant, laissant présager un road trip dans un pays ravagé…

Joe Hill n'a rien à envier à son père. Il a une belle plume et son propre style tout en ayant adopté quelques similitudes de son père. Par exemple, l'une d'elle concerne la divulgation de l'intrigue à la fin d'un chapitre par une simple phrase. Personnellement cela ne m'a jamais gêné, le but étant de créer un suspens.

J'ai aimé les clins d'oeil fait par Joe Hill à son père concernant principalement son roman le Fléau et d'autres romans, de manière plus subtile. Il fait également allusion à de nombreuses oeuvres littéraires et cinématographiques.


Et maintenant les points négatifs :

Tout d'abord le livre n'a qu'un seul personnage principal, Harper, je trouve ça dommage. On la suite au grès de ses échanges avec les autres individus. Certains auraient mérités d'être mise en avant, je pense à John, le pompier. Je trouve regrettable que pendant plusieurs dizaines de pages il soit mis sur "pause". J'aurais apprécié d'éprouver son ressenti dans certaines situations.

Dans un livre ou c'est la fin de la civilisation telle qu'on la connaît, il doit y avoir plusieurs personnages principaux pour augmenter la complexité de l'intrigue et en mettre plein les yeux aux lecteurs. Je repense au Fléau de Stephen King, à Swan Song de Robert McCammon, sans cette complexité ses oeuvres n'auraient pas eu la même saveur.

Le point négatif suivant est en rapport avec mes propos ci-dessus. Il concerne la diversité des lieux. Quasiment tout le livre se passe dans une zone restreinte. Il existe des milices chassant les personnes contaminées, celles-ci ne trouvent pas facilement Harper et les personnes qui l'accompagnent. C'est illogique !

Il est humain de fuir toute menace quelle qu'elle soit, on le voit hélas, chaque jour dans le monde. Dans l'homme feu les individus restent sagement dans leur colonie, jamais ils ne s'inquiètent réellement du monde extérieur, on dirait une secte. Ouf, la fin du roman m'a fait retrouver l'enthousiasme du début.


Sur la quatrième de couverture il est écrit que le livre est pré-apocalyptique et non post-apocalyptique. Serait-ce la raison pour que Joe Hill ait pris la décision de se limiter dans la complexité. Envisage-t-il une suite ?

Comme je le répète à chaque fois cela reste mon avis. Je suis gêné de juger Joe Hill ainsi, il lui a fallu pratiquement 4 ans pour écrire son livre et cela reste une prouesse de créer une telle oeuvre. Je ne peux attribuer une note à l'homme feu, mon ressenti est trop contradictoire et ne me permet pas de la définir.

J'espère ne pas avoir embrouillé les lecteurs potentiels de l'homme feu. Si tel est le cas, je m'en excuse.
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