AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Premier constat, le Navajo, c'est coton!
D'autant plus ballot que je maîtrise le Comanche, le Cheyenne, le Cherokee sur le bout de la plume mais le Navajo, non.

Premier roman de Tony Hillerman paru en 1970, première enquête du lieutenant Joe Leaphorn de par le fait, premiers pas timides dans cet univers saturé d'informations.

Où il y est question d'enquête visant à retrouver le jeune mais quelque peu sanguin Horseman, adepte du coup de surin et terré loin des siens en une contrée désertique bien plus réputée pour ses fantômes et actes de sorcellerie en tout genre que pour son accueil chaleureux.
Bergen McKee, anthropologue de profession et accessoirement en mal de finir enfin son bouquin sur l'étude des sorciers indiens, foulera également ces terres inhospitalières, territoire que l'on dit hanté par un dangereux Loup Navajo *. Tout comme son ami Leaphorn, il aura également fort à faire avec une disparition signalée une fois de plus sur les terres anasazis. Comme qui dirait la loi des séries...

La Voie de l'Ennemi, tu l'aimes ou tu la quittes.
J'ai souvent été à deux doigts de jeter le scalp face à ce flot d'informations ininterrompu sur la culture Navajo ramenant toutes les 10 secondes au glossaire de fin de récit. Difficile, dans ces conditions, de se focaliser et sur l'histoire, et sur un univers particulièrement retors.

Une première enquête qui n'en porte que le nom, fort heureusement sauvée par un McKee en très grande forme, lui. Leaphorn devrait, de source sûre, se rattraper dans les prochains opus.

La très grande force de ce premier polar ethnique, une nature particulièrement hostile, personnage à part entière de ce divertissement exotique tourné en décor naturel et en technicolor, 'scusez du peu. Dépaysement garanti.

Un avis en demi-teinte, franchement déçu par une entrée en matière hyper contraignante qui laissera finalement mais tardivement la place à une enquête digne de ce nom...

* Loup Navajo ( ou Porteur-de-peau ) : nom donné par les Navajos aux sorciers, hommes ou femmes décidés à apporter le mal à leurs congénères et à les voler : ils commettent leurs méfaits la nuit en se dissimulant souvent sous des peaux d'animaux.
Commenter  J’apprécie          6217



Ont apprécié cette critique (51)voir plus




{* *}