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3,8

sur 405 notes
La couverture nous prévient "Magistral". Je confirme.

Je me suis tout d'abord dit que je n'allais pas critiquer ce livre. Non pas parce que je n'ai rien à en dire, mais plus simplement parce que je ne m'en sens pas capable.
Après un tel texte, un tel niveau d'écriture, mes mots sont bien pauvres et je pense qu'il faut parfois s'abstenir.
Je vais quand même publier quelques lignes dans l'espoir de susciter de l'envie à ceux qui me liront, ce serait dommage de passer à côté d'un tel livre.

Ce huis clos implacable se passe à Solak, au nord du cercle polaire. Piotr (le narrateur) et Roq, militaires au passé obscure, cohabitent avec Grizzly, un scientifique spécialiste du climat.
Il y avait aussi Ygor, 3ème militaire. Après sa mort et pour le remplacer, l'armée envoie un jeune homme "le gamin", comme ils disent.
Une cohabitation à haut risque s'installe...

La narration qui se situe dans les pensées de Piotr va vous transporter....je ne veux rien dire de plus, c'est puissant et intense.

Un texte comme on en fait peu pour un premier roman !

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INCROYABLE !

J'ai énormément aimé ce roman avec la plume captivante et puissante de Caroline Hinault. Une narration très prenante laissant place à un voyage dans l'île de Solak. Un travail des personnages et une mise en scène pertinente. Une immersion glaciale où la puissance des mots vous réchauffe.

Ce roman est pour moi la découverte d'un genre dans le polar. Un univers sombre et un paysage lumineux, je me suis pris des rafales de vent avec ce roman. Bref, lisez ce roman.
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[PRIX DES LECTEURS] Je l'ai commencé sans vraiment être inspirée. Une histoire de « bonhommes » isolés en plein cercle polaire… Et effectivement, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire, non pas que cela soit mal écrit, mais l'univers ne m'attirait pas particulièrement.

L'histoire est lente et le récit aussi poétique que brutal. Couvrez vous bien et prenez une boisson chaude pour lire ce roman, car vous aurez des frissons tout au long de votre lecture.
La morsure du froid, la présence pesante de cette nuit sans fin pourrez vous angoisser, surtout que l'ambiance est lourde tout au long du récit. Ici pas de répit, vous chercherez du réconfort, mais il y en aura bien peu. On sent peser une menace, sans savoir quand elle va tomber. Les deux premiers tiers du livre posent le cadre, présente les personnages et aident à sentir cette chape de plomb peser de plus en plus sur Solak. Je n'appréciais pas particulièrement, mais en arrivant au dernier tiers du livre, cette écriture prend tout son sens.

Ce n'est pas un livre que j'aurai tenté en temps normal, et je suis ravie de l'avoir découvert et de ne pas avoir abandonné. J'ai aimé cette fin qui nous tient happé. Je ne voulais pas m'arrêter, je voulais comprendre. Ce livre est une véritable claque. Alors si vous le tentez surtout ne vous arrêtez pas avant la fin !!!

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Dès les premières phrases, j'ai été happée dans la tourmente : ce « grand blanc », cet univers glacé, ce « néant » où seule une petite flamme survit au milieu de nulle part : un camp sur la presqu'île de Solak, dans le cercle polaire arctique.
Un huis clos haletant ou comment se faire enfermer dans une immensité ?
Le récit se passe à la 1° personne : Piotr, l'un des militaires chargés de la « sécurité » du camp. Il est accompagné de Roq, et il y avait Igor… avant… Trois militaires pour épauler, seconder, protéger un scientifique : Grizzly. Après le suicide de Igor, il a bien fallu le remplacer… c'est là que commence ce récit, avec l'arrivée du « gamin ».
Caroline Hinault nous embarque dans ce huis clos au milieu de la banquise polaire.
Du « langage parlé », « cru », aiguisé comme un coutelas ;
Des phrases qui s'allongent comme on pense, avec des digressions inattendues et des descriptions imagées.
« Les journées étaient de vraies bouteilles de lait pleines, rien à en dire sinon que c'était blanc, épais, et que ça maintenait nos corps en vie »
Tout est froid, tout est glace, tout est polaire, y compris le vocabulaire
« Des yeux comme deux brochettes de glaçons »
Difficile d'extraire une « citation » sauf à copier le livre entier !
Chaque mot est choisi, cru, ciselé, taillé au coutelas et chaque mot fait mouche, résonne en nous.
Chaque phrase qui laisserait au lecteur un petit semblant de « joie » ou d'« espoir » d'une éclaircie dans cette atmosphère oppressante glisse peu à peu vers des mots de tristesse, de mélancolie, et finalement de colère puis de haine, comme si aucune lueur ne pouvait jamais survivre dans cette zone ingrate.
Une parenthèse ouverte dans cet infini glacé, comme une plongée en apnée… mais une apnée ne peut durer le temps d'une nuit polaire !
En plein paradoxe, je me suis vue à la fois, prise d'une envie furieuse de sortir de cet univers aseptisé par le froid mais incapable de lâcher ce livre.
Ce roman m'a « mis les poils », comme on dit, non par l'évocation des températures extrêmes 😉 , mais par le ressenti d'une émotion à l'état pur comme lors de l'écoute d'une oeuvre musicale qui nous prend aux tripes par sa puissance ou son intensité.
Merci à tous les lecteurs qui m'ont précédée et dont les chroniques m'ont donné envie de découvrir ce roman.
Lancez-vous sans hésiter à votre tour !
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Étant une fan des publications du Rouergue, j'étais très curieuse de découvrir Solak et de Caroline Hinault !
Presqu'île de Solak, au nord du cercle polaire arctique. Trois hommes cohabitent dans cet environnement glacial et déserté. Il y a deux militaires, Roq et Piotr ; et un scientifique qui effectue des observations climatologiques nommé Grizzly. L'équilibre entre ces trois hommes, déjà instable, vacille encore plus lorsqu'un jeune homme, un soldat, est déposé au campement. Muet, ne se livrant pas facilement, la violence latente est poussée à son comble. Et la nuit polaire arrive...
Solak est une lecture qui me tentait pour plusieurs raisons : la couverture, le résumé, publié chez le Rouergue... Et je ne regrette absolument pas ma lecture !
C'est une lecture qui tient plus du roman noir que du thriller, et l'ambiance est particulièrement sombre. Dans tout les sens du terme ! Que ce soit par cette ambiance tendue entre les différents personnages, cette nuit de plusieurs mois, et la violence qui ne fait que monter crescendo. Solak joue sur notre moral, sur nos nerfs, ainsi que sur ceux des personnages !
Ces personnages, on va apprendre à les connaître petit à petit : Grizzly est de loin le plus « humain ». Il est idéaliste, totalement investi dans sa mission, très porté sur l'écologie et la nature. Roq, lui, est totalement l'opposé : sombre, violent, brutal, il ne cherche pas d'autre chose que se vanter, boire ou se battre. Piotr est plus ambivalent : il est certes sombre, avec un passé que l'on devine parsemé de violence, mais il est rongé par la culpabilité, et il a emporté tout ça à Solak dans l'espoir d'une rédemption. Et le nouveau venu... On découvrira peu de choses sur lui, des fragments. Mais lorsque son histoire se révèle, c'est avec la force d'un boulet de canon.
Solak m'a tenu en haleine du début à la fin, c'est un roman court que j'aurais souhaité plus long ! Foncez, c'est un livre à lire absolument.
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Une plume seiche, âpre et incisive, comme le milieu dans lequel ce huis-clos polaire se déroule. Des personnages plus ou moins louches dont on se demande la raison de leur présence, leurs motivations et surtout on se demande, à quel moment la folie va pointer le bout de son nez.
Une montée en tension progressive qui plonge le décor dès le début, ça va mal se passer, c'est certain !
Et j'en ressors surprise, d'une part le renouvellement constant des mots, des phrases et des images employées pour parler du froid, de la violence latente, de l'ennui et de la solitude en constant renouveau jusqu'au dénouement final, grandiose. Un suspense qui m'a tenu en haleine d'un bout à l'autre.
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La presqu'île de Solak, au nord du cercle polaire, doit être habitée pour maintenir le drapeau national.
C'est l'affaire de Piotr et de ses compagnons d'exil volontaire qui viennent y chercher au moins l'oubli, sinon un bout de sens à leur vie.
C'est au sein de ces baraquements malsains et dans une ambiance de promiscuité au bord de la rupture nerveuse que débarque un jour le gamin.
Et plus rien ne sera comme avant…

L'écriture entièrement à la première personne est percutante et juste. le récit sans concession vous tient de la première à la dernière page.
Quel final !
Je recommande absolument !
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Un roman magistral, en effet. Une découverte en ce qui me concerne, qui me donne furieusement envie de suivre l'autrice. Caroline Hinault a réussi un coup de maître avec ce premier roman. Une écriture formidable, forte, directe, voire crue, et poétique à la fois. Des personnages hauts en couleur, bien campés, dont les personnalités explosent dans ce huis clos arctique où nous ne saurions nous installer tant les conditions de vie y sont dantesques.

Ils sont trois à essayer de cohabiter dans cette Centrale si inhospitalière, où chaque sortie dans le froid polaire relève de l'exploit tant les dangers sont partout : ne pas glisser, ne pas tomber, ne pas se blesser, ne pas tomber en hypothermie, se méfier des ours polaires et pourtant consolider les installations, organiser les réserves, entretenir les poêles, aller chercher des sceaux de glace en hiver pour avoir de l'eau. L'été il y a la chasse, c'est le domaine réservé de Roq, le plus fruste des trois ; il profite de cette activité pour organiser son trafic de peaux, celles des bêtes qui s'aventurent jusqu'à la base. Il y a aussi la pêche, la contribution de Piotr, le plus ancien sur Solak, et celui qui commande ce territoire au nord du cercle polaire. Roq et Piotr sont deux militaires, exilés là pour des raisons troubles, chargés de maintenir le drapeau de leur pays pour bien indiquer à qui ce bout de banquise appartient ! le troisième est Grizzly, surnom que son physique lui a valu de la part de ses deux colocataires, c'est un scientifique, climatologue, en mission pour un an.

Normalement, les militaires doivent être trois, aussi une très jeune recrue arrive-t-elle sur la base après le décès de Igor. Et dès ce moment, la tension va encore monter d'un cran. Déjà la violence était sous-jacente au sein de l'équipe, mais "l'équipe" se trouve confrontée au mutisme du nouveau apportant une menace insidieuse. Alors le lecteur comprend qu'un drame risque de se produire.

Voilà une intrigue parfaitement menée, une tension qui va croissant, rendue plus prégnante du fait de la grande nuit polaire qui s'installe, confinant les quatre hommes dans cette Centrale où ils n'ont aucune échappatoire et doivent se supporter jusqu'à l'écoeurement.

Un roman puissant, saisissant, passionnant, qu'il est impossible de lâcher avant le dernier acte, bouleversant.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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C'est un huit clos nordique avec 4 personnes dont le narrateur.
Ils sont tout au nord au delà du cercle polaire et ont comme mission de garder le drapeau de leur pays et pour l'un d'entre eux de réaliser des études scientifiques.
Au fur et à mesure des mois qui changent et de la nuit polaire qui s'installe,la tension monte entre eux.
Le style de l'auteur est très direct,très cru plus proche du langage parlé que de l'écrit ,ce qui donne une vrai réalité à cette tension de plus en plus forte.
Malheureusement le dénouement complètement inattendu est bâclé et on reste avec plein de questions en suspens.
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Je remercie Mass Crtique de Babelio et le livre de poche pour l'envoi de ce roman.
Solak est un premier roman puissant qui vous saisit dès les premières pages. L'auteur nous raconte en quelques mois, l'histoire de quatre hommes enfermés sur une presqu'île au niveau du cercle polaire. Leur histoire devient un huit clos infernal qui avance lentement vers la tragédie. Chacun de ces hommes cache de lourds secrets aussi glaçants que la banquise qui les recouvre. C'est très fort, l'écriture vous pulse, les mots vous poignardent comme des pics à glace. Et l'auteure sait nous retenir dans son intrigue taillée au scalpel, diablement bien maitrisée. On en ressort le coeur givré, cherchant une part infime d'humanité chez ces hommes écorchés.
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