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3,8

sur 405 notes
Partir sur une île,
Au delà du cercle polaire, la nuit arrive au mois d'octobre pour repartir au mois de mars,
Inaccessible six mois de l'année au minimum car même quand les glaces envahissent tout, les conditions météo ne permettent pas l'accès,
Un caillou où trois militaires gardent le drapeau et héberge un scientifique chargé de faire des recherches sur ce milieu polaire.
Les seuls visiteurs occasionnels sont les perdrix des neiges, les renards et le roi de ces terres arctiques, Monsieur l'ours polaire, celui qui est nommé le Pater.
Nous passons une période avec eux d'août à mars … l'été avec ses couleurs et sa lumière … l'automne où apparaît le frasil puis le nilas … l'hiver avec sa nuit perpétuelle … pour l'un ses constantes, juste pour s'occuper, la guerre, le pouvoir, la haine et l'argent … pour un autre ses mesures encore et toujours pour servir à quelque chose … pour un autre sa vodka et ses magazines pourvoyeurs de rêves … pour le dernier ses carnets où il pourra se raconter.
Chacun attend l'inéluctable sachant très bien qu'il faudra que ça s'arrête … en essayant d'oublier le passé qui a fait qu'on est arrivé là … en attendant la fin de l'histoire.
Un huis clos étouffant malgré le froid, décrit au scalpel, des sensations décortiquées jusqu'à l'os, le tout avec un style et une recherche du vocabulaire pour les descriptions qui nous font nous arrêter à la lecture, à fermer les yeux pour s'immerger sur les lieux … Solak moi aussi j'y suis allée … merci Catherine Hénault pour ce superbe récit.
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Au vu des critiques, je m'attendais à mieux à la lecture de ce huis clos à Solak, au cercle polaire.
Quatre militaires sont postés à cet endroit avec pour mission de veiller sur un drapeau et faire des relevés de température. Lorsque'Igor se suicide, on fait venir par hélicoptère un jeune , surnommé le gamin. La cohabitation est difficile surtout lorsqu'il fait nuit tout le temps. Les personnages sont au bord de la folie.
Mais pas d'empathie car ils sont peu ou mal décrits, on ne les connait pas . La tension qui monte est bien rendue, mais le style faussement cru et vulgaire m'a paru artificiel. C'est court mais pas passionnant....
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Un roman vif et nerveux, véritable uppercut littéraire qui vous saisit et vous cloue sur place ! Quel style ! L'écriture est affûtée, sans concession, brute et en même temps, tellement belle et ciselée ! J'ai été très sensible à la cohabitation de la violence et des images poétiques convoquées par Piotr, le narrateur, qui déroule les évènements qui aboutiront à la tragédie pressentie dès les premières pages. A découvrir absolument !
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QUELLE CLAQUE !!! Une de mes plus belles lectures de l'année, dans un huis clos étouffant. L'intrigue est extrêmement simple et vise à observer l'évolution des relations entre quatre personnages, avec des personnalités et des objectifs radicalement différent, dans le froid, l'isolement, et la Grande Nuit. Mais la simplicité de l'intrigue exige un talent hors norme pour nous livrer des personnages complexes et une ambiance tendue. Et Caroline Hinault a ce talent. Les personnages sont variés, énigmatiques et psychologiquement torturé ; mais surtout leur évolution au cours du roman nous scotchent littéralement. Et que dire de l'ambiance...entre le froid, la Grande Nuit, les ours polaires, l'atmosphère électrique de la station, ce roman est un bijou de tension. La violence est omniprésente et palpable dans cette station, et cela peut exploser à tout moment. Et le dénouement est juste à tomber.... Mais il faut également parler du style de l'auteur qui a cette force de nous offrir des moments extrêmement poétiques pour décrire ce paysage sauvage, qui vont contraster avec la violence extrême des personnages et de cette nature hostile. Pour un premier roman, c'est un vrai coup de maître et je vous conseille de ne pas passer à côté de ce bijou.
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Mais quelle oeuvre !

Des premiers romans on en trouve de tout style et de tout niveau, mais des premiers romans comme celui de Caroline Hinault se font beaucoup plus rares.

Curieuse de découvrir ce bijoux d'une centaine de pages, je l'ai entamé sans savoir dans quoi je me lançais. Et comment savoir finalement ? Ce huit clos est prenant ; la tension est là, elle rode comme un ours blanc autour de ce camp et des quelques âmes qui y vivent. On s'enlise dans le froid sans parvenir à comprendre ni même anticiper. Tout comme Piotr, nous observons des évènements qui nous dépassent.

L'écriture nous colle à la peau : on suit la voix de Piotr qui nous raconte ce récit et on y plonge. le style et la plume m'ont d'abord surpris, c'est franc, rude, avec une forme qui feint la nonchalance. Mais qu'est ce que c'est maîtrisé ; ce ton à sa place et il n'y aurait rien à changer.

Jusqu'à la fin le lecteur attend, imagine, suspecte le dénouement ; le début de la fin. Mais pour la découvrir, il faut aller jusqu'au bout du roman.

Je recommande, sans la moindre hésitation.
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Un huis clos dans des conditions climatiques extrême, relevant du survivalisme. Quatre personnages perdus, que la société ne veut plus. Sur les quatre, trois sont là sur presqu'île de Solak, au nord du cercle arctique depuis longtemps avec Piotr, militaire, le narrateur, qui en est à sa vingtième saisons, Roq aussi militaire, violent et tueur professionnel, taiseux et chasseur sur le qui vive, dans ses moments sobres ou déversant sa haine des hommes dans ses épisodes alcoolisés. Il y a Grizzly, un naturaliste obsessionnel qui fait ses relevés, lui aussi un taiseux, le quatrième, le gosse, frêle personnage parmi les brutes, muet de surcroit, déposé par hélico, il vient remplacer un précédent technicien qui a craqué et qui s'est suicidé. Une arrivée inattendue, presque iconoclaste qui va bouleverser un équilibre déjà précaire.
Un univers des plus oppressants, des relations de plus en plus tendues, j'ai lu le dernier chapitre en apnée. L'écriture est dense, poétique, un très bon roman noir, concis mais puissant.
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quelle claque ce livre !! On en ressort pas indemne, je suis encore complètement déboussolée ! L'histoire est tellement prenante, l'intrigue insoutenable, le huit clos angoissant, le dénouement inattendu... ! le personnage qui raconte nous fait passer des sentiments forts à travers son récit, le lecteur est dans sa tête, suit ses pensées et ressent émotions, ses ressentis... ce livre raconte la solitude, l'enfermement, le froid, la folie qui guette. C'est dur, brut, direct, c'est un uppercut en pleine tête ce livre !!
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Une tension qui monte, un malaise qui s'installe dans ce huis-clos en noir et blanc sur la banquise. le lecteur est pris dans les filets, coincé par l'embâcle et les pages défilent. « S'adapter ou mourir, y a pas d'entre-deux. Il y a le jour et la nuit, faut pas chercher à exister dans les interstices. »
La grande nuit s'annonce avec son cortège de peur, envahit tout, même les âmes, « englue la masse légère de son corps dans une soupe de noirceur alors que jamais le blanc lave le noir »
La solitude enserre la gorge, « on frôle les autres mais on cherche pas à entrer vraiment en contact avec eux. Faut surtout pas péter la fragile bulle que chacun a soufflée autour de lui. »

Le style, très proche du langage parlé, est déroutant de prime abord mais correspond tant au locuteur que, très rapidement, il ne pèse plus et semble couler de source.

Premier roman, autrice à suivre.
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Que diable allaient-ils faire dans cette banquise ? Par quel détour de l'imagination Caroline Hinault est-elle parvenue à Solak et a-t-elle réussi à pénétrer un monde aussi viril ? Solak, ce bout de terre imaginaire, au nord du cercle polaire arctique, où trois militaires et un scientifique tentent de remplir leurs missions. Piotr et Roq afin d'assurer une présence militaire sur le territoire auprès de leur drapeau, Grizzly pour y réaliser des observations climatologiques. Quand arrive par hélicoptère une jeune recrue en remplacement d'Igor qui s'est donné la mort. Un monde hostile, sans pitié où tout est rude, à peine y devine-t-on parfois un soupçon de tendresse. le lecteur s'étonne, encaisse, oppressé par l'atmosphère, jusqu'au dénouement absolument saisissant. Un coup de maître !
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L'histoire se déroule dans un climat rude où le soleil se joue des habitants. Quatre hommes ont une mission, celle de protéger un drapeau. Ce qu'ils ne savent pas est que le plus difficile n'est pas leur travail mais de garder la tête sur les épaules.

Au-delà de ces personnages charismatiques, j'ai particulièrement aimé la plume de l'autrice. Ne cherchez pas les dialogues, il n'y a pas de guillemets. le texte est très plaisant à lire. La diversité des descriptions et la richesse du vocabulaire m'ont transportés.
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