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Critique de Alfaric


Dès le début de ce tome 2 Krassotine et Karamazov préfèrent se transformer en nécromates privés de pensés que d'assister à la prochaine révolution nécromatique qui entre les mains de la ploutocratie mondialisée ne peut conduire qu'à l'extinction de l'humanité… La quête du journal secret du Docteur Frankenstein se poursuit, d'abord à Tokyo au Japon où en compagnie de Seigo Yamazawa de l'Armée Impériale il infiltre un laboratoire où les nécromates sont transformé en armes biologiques, puis ensuite à Los Angeles où en compagnie de la fascinante mais fourbe Irène Adlerils sont pris dans la lutte entre la Créature de Frankenstein qualifié de terroriste (mais rien n'est moins sûr ^^) et « M » qualifié Champion du Monde Libre (qui croit encore à ce genre de propagande éculée ? ^^)
J'ai adoré le fait qu'on reprenne les grandes heures de la Science-Fiction d'Osamu Tezuka transposé à la fois en cyberpunk et en steampunk pour un résultat 100% Dark SF, et j'ai bien aimé que derrière les grands discours chacun ait un objectif personnel
Mais j'ai moins bien aimé que le tome 1, car après l'exposition de l'univers et des thèmes on retrouve des limitations :
- on retrouve le côté « drama » des oeuvres japonaises avec des dialogues remplis de pathos mais finalement hors-sol puisqu'en pense aux autres au lieu de penser à la place des autre et final on retrouve le héros adolescente plein de bonne volonté coincé entre dictateurs d'extrême droit et terroristes d'extrême gauche qui doit choisir entre « le monde est pourri, il faut le détruire » et « le monde est plus beau avec l'espoir et l'amitié »
- depuis la crise des subprimes de 2007-2009 la culture populaire a réalisé un virage à gauche toute pour s'emparer de la lutte des classes, mais ici comme dans bon nombre d'oeuvres américaines qui ne s'assument pas c'est politiquement correct… Déjà on voit jamais les centaines de millions de chômeurs issus de la révolution nécromatique, qui ne laisse aux classes populeuses comme destin que de mourir jeune pour servir d'esclaves mort-vivants pour les classes aisées aussi longtemps que leur acheteurs le voudront bien. Ensuite aucun membre desdites classes aisées ne trouvent à redire au fait que la grande amélioration de leurs conditions de vie s'est faite grâce à des ordinateurs et des machines fabriqués avec des cerveaux humains (quand la Créature propose de mettre fin à se système inique, leur seule réaction c'est « OMG, il va falloir revenir à l'ancien temps où il fallait payer des vivants ? » : dans le genre mépris de classe ça se pose bien hein, mais j'ai déjà vu cela IRL avec des bobos hipster préférant utiliser une machine compliquée qui ne sert à rien plutôt que de devoir interagir avec un inférieur humain). J'aurais pu laisser le bénéfice du doute aux auteurs, mais on fait du révisionnisme en attribuant au Shogunat les crimes contre l'humanité de l'Empire, et en attribuant aux rebelles de Satsuma IRL anti-technologie l'arrivée au Japon des technologies maudites…
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