My Broken Mariko

J'écris rarement de critiques pour des mangas mais vu que c'est un one shot, pourquoi pas. Bouleversant, renversant, ce livre traite de thématiques extrêmement précises et violentes qui plongent le lecteur dans l'univers torturé de nos deux protagonistes. le tracé est précis, et permet de retranscrire à la perfection la vitesse et la sincérité des scènes.

Que dire sur ce one-shot qui aborde tant de sujets en seulement quelques pages... on ne peut pas sortir indifférent de ce récit où s'entremêlent passé et présent, souvenirs à la fois douloureux, parfois plein d'espoir, et sentiments destructeurs face à la réalité.

On peut parfois penser que l'ensemble dessins, sujets et réactions manque de maturité et de sérieux : comment parler dans un temps le deuil, les violences et le suicide puis avoir des réactions surjouées par les coups de crayon de la mangaka ? Cela peut surprendre au début mais fini par passer inaperçu au fil des pages. On se concentre alors sur les thèmes, les questionnements et l'avancée de la protagoniste dans le parcours qu'elle entreprend pour atteindre son objectif.

Percutant, de nombreux "pourquoi ?" se posent au cours de la lecture. Mais on ne sait jamais comment on pourrait réellement réagir dans ce genre de situations.

La relation entre les deux filles se dévoile sous de multiples facettes : principalement amicale, les positions évoluent, muent pour instaurer d'autres liens que l'autrice explique dans l'interview disponible à la fin de l'ouvrage.

Pour une première découverte de l'autrice, je n'ai pas été déçue, bien au contraire ; on ressent son envie de lever les tabous, d'aborder des sujets de société (une volonté davantage mise en avant par la seconde histoire, plus courte, insérée en fin de lecture) et de sortir des lignes instaurées dans le monde du manga.

Que dire ? Ca prend aux tripes.

Tomoyo apprend la mort de son amie et veux la sauver encore une fois. de la violence de son père, de ses tourments. C'est beau. Triste.

Et vrai. Tomoyo n'est pas belle, glamour. Elle pleure, la morve au nez, sa meilleure amie. Elle affronte sa peine, ses peurs pour elle, une dernière fois.

Parce qu'elles étaient amies.

Elle veux réaliser un dernier voeu.

Même si ça la met en danger. A travers elle ,on découvre Mariko, qui donnait le change, le sourire aux lèvres. Qui regardait Tomoyo avec amour, s'accrochant à elle pour pas tomber. Mais la vie, lui reste difficile…

Je pense à une page où on voit Tomoyo avec l'urne assise dans un bus et la page suivante qui bouleverse.

Un beau roman d'amitié. de femmes fortes malgré tout.

J'aime cette Tomoyo, c'est un personnage vraiment chouette, entière, courageuse et à fleur de peau, elle est d'une sincérité désarmante.
Ce qu'elle fait pour son amie Mariko est incroyable , en fait cette histoire m'a impressionnée, bousculée et c'est ce j'aime dans ce manga qui traite pourtant de deuil et de regrets.
Ce n'est pas triste mais très dynamique au contraire, pas d'apitoiement, des choses difficiles certes sont révélées mais à la fin je garde une impression positive d'apaisement et l'image d'une belle personne.
Je ne ferai pas de commentaire sur la forme manga, car elle est classique et sans fioriture, tant c'est le fonds qui est important ici et très réussi.

Tomoyo n'en croit pas ses oreilles quand elle apprend aux informations la mort de son amie Mariko. Elles s'étaient encore vues la semaine précédente et rien ne laissait présager un tel drame.
Tomoyo et Mariko étaient des amies de toujours, des âmes soeurs. Tomoyo avait toujours aidé et tenté de protéger Mariko dont la jeunesse avait été brisée par un père qui la violait et le battait comme plâtre. Elle était son esclave domestique depuis le départ de sa mère. Tomoyo a la certitude que son amie s'est suicidée et elle est effondrée.
Pour elle, il est hors de question que l'urne funéraire reste aux mains du père de Mariko, son bourreau et qu'il puisse décider du sort des cendres de son amie. Elle va alors voler l'urne et entreprendre un voyage afin de trouver le bon endroit pour répandre les cendres de Mariko.
Toute l'histoire, pleine de rage, de colère et de désespoir est consacré à l'hommage que va rendre Tomoyo à son amie Mariko. Tomoyo se lance dans une folle course en avant pour le salut de son amie et pour le sien. Les scènes actuelles sont entrecoupées de flash-back dans lesquels on découvre la triste vie de Mariko et les petits moments de répit et de bonheur que lui apportaient Tomoyo. Tout n'est pas sombre dans ce manga qui parle du travail de deuil et de la mort, la toute dernière page est lumineuse.
Ce one shot, premier livre de Waka HIRAKO eut un succès phénoménal à sa sortie et remporta le « Bros Comic Award du meilleur manga de l'année 2020 »

Maltraitée par son père et abandonnée par sa mère, la gentille Mariko avait fini par se briser de l'intérieur et Tomo la grande gueule s'était fait une mission de la protéger.

Depuis leur adolescence, elle la tenait ainsi à bout de bras, l'empêchant de s'auto-détruire, s'efforçant de la garder éloignée des types violents.

Malgré tous ses efforts, Mariko s'est suicidée, à 26 ans, au moment où tout semblait aller mieux, et maintenant Tomo est sous le choc.

En proie à la tristesse, à la culpabilité de n'avoir pas vu le coup venir, elle pète un câble et décide qu'elle fera ses adieux à sa meilleure amie comme il se doit, faute d'avoir pu empêcher de pire de se produire.

Tomo se rend chez le père de Mariko, largue toute sa colère sur lui en lui renvoyant ses crimes à la gueule, et dérobe les cendres de la défunte. Galvanisée par la réussite de son expédition, elle prend quelques affaires, l'urne funéraire et monte dans un bus en direction de la Pointe de Marigaoka, un patelin en bord de mer où Mariko et elle avaient prévu d'aller en vacances, un jour.

C'est le début d'un road trip déroutant mené par une fille encore incapable de quitter l'état second destructeur dans lequel sa peine la maintient.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..

Une belle découverte. L'héroïne, Tomoyo découvre que sa meilleure amie, Mariko, s'est suicidée. Folle de chagrin, elle est pourtant décidée à ne pas laisser ses cendres à l'ordure qui lui sert de père. Dans son périple pour l'emmener au bord de la mer, elle va faire des allers retours dans sa mémoire. On va ainsi découvrir la triste vie de Mariko. Tomoyo est un personnage haut en couleur, une forte tête que rien n'impressionne. Elle n'a pas peur et va au bout de ses idées. Elle a la rage, le chagrin violent. Malgré cela elle a bien sur ses fragilités, ses peines, et celle, immense de la perte de sa seule amie. C'est une très belle histoire, mise en dessins avec beaucoup de précisions.
Le passé et le présent s'entremêlent grâce aux souvenirs de Tomo et cela donne une grande émotion. Les dessins sont assez surprenants car Tomo n'est pas du tout sexualisée, souvent enlaidie par ses émotions ce qui accentuent et en même temps adoucit la violence de son chagrin et de sa colère. Les thèmes abordés sont terribles, aussi violents que le chagrin de Tomo. Une lecture bouleversante !

Un manga paru le 28 janvier 2021 chez @ki_oon_editions qui, d'une rare puissance émotionnelle, nous emporte dans la course effrénée de Tomoyo, une jeune fille qui doit faire le deuil de sa meilleure amie, Mariko, suicidée mais surtout victime de violences de la part de son père.

Un récit puissant et subtil, qui sait traiter les thèmes épineux du suicide et de la violence avec humour et justesse.

Un one shot qui prend au coeur tant il est touchant et comique à la fois. Vous ne pouvez que vous accrocher à cette histoire d'amitié, une amitié comme il y en a peu et qu'on souhaite tous.

Un de mes mangas coup de coeur, que je conseille à tout le monde !

« Abandonnez tout espoir si vous voulez mais n'abandonnez pas vos déchets. » (panneau sur la plage.)

Ce manga comporte deux histoires : My broken Mariko et Yiska qui est le premier de l'auteur.
J'avais vu passer cette lecture parmi les coups de coeur de mon libraire et une amie m'avait confirmé qu'il était bien. J'ai hésité à le prendre en raison du thème : le suicide. Je savais que ça ferait remonter des souvenirs douloureux, j'étais loin d'imaginer à quel point, loin d'anticiper la justesse avec laquelle le sujet serait traité.

My broken Mariko :
C'est l'histoire de Tomoyo qui apprend par les infos que sa meilleure amie a mis fin à ses jours. Commence alors pour elle le processus de deuil :
– le déni avec les sms ou les mails qu'on envoie à l'être perdu dans l'espoir que ce soit une erreur et qu'il nous réponde.
– la colère qui revient telle une vague se fracasser sur son chagrin, avec une violence qui la fout à terre.
– l'incompréhension d'un tel acte : O.K. elle a eu une vie difficile (une mère qui l'a abandonnée, un père violent et abusif), mais elle est adulte et a quitté le domicile paternel, elle avait Tomo à qui se rattacher, cette amie pleine de fougue qui la soutenait… mais elle n'a pas suffit et c'est dur à accepter.
– l'impuissance et tous les questionnements qui vont avec : pourquoi ? Au moins là, on a une réponse, ça n'est pas toujours le cas. Qu'est-ce qu'on a loupé ? Comment on a pu ne pas voir venir cette fatale issue ? Puis la ronde des souvenirs commence à la recherche d'un appel à l'aide manqué, d'un grain de sable dans l'engrenage qui aurait pu nous mettre la puce à l'oreille.

On retrouve toutes ces émotions douloureuses tout au long de cette lecture qui m'a bouleversée. J'ai énormément pleuré parce que, même si le contexte était différent de ce que j'ai vécu, le ressenti de Tomoyo a été et est encore le mien.
Les dessins sont sciemment inégaux : pour moi, les grimaces que fait Tomo sont là à la fois pour casser ce trop plein d'émotion, comme une pause qui permettrait au lecteur un fugace sourire avant de replonger dans sa souffrance, mais sont aussi présentes pour accentuer sa douleur.
Ce fut une lecture passionnante, mais douloureuse que j'ai été incapable de lire d'une traite, j'ai dû faire une pause.

Yiska :
C'est un récit style western. Un vieux bonhomme arrête sa voiture dans le désert, il y croise un jeune qui ramasse les déchets en bon état pour les revendre et il l'engage pour qu'il l'emmène à la frontière. Mais c'est sans compter ses poursuivants qui ont retrouvé sa trace.
Je ne vais pas m'éterniser sur cette lecture, c'était court et ça m'a laissé indifférente. J'ai presque trouvé dommage se rajouter cette petite nouvelle insipide derrière une histoire aussi puissante que My broken Mariko.

Peu importe, je reste sur une impression forte : ce manga m'a émue aux larmes, c'est un coup de coeur.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..

Une artiste à suivre. Rien de plus à ajouter, il faut mettre la main sur cette oeuvre.
Le trait à du caractère, la thématique est traitée avec humilité et force pourtant sur un sujet difficile à aborder, les personnages sont attachants. Un récit qui donne envie de voyager.