AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Alex Ponthaut (Traducteur)
EAN : 9791032707791
198 pages
Editions Ki-oon (28/01/2021)
4.09/5   225 notes
Résumé :
Le road trip rédempteur qui a ému le Japon !

Quand Tomoyo apprend aux informations la mort de son amie Mariko, elle n'en croit pas ses oreilles. Elles s'étaient pourtant vues la semaine précédente, sans que rien ne laisse présager un tel drame. Mariko, à la jeunesse brisée, qui lui vouait une admiration sans bornes et qui s'est vraisemblablement suicidée...

Tomoyo ne contient pas sa rage : elle doit trouver un moyen de rendre un dernier... >Voir plus
Que lire après My Broken MarikoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 225 notes
5
31 avis
4
17 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un manga, My Broken Mariko, signé au scénar' et au dessin par la même personne : Waka Hirako.

Or donc Tomo se nourrit de ramen lorsqu'elle apprend le décès de son amie, Mariko, à la télévision. le choc passé, elle décide de lui rendre un ultime et radical hommage…

-Et ben, voilà qui promet de la joie…

-Non, en effet ! Cependant, malgré la profonde tristesse de l'histoire, ce manga reste résolument positif grâce à Tomo. Cette héroïne va de l'avant (dans tous les sens du terme, physiquement et psychiquement), elle lutte, elle se bat (dans tous les sens du terme, là aussi), elle se montre pleine de volonté et de détermination pour mener jusqu'au bout ce qu'elle va accomplir. Je l'ai trouvée admirable ! Son énergie est inspirante !

J'ajoute aussi que ce manga m'a apporté un véritable coup de fraîcheur dans la production habituelle ! J'ai adoré comment Tomo est représentée.

-Tu veux dire qu'un perso qui génère des filets de morve de trente centimètres, c'est rafraîchissant ? On en apprend des choses sur toi, Déidamie…

-Oui ! Je veux dire, non ! Ce qui m'a fait un bien considérable, c'est la représentation du personnage. Elle n'est pas parfaite physiquement. Elle n'est jamais sexualisée. Elle est parfois caricaturée, enlaidie, déformée sous l'effet des émotions. Et l'aspect caricature, le côté organique à l'excès de la peine de Tomoyo montrent et dédramatisent en même temps la violence du chagrin de Tomo. La peine de cette dernière n'est jamais insoutenable à lire, de même que les sévices subis par Mariko ne sont jamais montrés : le manga reste donc accessible.

Une autre chose qui m'a délectée dans ce manga, c'est le travail sur la présence de Mariko. On ne la connaîtra que par le prisme des souvenirs de Tomo. Cependant, ces souvenirs font avancer à la fois l'histoire et l'héroïne. Parfois, Mariko semble répondre aux questions ou aux réflexions de Tomo. le passé et le présent cohabitent, s'entremêlent, ce qui là encore donne au manga une grande puissance émotionnelle. Quel magnifique travail ! Mais je parle, je parle, et toi, Méchante Déidamie ?

-Moi, je m'étonne que personne ne songe à alerter la police ! La gamine va à l'école couverte d'hématomes, et aucun adulte ne semble choqué !

-C'est vrai, mais on peut facilement imaginer qu'elle s'y oppose elle-même, pour des raisons que je ne divulgâcherai pas. Je peux aussi supposer que la police au Japon ne fait pas figure d'exemple en matière de lutte contre les violences intra-familiales. Et l'autorité des adultes dans l'Education nationale japonaise n'a pas vraiment bonne réputation dans les mangas.

-Et je regrette aussi qu'on ne sache pas ce qu'il advient du voleur !

-Oui, c'est vrai, c'est dommage.

My Broken Mariko constitue un fort bon one-shot sur le deuil, l'amitié féminine et ses différents aspects, et la lutte que mène Tomo pour aller de l'avant. Il est suivi d'une interview de l'autrice, fort intéressante, ma foi, je compte bien surveiller ce qu'elle va sortir d'autre. »
Commenter  J’apprécie          203
Premier manga publié en langue française de Waka Hirako, My Broken Mariko surprend par son ton énergique et par sa façon frontale d'aborder des problèmes très complexes.
Tomoyo apprend aux informations que son amie d'enfance, Mariko, s'est suicidée. Une nouvelle sidérante pour la jeune femme qui se remémore comment Mariko a pu en arriver là.
Battue et abusée par son père, accablée par sa propre mère au sujet de sa séparation, violentée par son petit ami… tous les éléments étaient là et seule Tomoyo, son amie de toujours, lui apportait un peu de réconfort et de bonheur dans cette existence terrible. Bien décidée à rendre hommage à Mariko, Tomoyo décide de s'emparer de l'urne funéraire et de l'emmener ailleurs avec elle pour la libérer du joug de son père et d'un foyer qui a causé sa perte.

Dis ainsi, le manga semble bien lourd en accumulant les misères sur la tête de la pauvre Mariko… mais il n'en est rien. My Broken Mariko trouve son salut dans deux idées fondamentales : le refus total de l'apitoiement et l'envie irrépressible d'aller vers l'avant. Des éléments que l'on retrouve tant dans le trait turbulent de Waka Hirako que dans son road-trip cathartique où le deuil devient une échappée belle croisant souvenirs et aspirations de son héroïne, Tomoyo.
Si le récit est aussi fort, c'est qu'il refuse de s'attarder sur les malheurs de la pauvre Mariko pendant des pages et des pages, qu'il ne fait qu'esquisser pudiquement mais sans rien omettre, les tourments d'une jeune fille violée et battue sur qui retombe au final toute la culpabilité. Plus intéressant encore, cette sensation que malgré tous ses efforts, Tomoyo ne pourra jamais vraiment sauver son amie du gouffre, reproduisant dans sa vie d'adulte les mêmes schémas toxiques de son enfance.

La beauté finale de My Broken Mariko réside certainement dans la relation entretenue par Tomoyo et Mariko, une relation complexe qui mêle amour, amitié et sentiment maternel, où les rôles changent devant l'insuffisance du foyer et l'absence des autres. Avec rage et pugnacité, Tomoyo se bat pour offrir à son amie une dernière preuve d'amour, lui offrir un dernier horizon tout en acceptant elle-même la mort d'une personne qu'elle ne pourra jamais remplacer. Véritable hommage aux victimes d'inceste et de violences domestiques en même temps que réflexion sur la place de la femme dans la société japonaise, le manga s'achève sur une note de fin magnifique et poignante qui marque durablement le lecteur.
À noter que Ki-oon accompagne ce récit d'une seconde oeuvre où se mêle western et quête d'identité, achevant de convaincre que son autrice n'a certainement pas fini de nous étonner.

Aussi turbulent que poignant, My Broken Mariko nous offre un deuil qui refuse les conventions tout en levant la loi du silence qui règne autour de l'inceste et de la violence domestique.
Un très beau récit et de superbes héroïnes.
Lien : https://justaword.fr/my-brok..
Commenter  J’apprécie          210
My Broken Mariko fait partie de ces titres qui m'ont attiré d'emblée, pour lesquels j'ai de grosses attentes, et, je dois l'avouer, avec lesquels je pars conquis d'avance. Mais encore faut-il confirmer cela une fois l'ouvrage en mains. Je dois admettre que l'unanimité générale autour du titre ne faisait que me convaincre encore plus. Et par chance, j'ai pu le recevoir de la part de Ki-oon, que je remercie au passage, ce qui me permet de vous proposer cet article alors que le titre vient juste de sortir.

Pour rappel et avant de vous expliquer pourquoi j'ai trouvé ce titre magnifique, My Broken Mariko est un one shot que l'on doit à Waka Hirako. Il s'agit du premier titre de la mangaka à arriver en France, dans une somptueuse édition en grand format avec jaquette gaufrée du plus bel effet, qui plus est augmenté d'une interview de la mangaka qui revient sur ses influences et sa façon d'aborder cette histoire… Avec en dernier bonus, la première histoire courte publiée par l'autrice, également d'excellente qualité, et dont la thématique propose quelques similitudes avec My Broken Mariko. En bref, une très belle édition que ce titre formidable méritait, pour seulement 9€95. Ceci étant dit, il est temps de passer au manga proprement dit !

Quand Tomoyo apprend aux informations la mort de son amie Mariko, elle n'en croit pas ses oreilles. Elles s'étaient pourtant vues la semaine précédente, sans que rien ne laisse présager un tel drame. Mariko, à la jeunesse brisée, qui lui vouait une admiration sans bornes et qui s'est vraisemblablement suicidée…
Tomoyo ne contient pas sa rage : elle doit trouver un moyen de rendre un dernier hommage digne de ce nom à sa seule confidente. Pas question de laisser le père violent de la jeune fille prendre les choses en main ! Bouleversée et confuse, elle se précipite chez lui, vole l'urne funéraire et, malgré les coups, hurle les mots de colère que Mariko a gardés en elle pendant toutes ces années ! Les précieuses cendres sous le bras, Tomoyo se lance dans une course effrénée, en quête du lieu de dispersion idéal… mais aussi du salut, pour son amie comme pour elle-même.

Le résumé resitue bien les événements. Tomoyo, le personnage principal de l'histoire, apprend que sa meilleure amie Mariko s'est suicidée. Des sentiments forts et contradictoires se mêlent, de l'incompréhension à la tristesse, en passant par la colère. Une seule certitude pour elle, le père de Mariko est en grande partie responsable de ce suicide, et ne mérite en aucun cas de conserver les cendres de sa fille. Tomoyo va donc s'incruster chez lui avec un couteau pour récupérer les cendres de son amie et les disperser. L'occasion d'un petit road trip qui reconstituera le fil de cette relation forte, proposant une réflexion sur le deuil, sur le suicide, mais aussi et surtout sur la maltraitance infantile.

Et c'est une des grandes forces du manga selon moi. Non seulement les thématiques sont très fortes, mais elles sont en plus multiples et s'entremêlent de façon logique, se nourrissent et se renforcent mutuellement. Et autant le dire clairement, avec un sujet pareil, le manga est dès le départ très chargé émotionnellement. En faisant rapidement face au père, dont on apprend qu'en plus d'être violent, avait abusé sexuellement de Mariko, on est directement mis face à l'injustice absolue de cette situation et on comprends sans qu'on ait besoin de nous le dire que la jeune femme a mis fin à ses jours à cause de la vie que son père lui a imposé.

D'emblée, on est en colère, tout comme Tomoyo, mais aussi extrèmement triste. En fait, on partage vraiment tout le cheminement émotionnelle de la jeune femme, avec la gorge nouée dès le début de l'histoire, jusqu'à ce moment où la mangaka met le dernier coup de massue pour faire vraiment monter les larmes. Et sur ce point, elles arriveront peut-être à un moment différent en fonction des personnes, selon nos vécus propres. Ce qui est certain, c'est que même sans avoir de rapport particulier à la mort, au suicide ou au deuil, Waka Hirako arrive parfaitement à nous faire comprendre ce qui se joue dans cette histoire, aussi bien concernant le geste de Mariko et la façon dont Tomoyo vit ça.

Une des excellentes idées étant de suivre une narration qui avance de façon constante, à l'image de Tomoyo qui ne s'arrête jamais de bouger. Mais en proposant également des sortes de flashs concernant la jeunesse des deux amies, mettant en avant des bribes du passé commun aux deux, permettant de mieux comprendre comment on en est arrivé là. Et sur ce point, cela permet de travailler avec pertinence, talent et énormément d'émotions le personnage de Mariko. C'est d'ailleurs cet aspect qui m'a ému aux larmes, expliquant de façon très simple mais très intelligente pourquoi une personne qui a vécu ce que Mariko a vécu s'autodétruise, se dévalorise constamment, et finalement pense qu'elle mérite le mal qui lui arrive.

Je pense aussi que l'impact émotionnel de ceci vient du fait que je connaisse des personnes qui ont malheureusement vécu des choses similaires, et j'ai le sentiment que ce que dit la mangaka ici correspond vraiment à ce que disent les victimes de tels sévices. Ainsi, arriver à retranscrire avec une telle justesse cet aspect contribue à l'impact émotionnel du récit. Mais il y a d'autres aspects profondément émouvants, qui peuvent plus ou moins toucher. Sur ce point, je vous invite d'ailleurs à lire le magnifique article de Julie sur son blog Songe d'une Nuit d'été, qui a un rapport différent à ce que raconte le titre, mais qui a été également bouleversée, le signe pour moi d'une vraie authenticité dans le traitement des différents éléments du récit.

Enfin, impossible de ne pas évoquer l'esthétique du titre qui influe grandement sur son ambiance générale. le dessin est ultra expressif et permet vraiment d'épouser l'état émotionnel des personnages. On alterne entre des illustrations un peu brutes, avec des déformations parfois prononcées pour accentuer les expressions des visages ou les mouvements, et des planches bien plus réalistes qui ont de ce fait un impact bien plus fort du fait des contrastes dans le degré de réalisme. de plus, le découpage et le style visuel épousent bien le côté mouvement perpétuel de Tomoyo. Alors qu'en début d'ouvrage, je trouvais parfois le style un peu brouillon, j'ai vite compris que la mangaka savait ce qu'elle faisait et qu'elle adaptait son dessin aux situations et états émotionnels afin de renforcer chaque séquence. Et sur ce point, pour un travail de jeune mangaka, c'est vraiment d'un niveau de maîtrise impressionnant, qui rend l'impact émotionnel de cet histoire encore plus important.

Pour finir, un petit mot sur l'histoire en supplément, qui parle aussi de rapport à la famille, mais dans un cadre bien différent qui évoque presque le western. La mangaka arrive aussi en peu de pages à construire des personnages qui ont vraiment une âme, et à proposer un message subtil et intéressant. de quoi être encore plus convaincu du talent de cette dernière, et espérer que Ki-oon la suive dans ses prochaines aventures afin qu'on y ait également droit.

Vous l'aurez donc compris, My Broken Mariko est un énorme coup de coeur pour moi. C'est un idéal de one shot, qui en peu de temps arrive à proposer une histoire puissante, profonde et marquante, vers laquelle on a envie de revenir le plus souvent possible. Et Ki-oon ne s'y est pas trompé, proposant une édition de très belle qualité qui met parfaitement en valeur la beauté de ce titre. Évidemment, c'est un indispensable !
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
Commenter  J’apprécie          61
Pour une première oeuvre de la mangaka, elle avait plutôt frapper fort au Japon lors de sa sortie car le succès fut immédiat. En effet, my broken Mariko ne laisse pas indifférent entre douleur et tristesse.

Les thèmes abordés sont le deuil, la colère, l'impuissance face au suicide d'une meilleure amie. Notre héroïne Tomoyo va faire une sorte de voyage initiatique en commençant par voler l'urne funéraire. Elle souffre moralement de la perte de cet être cher qui avait beaucoup souffert de la relation qu'elle entretenait avec son père. On peut comprendre Tomoyo mais elle va s'enfermer dans une sorte de folie rédemptrice.

J'ai également eu l'impression que la mangaka n'avait pas vraiment eu une ligne conductrice pour son récit. Je n'ai pas aimé par exemple le dénouement final qui est une action totalement ridicule et saugrenu qui vient décrédibiliser l'ensemble. Quand on fait du sérieux, il faut savoir tenir le cap.

Cela reste tout de même emprunt d'une certaine humanité dans les relations. Une oeuvre engagée dans son contenu.
Commenter  J’apprécie          191
En sortant ce oneshot, Ki-Oon a parfaitement su trouver sa phrase de lancement car effectivement My Broken Mariko est un peu très beau road-trip rédempteur qui m'a vraiment émue.

La jeune autrice, Waka Hirako dont c'est ici la première oeuvre a très bien fait de s'inspirer de ses expériences personnelles pour nous livrer ce récit très intime car cela lui a conféré une puissance rare qui ne peut que prendre aux tripes. Et avec ses thématiques autour de la violence faite aux enfants mais également aux femmes, il est pile poil dans la tendance #MeToo du moment qui a pourtant tant de mal à décoller au Japon où une chape de plomb a été posée de tout temps, ce qui est fort triste. On a donc besoin d'autrice comme ça pour oser parler !

Le volume se partage en deux histoires distinctes, sur lesquelles je vais revenir à tour de rôle, mais qui ont toutes deux une sensibilité une peu commune dans l'urgence que l'on sent dans le trait et la narration de l'autrice ainsi que dans l'abandon d'une certaine jeunesse à la dérive qui cherche une ancre pour ne pas couler. Les deux récits quoique très différents sont vraiment émouvants.



Cependant celui qu'on va retenir, c'est bien sûr le récit éponyme du volume : My Broken Mariko, qui raconte la terrible perte d'une amie qui a depuis toujours été victime d'abus. L'histoire nous est contée du point de vue de sa meilleure amie qui doit apprendre à faire son deuil mais pas que.

Plus qu'une histoire de deuil, moi j'y ai vu l'histoire d'un regret, celui d'une femme qui n'en pas su venir en aide à sa meilleure amie alors qu'elle a toujours su de quoi elle était victime. C'est cela qui en fait un récit poignant, bouleversant et révoltant, parce qu'on ressent dans toutes les fibres de notre corps son impuissance qui la ronge et qu'elle regrette tant alors qu'il est trop tard. Ce récit est donc pour moi un signal d'alarme qui nous dit que même si on trouve ça dur, il faut qu'on trouve le moyen d'aider les victimes pour qu'elles sortent de cette spirale infernale.

Malgré une tendance de l'autrice à faire surjouer les émotions de son héroïne, j'ai trouvé le récit très juste. Peut-être parce qu'il est inspiré de sa propre expérience, sa mère ayant été victime de violence comme l'une de ses amie, cela donne une teinte très particulière au récit et surtout à la victime. Celle-ci m'a vraiment frappée et du coup toute l'exubérance et la folle course en avant de l'héroïne m'a semblé être le contre-poids de son silence et sa résilience, comme si Tomoyo devenait le réceptacle de toute cette rage et cette colère qu'elle ne pouvait exprimer, elle. C'est magnifique !

Pour cela, la mangaka nous livre un récit très vif, incisif, rapide et un peu fouillis, où ça crie, où ça court partout, où ça pleure à gros sanglots et où ça a des gestes désespérés et inattendus. Cela m'a beaucoup rappelé ce que Kyôko Okazaki avait pu faire sur des titres comme River's Edge, Helter Skelter ou Tôkyô Girls Bravo pour ce que j'en ai lu. J'y retrouve ce même trait dépouillé, cette même jeunesse désespérée qui le fait entendre à grands coups d'éclats et cette même sensibilité envers les faits de société qu'on tait un peu trop. Alors même si l'autrice n'est pas dans les influences qu'elle cite, j'y retrouve sa patte. En revanche, quand elle dit aimer Xavier Dolan, je dis oui oui oui, je le retrouve vraiment ici avec ce portrait d'une jeunesse à la dérive.

Quant au deuxième récit, il s'agit d'un autre road-trip aux inspirations western où le tueur à gages Tyler se fait aider en chemin par le jeune Danton pour qu'il le guide dans la pampa américaine. le dessin fait encore plus âtre et ciselé à l'image des personnages. Si au début c'est surtout l'ambiance old school western qui me plaisait, le final autour de l'histoire de Tyler m'a bien accrochée. Cependant c'est une histoire que j'aurai tendance à oublier je le sais car elle est très courte et n'a rien de vraiment mémorable en comparaison de My Broken Mariko.

Ainsi avec ce oneshot, Ki-Oon a fait un très beau choix éditorial, celui de parler des violences faites aux femmes et aux enfants avec un récit âpre d'une autrice encore jeune qui a beaucoup de choses à dire sur les faits sociétaux et que j'espère bien revoir chez nous. Elle offre un récit vraiment poignant et maîtrisé de bout en bout malgré sa fin un peu abrupte mais qui correspond bien à l'urgence et la folie qui s'est emparée de l'héroïne avant de retomber. C'est un très beau moment de vie même si particulièrement douloureux et un cri, un appel à l'aide pour toutes les victimes qui en ont besoin. Superbe !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          100


critiques presse (6)
CNLJ
14 mai 2021
Le dessin est secoué par la même fièvre que son héroïne, l'outrance et la violence pour exprimer ce tourbillon de sentiments alternant avec des moments plus apaisés, fragiles souvenirs de cette amitié brisée. À lire absolument.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Actualitte
20 avril 2021
Un manga qui vous fendra le cœur et vous embarquera dans une aventure bouleversante, en 150 pages ? Eh bien oui, c’est possible. My Broken Mariko est là, avec ses routes délabrées, ses larmes, sa violence, et sa fureur de vivre malgré tout.
Lire la critique sur le site : Actualitte
ActuaBD
08 février 2021
"Oneshot" d'une rare puissance émotionnelle, "My Broken Mariko" nous emporte dans la course éperdue d'une jeune femme qui fait le deuil de sa meilleure amie, suicidée mais surtout victime de violences de la part de son père. Déjà l'un des jalons de l'année en manga.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
MangaNews
29 janvier 2021
Un portrait intimiste fort autour des deux héroïnes bien sûr, mais aussi des thèmes de société plus large autour de l'absence maternelle, des violences faites aux femmes, de l'impact psychologique restant forcément gravé bien des années après face à ces violences
Lire la critique sur le site : MangaNews
BoDoi
28 janvier 2021
My Broken Mariko est de ces BD qui vivent en nous longtemps après leur conclusion.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
26 janvier 2021

A priori, loin des stéréotypes traditionnellement véhiculés par les mangas tout en étant un ouvrage atypique à la probable dimension cathartique, My broken Mariko permet d’appréhender une des nombreuses facettes du Japon, loin de l’image qu’il voudrait sans doute donner de lui-même… Faut-il y voir là l’une des raisons qui ont fait de sa sortie un évènement au pays du Soleil levant ?
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
À chaque instant qui passe, son souvenir s'efface un peu plus ! Plus ça va et moins j'arrive à me rappeler autre chose que son sourire radieux ! Elle qui pouvait être si chiante, parfois ! Je ne veux pas oublier comment elle était vraiment !
Commenter  J’apprécie          50
Elle n'a jamais eu beaucoup d'amis...Je me demande si une cérémonie est prévue. Enfin avec son ordure de père ça m’étonnerait ! J'aimerai pouvoir faire quelque chose. Même un tout petit quelque chose...en guise d'adieux.
Commenter  J’apprécie          20
Dans mon rêve, on marchait toutes les deux pendant la nuit. On allait chez ta grand-mère. Tu me racontais qu'elle habitait à Hawaï et qu'on devait trouver un aéroport ouvert. Moi, je savais que ce n'était pas vrai, mais j'étais contente parce que ça voulait dire qu'on allait marcher ensemble jusqu'au matin.
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce que je vais devenir, sans toi ?! Ça ne te fait rien, de m'abandonner comme ça ?!
Commenter  J’apprécie          50
Abandonnez tout espoir si vous voulez mais n'abandonnez pas vos déchets (panneau sur la plage).
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Waka Hirako (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Waka Hirako
« Your Lie in April », série terminée en 12 tomes. Le jour où sa mère meurt d'une longue maladie, un jeune virtuose du piano perd complètement la faculté de jouer de son instrument. Victime d'un blocage psychologique, le jeune garçon n'entend plus le son du piano quand il essaie d'en jouer…
« A Silent Voice », série terminée en 7 tomes. Un manga pas comme les autres, qui réussit avec brio à parler de handicap et de harcèlement scolaire de manière juste et touchante !
« My Broken Mariko », one shot. Le deuil, la colère et l'impuissance face à la mort, la douleur des survivants… dans sa première oeuvre, Waka Hirako traite ces thèmes avec une bouleversante justesse, sublimant son récit d'un trait plein de rage, d'énergie et de vie qui ne laisse pas indifférent.
« DreaMaker », le tome 2 arrive en librairie le 2 novembre. Les hommes ont perdu la capacité de rêver,mais les cauchemars et les angoisses persistent. Dans ce manga, Zilo explore subtilement les violences psychologiques, le harcèlement et la maltraitance infantile.
+ Lire la suite
autres livres classés : mangaVoir plus
Les plus populaires : Manga Voir plus

Lecteurs (379) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1455 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..