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Critique de Actinia


Le résumé était prometteur : village isolé, mystères, alchimie, inquisition… plusieurs critiques saluaient un « écrivain prodige » , ou comparaient ce roman avec « Le nom de la rose » d'Umberto Eco. Mais le moins que l'on puisse dire est que je me suis ennuyée ferme !

Le roman est bien écrit, le style est globalement agréable, mais ce n'est pas exagéré de dire que pendant les cent premières pages il ne s'y passe rien. Plus exactement, l'action se résume à trois phrases : « Un moine dominicain en quête de nourritures spirituelles arrive dans un village isolé», « Il observe un alchimiste et tente de comprendre son art », « un enfant sourd fait de la balançoire en riant ».

Alors oui, on ne peut pas reprocher à l'auteur de ne pas avoir étudié à fond son sujet : les passages abordant la théologie ou l'alchimie sont précis, détaillés, extrêmement détaillés, TROP détaillés, jusqu'à donner la désagréable sensation que l'écrivain cherche à faire étalage de son savoir tout neuf, pour « épater la galerie ». le style général du texte reste cependant accessible, si l'on excepte l'irruption ponctuelle et injustifiée de quelques termes qui ne doivent pas souvent être consultés dans les dictionnaires, ce qui renforce le sentiment que l'auteur tente d'impressionner les lecteurs par son érudition.

J'ai d'ailleurs été très près d'abandonner la lecture au bout d'une quarantaine de pages, car l'histoire débute par d'interminables réflexions du personnage principal au sujet des différents courants théologiques, à grands renforts de références et de jargon inaccessible. Pourtant on sent bien que l'écrivain a du talent, et certains passages dépourvus de fioritures, notamment dans la description des paysages et des éléments du décor, sont beaucoup plus intéressants et vivants.

L'action et le dénouement se concentrent dans les quelques dizaines de pages finales (par chance le roman n'est pas très long), mais se révèlent finalement assez prévisibles et ne récompensent pas vraiment le lecteur d'avoir déployé une telle patience. C'est bien dommage.

Quant à la comparaison avec « Le nom de la rose », je la trouve étonnante, car en dehors du thème de l'inquisition partagé dans ces deux romans, ils me paraissent à peu près opposés : le roman d'Umberto Eco déroule une passionnante intrigue riche en rebondissements, mais au style assez difficile, tandis que « L'éclipse » est un roman lent et contemplatif, quasiment dépourvu d'action, mais sa lecture en est plus simple et rapide, surtout si comme moi, hélas, on est pressé d'en finir !
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