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Critique de thomass


Ils ont fait le rêve d'une langue sans frontière. D'un idiome propre à unir les nations. Dans cet élan prodigieux, ils ont enfanté les "denasculoj", ces êtres dotés de l'espéranto en guise de langue maternelle. Aujourd'hui, ces locutrices et locuteurs natifs seraient moins de mille à travers le monde. Une élite dont la raréfaction signe l'échec de l'utopie espérantiste, supplantée par le langage de la finance mondialisée.

Fasciné par cette aventure inféconde, Mikaël Hirsch en a fait un des fils narratifs de son "Syndrome du golem", roman tortueux aux frontières du fantastique. Quelque part entre Jules Verne, Mary Shelley et "Tintin au Tibet", l'auteur français invente une vallée secrète de l'Oberland dans laquelle son héros, Arnaud Vogel, est envoyé à 12 ans pour rejoindre une communauté d'espérantistes aux aspirations survivalistes.

Constamment travaillé par cette tension entre le réel et son double fictionnel, "Le syndrome du golem" explore les utopies au XXe siècle, de la "Disneylandisation" des cultures traditionnelles à l'influence de la fiction sur le cours de nos vies.
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