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Citations sur L'Assassin royal, tome 12 : L'Homme noir (32)

En certaines occasions, le cœur bat si fort et si librement qu'on reste insensible au froid le plus noir.
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« Quelle ironie, dis-je, le souffle court, à mes deux compagnons, si, après tant d’années à désirer la mort, il mourrait finalement en s’efforçant de survivre ! »
Burrich eut un grognement dédaigneux. « Nous mourrons tous en nous efforçant de survivre une dernière fois.
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Mais j’avais compris soudain, à la colère et à la douleur que ses paroles suscitaient en moi, que je ne voulais pas aborder ce sujet, jamais, que je ne souhaitais même pas y songer; pourtant, je pris une grande inspiration et prononçai les mots que je m’étais répétés si souvent : « Tu étais celui qu’il lui fallait. Je dormais rassuré la nuit, te sachant à ses côtés et à ceux d’Ortie. Et après… j’ai préféré ne pas revenir; je ne tenais pas à ce que tu t’imagines que… que… ».
A mi-voix, il termina ma phrase à ma place : « Que je t’avais trahi.
- Burrich, le soleil va bientôt se lever. Je dois te laisser.
- Ecoute-moi ! s’exclama-t-il avec une violence inattendue. Ecoute-moi et laisse-moi dire ce que j’ai à dire; j’en étouffe depuis que j’ai appris ce que j’avais fait. Je regrette, Fitz; je regrette tout ce que je t’ai pris sans le savoir; je regrette les années que je ne peux pas te rendre. Mais… je ne regrette pas mon mariage avec Molly, ni les enfants, ni la vie que nous partagions — que nous partageons. Je ne peux pas, parce qu’en effet j’étais celui qu’il lui fallait, tout comme Chevalerie pour Patience, quand il me l’a prise sans même s’en rendre compte. » Il poussa brusquement un grand soupir. « Eda et El ! Dans quels pas étranges et cruels notre danse nous a entraînés ! »
J’avais un goût de cendre dans la bouche. Il n’y avait rien à dire.
Très doucement, il demanda : « Comptes-tu revenir pour me l’enlever ? Comptes-tu l’arracher à notre foyer, à nos enfants ? Tu en as la possibilité, je le sais; elle a toujours gardé une place dans son cœur pour le jeune chien fou qu’elle a aimé. Je… je n’ai jamais tenté de rien y changer. Comment aurais-je pu ? Je l’aimais moi aussi, ce gamin. »
Une existence entière tournoyait dans le vent qui évoquait en chuchotant des images de ce qui aurait pu être, de ce qui aurait dû être, et qui pouvait encore advenir — mais qui ne se réaliserait pas. Je répondis enfin : « Je ne viendrai pas te l’enlever. Je ne viendrai pas du tout. C’est impossible.
- Mais…
- Non, Burrich. Ne me le demandes pas. Me crois-tu capable de me présenter chez vous, en visite, de prendre une tasse de tisane à votre table, de jouer à la bagarre avec votre petit dernier, de faire le tour de votre écurie, tout cela sans songer… sans songer… »
Il m’interrompit brutalement. « Ce serait dur, mais tu apprendrais à t’y faire, comme j’ai appris à le supporter chaque fois que je suivais Patience et Chevalerie lorsqu’ils sortaient ensemble à cheval, quand je les voyais et… »
Je ne pouvais pas en entendre davantage; je n’avais jamais eu ce genre de courage, je le savais. « Burrich, je dois y aller. Le fou compte sur moi.
- Alors va ! » Toute colère dissipée, sa voix ne recelait plus que du désespoir. « Va, Fitz; mais nous en reparlerons, toi et moi. Nous trouverons un moyen de démêler ce sac de nœuds, je te le jure. Je refuse de te perdre à nouveau.
- Je dois y aller », répétais-je une dernière fois, et je m’enfuis. Je le laissai aveugle dans la bise glacée, et il demeura sans bouger, certain que je reviendrais.
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Qu’y a-t-il de plus fatiguant à gravir qu’un escalier aux marches trop basses ? Un escalier aux marches trop basses et glissantes, peut-être.
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Toute la vie se passe dans la tête. Sinon, où se déroule-t-elle ? Où faisons-nous la somme de ce qu’elle signifie pour nous et soustrayons-nous ce que nous avons perdu ? Un événement demeure un simple événement tant que personne n’y attache de sens.
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Le temps… En fin de compte, nous ne disposons de rien d’autre, et pourtant nous n’en avons jamais assez.
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Tandis qu’il me tenait contre lui, il murmura à mon oreille : " Les années ont passé, tu es un homme fait, mais, quand je te vois souffrir, tu as toujours huit ans, je te le jure, et je me dis : " J’ai promis à son père de veiller sur son fils ; j’ai promis. "
- Et tu as tenu ta promesse, répondis-je. Tu as bien veillé sur moi.
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Je finis moi aussi mon bol et le posai près de sa tasse, puis déclarai avec fermeté : " Je refuse d’écouter ces… ces âneries. Je n’y crois pas. " Mais j’y croyais, et elles me glaçaient les sangs plus qu’aucun froid ou aucun péril que j’eusse affronté.
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Le premier imbécile venu comprendra que l'avenir n'est pas écrit à l'avance ; il en bourgeonne un nombre infini à l'extrémité de chaque instant, et la chute d'un pétale de rose peut les modifier tous. Toutefois, certains présentent une plus grande probabilité que d'autres, et quelques-uns une si considérable qu'ils ressemblent à de puissants chenaux dans lesquels le temps peut s'engouffrer.
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Quand on n'a plus d'autre réconfort que le sommeil, il faut en profiter ; on se réveille plus en forme pour affronter un adversaire éventuel.
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