L'Assassin royal, tome 8 : La Secte maudite

La chasse est ouverte! Fitz, le Fou et Laurier se lancent à la poursuite du prince Devoir enlevé par une obscure secte. Si le retrouver va s'avérer plutôt facile, le ramener va être une tout autre histoire.

Si j'avais eu un gros coup de coeur pour le premier cycle de l'Assassin Royal, je m'ennuie un peu plus dans ce second cycle. le style est beaucoup plus narratif et je ne retrouve pas les échanges Fitz/Fou qui m'avaient tant plu lors de leurs précédentes aventures. le fait qu'ils voyagent sous de fausses identités nuit à leur relation à mon sens. La mort d'Oeil-de-Nuit bien que prévisible m'a un peu déçue. J'espérais une mort un plus spectaculaire et je ne la voyais pas arriver à ce moment là du récit. J'ai même du relire le passage plusieurs fois car je n'étais pas sûr d'avoir bien compris. La fin du tome promet une suite que j'espère un peu plus prenante, notamment, avec le développement de la relation Fitz/Devoir. J'avoue que pour l'instant je ne vois pas du tout où l'auteur veut nous emmener et c'est ce qui me pousse à continuer ma lecture de ce second cycle.

« Avec l'éloignement, mon lien avec lui s'effilocha, se rompit et resta en suspens comme du duvet de pissenlit dans la brise ; naguère secret et intime, il s'ouvrit, s'épanouit comme si le loup avait invité toutes les créatures du monde à partager notre union. Toute la trame de vie du versant grandit tout à coup dans mon coeur, et chacun de ses brins était relié et entretissé avec tous les autres. »

Une phrase qui suffit à elle seule.
La disparition (mort ou pas) du compagnon, l'effet Rox et Rouky, est une chose qui pend au nez de nombreux aventuriers lecteurs, et que j'ai toujours trouvée difficile à avaler. Je garde encore à vif, la séparation de Lyra avec Pantalaimon et celle de Lee et Hester (pour rester dans le même livre croisée des mondes). Tout comme je redoute à la relecture la fin du lien de Samuel et Barthiméus, et bien d'autres encore.

« Je dirai que le dæmon est cette partie de vous qui vous aide à grandir vers la sagesse » selon Philip Pullman. Il en est de même pour le vifier et son compagnon. S'y développe ce qui fera grandir le héros. Quelles qu'en soient les conséquences.

Bon... c'est très certainement l'un des tome les plus important de toute la saga de l'assassin royal. Si vous l'avez lu, vous savez déjà très bien pourquoi, auquel cas, je vous laisse la surprise...


En dehors de ça, j'ai bien aimé l'évolution de la relation entre Fitz et le Fou, la redécouverte de certains personnages et l'apparition de nouveaux, très intéressants. Cet opus est tout de même très sombre, ne serait-ce que pour son final. La traque du prince Devoir et de la "secte des vifiers" constitue la trame principale du livre, mais connais parfois quelques longueurs.

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Le tome que j'aime le moins de la série je pense. Pas parce qu'il n'est pas bien écrit, mais à cause de l'histoire qu'il décrit. En effet, sans vouloir spoiler, on assiste à la mort d'un personnage qui nous avait enchanté depuis au moins le tome 3. Il s'agit déjà d'une grande perte. La description de la mort de ce personnage, par ailleurs, est encore plus pénible à lire. En effet, c'est une mort paisible, dans les bras de Fitz, dans les songes de Fitz. Malgré cette pensée qui nous suit tout au long du tome, cette pensée qui nous dit que ça n'allait pas tarder, on ne s'y attend pas. Ça nous prend le coeur et le serre terriblement.

Bon… je dois avouer malgré tout que c'est un tome qui est très bien écrit. L'histoire suit celle du premier tome de ce deuxième cycle (le Prophète blanc), c'est-à-dire sauver le prince Devoir. Or on se trouve entre les complications politiques des familles nobles, du Lignage et des Pie, etc. cela fait de ce tome un livre qui nous happe jusqu'à ce que nos yeux lisent les dernières lignes.

Le livre où je ne voulais pas y croire ! Jusqu'au bout je refusais de croire à ce que Robin Hobb avait magnifiquement écrit !

Je voulais espérer ; elle nous a fait croire l'espace d'un instant qu'il survivrait.
Oeil-de-nuit est mort... Je suis super triste de sa disparition ! C'était un personnage très important et Robin Hobb nous l'a tué magnifiquement bien !
C'était un décor sublime où on les sentait enfin hors de danger puis elle nous arrache ce décor en un rien de temps en nous arrachant notre loup adoré !

Un très bon tome après un tome 7 un peu trop lent à mon goût !

Troisième cycle de Robin HOBB, The Tawny Man Trilogy est un retour dans les Six-Duchés et se veut une suite aux aventures de L'Assassin Royal. L'éditeur français ne s'y est d'ailleurs pas trompé et le présente bel et bien comme tel, en gardant le titre du cycle, et en numérotant dans la continuité les multiples tomes résultant de ses ineptes découpages. Pourtant il est bel et bien possible de lire cette trilogie indépendamment de la première, ainsi que du cycle des Aventuriers de la Mer. le seul risque est que le lecteur détienne avant l'heure les éléments des précédentes intrigues.
Le premier tome de cette trilogie se compose donc en France du Prophète blanc et de la secte maudite. On y retrouve Fitz Chevalerie quinze ans après ses précédentes aventures. Il est devenu Tom Blaireau et vit paisiblement dans une chaumière avec son loup et un jeune orphelin qu'il a recueilli. Mais son passé finit par le rattraper quand le jeune prince Devoir, fils du roi Vérité et de la reine Ketricken disparaît de la cour de Castelcerf. La reine lui confit alors la mission de le retrouver, ce qui le conduit non seulement à revenir à Castelcerf, mais aussi à parcourir les Six-Duchés pour affronter d'innombrables dangers. Il est vrai que le royaume connait une recrudescence de l'aversion du peuple envers ceux qui ont le don du Vif, comme c'est le cas de Fitz et du prince…
Pour en arriver à ce niveau Robin HOBB prend toutefois son temps, et pose son décor très progressivement. C'est ainsi que plus des deux tiers du Prophète blanc sont consacrés à celui-ci, le lecteur n'ayant pas fait attention au fait qu'il ne s'agit que d'une moitié de roman pouvant se demander à quoi veut finalement en venir l'auteure. Car son propos est toujours axé sur la psychologie de ses personnages, en particulier celle de Fitz Chevalerie. Cela implique donc de nombreuses longueurs au récit, tempérées toutefois par la qualité de la prose, tant en termes d'écriture que de narration. Et comme l'intrigue s'avère finalement passionnante, c'est avec un plaisir non dissimulé que le lecteur découvre ou se replonge dans cet univers riche et complet.

Le célèbre assassin a donc reprit la route. Profitant d'un serment d'allégeance prêté à un roi qui, pour la plupart, n'existe plus que dans les manuels d'histoire, le destin continue à se jouer de lui. Pour ses amis, sa famille et pour tous les autres, bien trop nombreux, notre bâtard au sang bleu va donc poursuivre une lutte qu'il croyait loin derrière lui. Présente dans sa chair. Mais à peine dans ses souvenirs. Sauver le Prince. Peu importe l'ennemi qu'il affronte. Pour sauver un royaume et un règne enfin devenu royal. Et populaire. Pour un monde qu'il ignore. Et qui l'ignore. Pour sauver une humanité dans laquelle il ne souhaite pas se retrouver. Et qui le mettrait au ban de sa société si elle connaissait la vérité sur sa nature profonde de vifier. Au nom de ses principes et pour honorer une parole donnée bien des années auparavant, Fitz va à nouveau s'oublier et foncer vers son destin. Pour mon plus grand plaisir.

Effectivement, après la légère déception du précédent tome, « Le Prophète Blanc », on retrouve tous les éléments qui ont fait le succès de la série et sa juste renommée. Rythme soutenu. Écriture fluide. Furieuse envie de tourner les pages. de savoir. Fitz et ses états d'âme. Sa profondeur et ses principes. Une magie présente mais pas débordante. Une certaine animalité. Une amitié. Une vie au grand air. Et tant d'autres petites choses. Après avoir dévoré les premiers tomes de la série et une pause bienvenue, ce retour en pays de connaissances fait du bien à mon imagination et mes flâneries oniriques. Un premier pan de ce nouveau cycle s'achève ici et invite soit à poursuive directement, soit à patienter. N'ayant pas la suite à disposition, c'est un peu contraint et forcé que je vais devoir patienter.
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Maintenant que l'on s'est remit les personnages en mémoire (tome 7) et que les 15 ans d'absence de Fitz sont comblées, tout peut vraiment commencer...les complots, pièges, dangers, duperies se mettent en place et ne s'arrêtent plus...Le rythme soutenu de l'action nous oblige a rester scotché au livre jusqu'à la dernière page....

On retrouve Fitz isolé, apaisé après quelques années de repos bien mérité.
C'est bien à regret mais par nécessité qu'il retourne au château de Castelcerf sous le déguisement d'un serviteur.
Ce retour à la cour va le mettre face à ses vieux démons et mensonges : le Vif, qui peu à peu est reconnu comme une magie tolérable, ses origines royales, son ancien amour et sa fille qui ignore son existence...

On savoure ces retrouvailles avec notre héros adulte et plus mesuré.
Bien qu'il doive à nouveau affronter bien des difficultés on sent que son expérience et sa meilleure maîtrise de soi l'entraînent vers un dénouement plus favorable.
Le personnage du Fou prend une place plus importante dans le récit, et Robin Hobb nous régale en levant une part du mystère à son sujet.
L'ensemble du cycle, bien que concentré sur Fitz, élargit le fond dépeint dans le premier cycle. le royaume s'inclut dans le monde, avec le développement de ses relations avec les contrées étrangères, tout comme Fitz initialement isolé trouve sa place au sein de la cour, de ses amis et de sa famille.
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