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Avec Srafina nous poursuivons notre lecture commune de l'intégrale de ‘L'Arche des Ombres'. Je dois avouer que dans l'ensemble je préfère les aventures de Fitz. Autant j'avais apprécié le développement progressif de l'intrigue pour ‘L'Assassin royal', autant je trouve qu'ici cela tire un peu en longueur.

Il faut dire que je trouve toujours le temps long avant de retrouver chaque groupe de personnages. Mon intérêt s'est remis d'aplomb une fois que révélations essentielles ont été dévoilées sur le lien qui unit le bois sorcier, les serpents et les dragons. Cela remet tout en question et les personnages évoluent parfois de manière surprenante.

Le dernier tiers de l'intégrale est – à mon sens – le point de bascule entre la mise en place et l'entrée dans le vif du sujet. le tome suivant promet d'être palpitant.

Le rendez-vous est déjà pris avec Srafina pour la suite, je m'en réjouis à l'avance.





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Seconde intégrale des aventuriers de la mer ; avec Fifrildi nous continuons sur notre lancée avec les aventures d'Althéa, Brashen, Hiemain, Kennit, la famille Vestrit et la mystérieuse Ambre. Les héros en sont aussi les vivenefs et les serpents. Car tout ce petit monde nous emmènent à découvrir la cité enfouie des Anciens et des dragons.
Les Vivenefs se posent beaucoup de question sur leurs origines et commencent à découvrir d'où elles viennent, les serpents retrouvent leur mémoire collective et nos héros humains vivent leurs expériences de manière à la fois tragiques et sentimentales.
Les couples se forment, se cherchent et s'apprivoisent. Certains sont déçus, d'autres se trouvent.
Malta, la nièce d'Althéa est promise à Reyn des rivages maudits. Ce peuple subit l'influence des eaux acides des rivages maudits et en porte les stigmates. Malgré tout son influence est grande envers Malta. A travers eux nous découvrirons les secrets profonds de cette cité des anciens.
Hiemain, neveu d'Althéa, est aux mains de Kennit le pirate avec la vivenef Vivacia. Il se découvre, évolue, grandit et Vivacia avec lui.
Althéa et Brashen se lancent avec la vivenef Parangon au secours de Vivacia.
De bien belles aventures, des hauts et des bas dans la narration, des moments d'exaltation à côté de longues descriptions et analyses des personnages : le propre de l'écriture de Robin Hobb. Avec l'assassin royal ce fut pareil. Cela n'enlève rien à mon enthousiasme à relire cette saga.
J'ai la chance actuellement de pouvoir enchaîner au fur et à mesure des tomes sans avoir à attendre la sortie du prochain tome.
A très bientôt avec la dernière intégrale de l'Arche des ombres. Il me tarde de me replonger dans ce monde à la fois exotique et foisonnant.
Et merci à toi Fifrildi pour tous nos échanges si sympathiques.
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Les choses se dégradent rapidement pour la famille Vestrit… La vivenef de la famille, Vivacia, reconvertie en transport d'esclaves a été capturée par des pirates. Elle est maintenant entre les mains du redoutable capitaine Kennit qui désire se servir de cette prise incomparable pour épauler ses vastes projets : devenir roi des Îles Pirates ! Hiémain et son père ont disparu en mer et Althéa est partie courir l'aventure sur le pont de l'Ophélie. Ne restent plus au foyer que l'aïeule Ronica, sa fille Keffria et la jeune Malta que ses aînés envisagent de « vendre » comme épouse au Désert de la Pluie pour amoindrir les dettes familiales.

Seule espoir de la famille : monter une expédition pour récupérer la Vivacia en réarmant la vivenef Parangon abandonnée depuis plus d'une décennie sur la plage de Terrilville. Mais comment faire quand les caisses sont vides, que les hommes manquent et que le principal intéressé, Parangon lui-même, est fou comme une belette et tristement connu pour avoir massacré la totalité de son ancien équipage ? Tout cela sans compter les tensions qui agitent les relations entre Terrilville et Jamailla, sa cité mère, menaçant de faire sombrer à tout moment le pays dans la guerre civile.

Deuxième intégral des « Aventuriers de la Mer » et le plaisir de lecture est toujours intact ! Les personnages prennent de l'envergure et les « petits cons » du premier volume murissent et s'affirment. L'évolution de la jeune Martha est particulièrement réussie, petite fille égoïste et gâtée en début du cycle, elle révèle dans l'adversité une force de caractère étonnante et est devenue à ce stade un de mes personnages préférés. J'ai également développé un gros faible pour l'ombrageux Parangon, navire schizophrène, tour à tour enfant effrayé ou adulte féroce et malveillant. Il faut saluer également le soin tout particulier apporté aux personnages féminins, pour la plupart femmes de tête, pleines de volonté et de courage et tenant la draguée haute à leurs homologues masculins.

Le rythme du récit n'est pas foudroyant et les rebondissements ne sont pas légion, mais le tout est raconté avec tant d'habilité et un sens du détail si accompli que les quelques longueurs passent comme des lettres à la poste. Comme dans « L'assassin royal », l'utilisation de la magie est très ingénieuse et empreinte d'une grande poésie, notamment pour tout ce qui touche les énigmatiques vivenefs, navires pensants et parlants dont les origines mystérieuses sont enfin éclaircies dans ce volume – et de quelle étrange et horrible façon ! L'ensemble est aussi séduisant qu'immersif et cette saga s'avère très dure à lâcher. J'enchaînerais bien immédiatement sur le troisième et dernier tome, mais je me suis promis de m'en tenir à un volume par mois, histoire de faire durer le plaisir. C'est beau, la résolution, hein ?
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«Je crois qu'il y a dans le coeur des hommes une place créée pour l'émerveillement, une place endormie qui attend de s'épanouir. Durant toute la vie, on amasse des trésors pour la remplir.»

Il y a dans les écrits de Robin Hobb une part de merveilleux. Une histoire qui ne demande qu'à épanouir notre imaginaire.

J'ai cependant moins aimé cette lecture. Toujours aussi prenante mais moins d'engouement pour le reprendre une fois le livre posé. Je pense que j'ai lu les deux premières intégrales trop rapproché. Et puis cette propension trop optimiste qu'ils ont, tous, tous ces personnages à s'en sortir.

Il me reste cependant tout ce qui peu à peu se déroule. Des Anciens aux vivenefs, aux humains parmi tout cela. de la magie fragile qu'on gâche et qu'on effrite.

Je prends juste le temps de reprendre mon souffle sur d'autres rivages littéraires, puis je reviendrai clore ce cycle, qui est définitivement un must dans l'univers RobinHobbien.


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Les tomes de l'intégrale reprenne le même contenu que les romans originaux de l'autrice et c'est tant mieux ! En effet, chaque livre original a été découpé en 3 tomes français (ici 4 à 6), ce qui nuit à l'histoire plus qu'il n'en apporte puisque l'histoire est vraiment fluide et se suit, sans vraie ellipse temporelle.
Et c'est l'aventure ! Je me suis totalement laissée prendre par cette seconde partie qui met en avant des personnages de plus en plus travaillés et complexes. Ils prennent vraiment de l'épaisseur, qu'il s'agisse des humains, des vivenefs, des serpents... Sauf Kyle qui reste le stéréotype sur pattes du mec imbuvable. L'intrigue s'épaissit et j'ai hâte de savoir quel sera le sort des Marchands du désert des pluies comme ceux de Terrilville, celui de Parangon et de son équipage ou encore celui de Celle-qui-se-souvient... Une lecture super agréable, qui nous fait vraiment voyager. de la bonne fantasy. J'attaque la suite sans tarder !
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Indéniablement, Robin Hobb s'est rapidement hissée parmi mes auteures préférées. Je ne vais pas réitérer mes louanges concernant la richesse de son univers ou la profondeur de ses personnages, mais le fait est là. Malgré le grand plaisir que j'aie eu à lire la première trilogie de Fitz, je n'étais pas vraiment emballé par une version maritime et pirate de cette fantasy hobbienne. Un a priori qui s'est vite fait botter le train tant il n'avait pas lieu d'être.

Avec ce second tome, les destins continuent de s'entremêler. le choc des rencontres engendre de profond changements dans les personnalité. Ainsi, chacun se révèle petit à petit, parfois sous un jour positif, parfois sous un jour négatif. Les épreuves successives, les moments de réflexion, les conflits forgent les caractères et renforcent les qualités ou défauts prédominants de chaque protagoniste.

Une fois de plus, Robin Hobb ne fait pas dans la demi-mesure. Pas qu'elle en fasse des tonnes mais simplement parce qu'elle n'hésite pas à métamorphoser progressivement son univers initial. Et clairement, aucun retour n'est possible. En effet, la famille Vestrit périclite lentement mais sûrement, les intrigues politiques se dévoilent, et Kennit démarre son projet de royaume pirate. Bref, beaucoup d'évènements dont j'ai hâte de découvrir la conclusion dans un final déjà bien entamé !

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Ce tome 2 était tout aussi satisfaisant que le premier.
De nouveaux personnages sont introduits : Reyn et Jani Khuprus, Grag Tenira, Ophélie et Sérille. Et les choses évoluent énormément pour ceux qu'on connaît déjà.

Malta, pour commencer, attire l'attention d'un jeune Marchand du Désert des Pluies qui est déterminé à l'épouser et à faire cadeau de la dette des Vestrit pour leur mariage. La jeune fille a bien l'intention de se jouer de lui, de profiter de sa richesse et de continuer à flirter avec Cervin Trell, le grand frère de sa meilleure amie. Mais plus le temps passe, plus elle se rend compte qu'on ne peut pas compter sur les hommes pour tenir leurs promesses et qu'il ne faut se fier qu'à soi-même. Et puis, une nouvelle dramatique arrive à Terrilville : on aurait vu la Vivacia à Jamaillia, capturée par le pirate Kennit. le navire ne reviendra pas. Son père et son frère sont probablement morts.
Kyle, enfin, est mis hors d'état de nuire.
Hiémain, justement, gagne en assurance mais continue d'être désillusionné par l'univers qui l'entoure. La violence, la cruauté et l'indifférence font rage autour de lui.
J'ai beaucoup aimé le développement d'Etta. Au début simple prostituée, puis invitée du capitaine Kennit sur la Marietta, elle devient un personnage de plus en plus proéminent au sein de l'équipage. Car elle participe aux batailles, tue sans hésitation tout homme qui se dresse entre Kennit et son objectif, possède une dévotion et une volonté sans limite. L'histoire d'amour qui la lie au capitaine émeut les pirates les plus endurcis, renforce encore l'aura de leur chef et attire un respect mérité pour Etta. Elle est aveugle aux défauts de son homme, et malheureusement, celui-ci en profite. Tout comme il profite de l'amour que lui porte l'équipage. Etta est un instrument entre ses mains et c'est révoltant de la voir baver devant lui.

Althéa, enfin de retour à Terrilville, est confrontée à Malta (bien grandie), sa sœur et sa mère. Son coup d'un soir avec Brashen continue de la hanter. Il n'y a qu'elle pour ne pas se rendre compte qu'elle est amoureuse de lui et que c'est la raison pour laquelle elle ne parvient pas à aimer Grag Tenira, un fils de Marchand bien sous tous rapports et qui lui fait la cour.
Minute.
Comment ils se sont rencontrés, ces deux-là ?

Mon point de vue sur Althéa a un peu évolué. J'étais très admirative de cette jeune fille un peu grande gueule et très garçon manqué qui n'hésite pas à se faire passer pour un mousse afin de récupérer son navire. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on se rend compte qu'elle manque de confiance en elle : elle a souvent peur de ne pas susciter le respect que les hommes s'accordent les uns aux autres. Elle a des complexes, notamment dans les relations sexuelles. En revenant à Terrilville, elle retrouve Ambre, qui la met face à ses contradictions et qui ouvre ses yeux et les nôtres.
La vision que j'ai de cette dernière a bien changé. De mystérieuse et incompréhensible, elle est devenue sensible, en quête de justice, empathique. Le sort de Parangon, la vivenef maudite abandonnée sur la grève depuis trente ans, la tourmente. Elle est déterminée à le racheter pour lui offrir une vie meilleure – mais elle ? Une étrangère ? Racheter une vivenef ? Quelle horreur ! D'autant plus que Parangon n'est pas coopératif : il est bipolaire. Tantôt d'un cynisme glaçant, tantôt colérique et dangereux, tantôt hystériquement désespéré, la moindre question de travers peut le plonger dans une colère noire/une peur bleue/un silence boudeur. Impossible de savoir pourquoi il a tué son équipage et sa famille. C'est un personnage étrange qui me frustre beaucoup.

Ronica et Keffria sont de plus en plus proches. Aigries par les contraintes budgétaires et la situation désespérante de Terrilville, elles se plongent dans un esprit pratique fait de travaux manuels et de livres de compte. C'est alors qu'elles sont au plus bas qu'une proposition des plus alléchantes leur rend l'espoir : les Khuprus (la famille la plus riche et influente du Désert des Pluies), dont le fils cadet s'est inexplicablement épris de Malta, leur offre, en cadeau de noce, la dette de la Vivacia. Malta flirte effrontément avec le jeune homme sans aucune considération pour ses sentiments. Mais peut-on la vendre au plus offrant simplement parce que la famille croule sous les dettes et qu'elle est frivole ? « Bah, quand il fera plus ample connaissance avec elle, il se rendra bien compte qu'elle ne lui correspond pas », affirme Ronica, ce qui clôt la question. Malta est donc officiellement courtisée par Reyn, dont elle ne peut voir le visage.
Car Reyn est un Marchand du désert des Pluies. Il est donc en permanence recouvert d'un voile opaque qui cache la moindre parcelle de peau. Cette tradition étrange est due à l'apparence grotesque de ces Marchands. Le fleuve charrie une magie obscure qui a la particularité de déformer les êtres vivants et d'augmenter l'infertilité. On dit des Marchands du désert des Pluies que de petites écailles recouvrent leur peau, que des excroissances poussent un peu partout sur leur corps, et que leurs yeux possèdent un éclat bleu surnaturel.


De leur côté, Maulkin, Shriver, Sessuréa et les autres serpents géants poursuivent la quête de leur mémoire. Leur situation est désespérée : de plus en plus de leur congénères sombrent dans la bestialité, et eux-mêmes oublient de plus en plus leur passé. Leurs forces déclinent. Où est passée Celle-qui-se-Souvient ? Comment la retrouver ? J'ai beaucoup apprécié la lecture de leurs chapitres, bien qu'on sente un peu trop bien le désespoir et l'horreur de leur situation.

Et c'est dans ce beau bordel qu'apparaît une nouvelle narratrice : Sérille. Étant la Compagne de Cœur du Gouverneur Magnadon Cosgo, son rôle est de se spécialiser sur un élément de la politique jamaillienne et de guider son maître à la lueur de son intelligence. Or, depuis l'ascension au trône de Cosgo, les Compagnes ne sont plus que des prostituées vouées aux plaisirs de la chair. Car l'influence de Chalcède, où les femmes ne sont guère plus que des animaux, se fait de plus en plus sentir à la cour.
Et pour finir, un petit point sur Davad Restart : plus le temps passe et moins j'aime ce personnage. La morale, l'amitié et la bienséance ne sont que des notions étranges, pour lui. La seule chose qui ait de l'importance à ses yeux, c'est le profit. Ce n'est pas quelqu'un de méchant, bien au contraire ! Il a par ailleurs la sale habitude de mettre son nez dans les affaires des gens qu'il aime – pour les aider, évidemment ; mais il ne fait qu'empirer les choses. Dans sa naïveté, il est incapable de se rendre compte que 1) sa vision des choses est loin d'être universelle, 2) il vexe/blesse/irrite/met les gens mal à l'aise par son attitude, 3) se faire des ennemis parce qu'on ne sait pas tenir sa langue dessert les affaires. On dirait un grand enfant qui n'a pas appris à se conduire en société.

J'ai adoré ce deuxième volet, dont la qualité est au moins égale au premier. Je viens à peine de le finir que j'entame déjà le suivant, car la fin présage de nombreux changements dans les forces en lutte.
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J'ai retrouvé avec plaisir tous les personnages dans cette 2ème intégrale où l'intrigue prend le temps de se développer et où chaque personnage a une évolution très intéressante.

Le développement des personnages est pour moi le principal point fort de cette trilogie. Robin Hobb excelle dans ce domaine et j'ai adoré l'évolution de chacun qu'ils soient sympathiques ou antipathiques de base. Leurs réflexions et raisonnements sont toujours très bien détaillés et ça rend leur évolution très crédible.

Le rythme de l'histoire est quant à lui assez lent, excepté dans les 100 dernières pages où l'action est à l'honneur. Ce n'est pas gênant pour qui a l'habitude de lire du Robin Hobb mais c'est vrai qu'il faut du temps pour venir à bout de ces intégrales (j'explose les temps renseignés dans le site “How long to read” pour ma part). Je ne désespère pas de lire toute l'oeuvre de Robin Hobb un jour. J'ai adoré la fin de cette intégrale. On en apprend enfin un peu sur certains éléments de l'intrigue qui sont mystérieux depuis le début de la trilogie et on a vraiment hâte de connaître la suite.

C'était donc une excellente lecture et je pense me replonger vite dans l'univers avec le troisième tome afin de ne pas oublier trop d'éléments et savourer pleinement cette trilogie.
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C'est avec un grand plaisir que je me suis replongée dans cet univers fantasy qui m'avait tellement plu dans le premier tome. J'ai ainsi adoré retrouver les personnages et être témoin de leur évolution à chacun, et découvrir de façon plus approfondie l'univers créé par l'auteure. Encore une fois, cette dernière a su m'embarquer dans son monde, je n'ai pas vu les pages de ce pavé passer et je suis ressortie ravie de ma lecture.

Nous retrouvons la famille Vestrit qui se trouve dans une situation délicate. Leur Vivenef, la Vivacia, leur principale source de revenus, a été capturé par les pirates. Elle se retrouve donc aux mains du capitaine Kennit qui espère ainsi réaliser son rêve : devenir roi des îles pirates. Cette capture est à double tranchant puisque si la Vivacia n'appartient plus à ses propriétaires, elle est toutefois dirigée par un équipage compétent qui prend soin d'elle. Kennit est d'ailleurs un personnage intriguant que j'ai pu apprécier comme détester selon ses choix. Malgré tout j'ai aimé connaitre ses volontés et la façon dont il comptait les faire se réaliser. J'ai un peu moins aimé la Vivacia, ce bateau doué de conscience qui m'a paru capricieuse et trop naïve. J'ai trouvé dommage que sa relation avec Hiemain se dégrade un peu. Concernant ce dernier, on retrouve un jeune garçon qui a pris confiance en lui tout en conservant ses valeurs. C'est un personnage extrêmement attachant.

Sur Terre, Ronica, sa fille Keffria et sa petite fille Malta tente tant bien que mal de conserver la tête hors de l'eau. Pour cela, une solution a été trouvé : celle de proposer Malta comme épouse à un jeune homme du Désert des Pluies afin d'amoindrir leurs dettes. Ici, l'évolution la plus flagrante est celle de Malta. de petite fille capricieuse, habituée à avoir tout ce qu'elle désire, elle devient une adolescente réfléchie prête à se sacrifier pour les siens. Elle est l'un des personnages dont j'ai préféré l'évolution. Les femmes de la famille sont ensuite rapidement rejointes par la cadette, Althea, venue leur prêter main forte. Elle a toutefois une idée dernière la tête pour aider sa famille, celle de remettre à flot une vieille Vivenef, Parangon, échouée depuis des années et déclarée folle puisque ayant tuer ses différents équipages. Là encore nous avons un personnage particulier, complètement instable, pouvant être mature comme enfantin, doux avant d'être déchainé. Mais il n'en est pas moins attachant et je suis curieuse de suivre son parcourt dans la suite de l'histoire.

Cette saga peut paraitre compliquée puisqu'elle présente un grand nombre de personnages. Cependant, le talent de l'auteure réside dans le fait qu'elle arrive à nous présenter un monde clair, que l'on comprend aisément. Elle nous dépeint des personnages absolument pas clichés, bien au contraire. Chacun a sa personnalité, ses qualités et ses défauts. Tous sont nuancés, intéressants, facilement identifiables. Ici, il n'y a pas de personnages que j'ai aimé suivre plus qu'un autre, tous ont su me captiver. Je pense donc que les personnages sont un très gros point fort de l'histoire. Pour les amateurs de romans d'action, je préfère prévenir que ce n'est pas forcément le cas ici. L'auteure a plutôt fait le choix de se concentrer sur ses personnages, leurs ressentis, leurs idées et surtout leur évolution. L'univers et le contexte sont également beaucoup travaillés, ce qui a pour conséquence que l'on s'immerge facilement dans le récit. Pour ma part je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les marchands, le port ou encore les bateaux en mer.

Ce 2nd tome a donc largement été à la hauteur du 1er. J'ai pris un énorme plaisir à sa lecture, ce qui n'était pas gagné, n'étant pas particulièrement attiré par le milieu marin. Ce roman me confirme donc mon coup de coeur pour cette auteure dont je compte bien découvrir d'autres ouvrages ! (et bien sûr le 3e tome!)
Lien : https://dreamingwithboooks.w..
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Avant tout, je tiens à préciser qu'il y aura des spoilers, c'est inévitable pour commenter un deuxième tome dans les "règles de l'art".

Dans cette suite, nous retrouvons Althéa qui tente de se faire une bonne réputation au sein des marins pour reprendre son navire à Kyle. Brashen a embarqué sur un bateau de contrebandier et découvre par hasard que Vivacia a été prise par un pirate, Kennit. Celui-ci comprend que le navire a besoin de Hiémain et il tente de s'attirer les grâces de Vivacia autant que la reconnaissance de Hiémain. Malta se voit courtiser par Reyn, un habitant du Désert des Pluies dont la famille promet d'annuler leur dette si elle accepte de l'épouser. Enfin, Ambre décide de racheter Parangon à ses propriétaires dans l'espoir de le sauver, mais sans savoir à quel point il leur sera utile par la suite.

La lecture de ce livre a été un réel plaisir. On voit les personnages évoluer bien plus vite qu'ils ne le devraient, si la situation ne l'exigeait pas. Notamment Malta qui, si elle m'agaçait royalement au départ, a fini par remonter dans mon estime par sa maturité et des choix difficiles mais nécessaires. Peu à peu l'enfant en elle s'est effacée pour laisser place à une femme calme et déterminée. Certes son dernier acte n'a pas été des plus sages compte-tenu des conséquences mais d'une part la menace qui plane sur son père et d'autre part la puissance des souvenirs qui lui sont transmis ne l'autorisent pas vraiment à agir de façon rationnelle...
Hiémain a également fait un grand bond dans mon estime. Il est passé du gamin pleurnichard à un adolescent plus sûr de lui. En revanche ce n'est pas le cas de Vivacia qui m'a énormément déçue après en être arrivée à complètement oublier Hiémain... Quant à Kennit, j'avoue avoir du mal à le cerner. Certes il est cruel et calculateur, et pourtant j'ai l'impression que des changements majeurs se sont opérés en lui à la fin de ce tome.
Je suis impatiente de découvrir ce qui attend Althéa, Brashen et Ambre avec Parangon, mais j'ai aussi confiance, je pense que Parangon a changé après toutes ces années échouées, d'autant qu'on ne sait pas vraiment ce qui est arrivé même si on commence à l'entrevoir... il est donc difficile de le juger sur le passé.
Je suis intriguée par le rôle du dragon dans la suite des évènements.
J'ai beaucoup aimé la description de Trois-Noues et aurais aimé en savoir plus. Plus précisément sur la cité : bien que l'idée d'y pénétrer soit angoissante, elle est également intrigante...
Le contexte politique et ses conséquences, comme la fuite vers le Désert des Pluies pour certains personnages, donnent un sentiment d'urgence encore plus prononcé par rapport à la prise de Vivacia.
J'ai donc hâte de découvrir la suite !
Lien : http://labulleasylla.blogspo..
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