Je crois que faire plaisir aux autres, c'est comme distribuer des richesses.
Quand les gens vous insultent, il n'y a rien de meilleur pour eux que de ne pas répondre, de les regarder er de réfléchir. (...)Quand vous ne vous emportez pas, les gens savent que vous êtes plus fort qu'eux parce que vous êtes assez fort pour contenir votre colère alors qu'ils n'y parviennent pas, si bien qu'ils vous disent des choses bêtes qu'ils aimeraient ensuite ne pas avoir dites. Il n'y a rien de plus fort que la colère sauf ce qui vous fait la retenir et qui est plus fort. C'est une bonne chose de ne pas répondre à ses ennemis.
Si la Nature vous a fait généreux, vos mains sont ouvertes de naissance, de même que votre cœur. Et même s’il arrive que les mains soient vides, le cœur, lui, est plein, et alors on donne ces choses douces, chaleureuses et réconfortantes que sont l’accueil, l’écoute et le rire, car un rire aimable et joyeux est souvent la plus efficace des aides.
Plus il y a de mystère, plus c'est beau.
Peut-être votre coeur le sent-il si vos oreilles ne le perçoivent pas, car les sentiments affectueux que l'on éprouve pour quelqu'un doivent pouvoir l'atteindre à travers portes, fenêtres et murs. Peut-être vous sentez-vous un peu consolé et réconforté, sans vous en rendre bien compte, au moment même où je suis ici, exposée au froid, et où j'exprime des voeux instants afin que vous retrouviez santé et bonheur.
Si vous savez maîtriser votre colère, les gens sentent que vous les do-minez. Ils se laissent aller alors à proférer des choses stupides qu'ils regrettent ensuite d'avoir dites. Il n'y arien de plus fort que la colère, sice n'est l'impassibilité qui vous lafait dominer et vous en rend maître. Il faut savoir ne pas répondre à ses ennemis.
Au temps où elle était la princesse Sara et se promenait en voiture avec Mariette, son petit visage plein de gaieté et de vivacité et ses jolies toilettes avaient souvent fait retourner les passants.
Mais les enfants pauvres et mal habillés ne sont ni assez rares ni assez attrayants pour qu'on se retourne et leur sourie.
–Oh, Sara, c'est comme un conte de fées!
— Mais c'est un conte, en effet! dit Sara. Tout est un conte.
C'est plus fort que moi, il me faut imaginer des histoires et, si je ne le faisais pas, je crois que je ne pourrais plus vivre.
Après son départ, Sara se mit à penser à tout ce que son visage et son comportement lui avaient rappelé. Sa tenue traditionnelle et la déférence qu’il lui avait témoignée avaient ravivé une foule de souvenirs. Et dire qu’il y avait quelques années à peine, elle était entourée de domestiques qui la traitaient comme le lascar l’avait fait, en la saluant bien bas lorsqu’elle passait ou leut adressait la parole… elle, la petite servante à qui une heure auparavant la cuisinière lançait des insultes! Ce passé révolu n’était plus qu’un rêve et ne reviendrait jamais.