Citations sur Gödel, Escher, Bach : Les brins d'une guirlande éternelle (5)
Loi de Hofstadter : « Ça prend toujours plus de temps qu'on croit, même en prenant en compte la loi de Hofstadter. »
Parfois, il semble que chaque nouvelle étape vers l'intelligence arificielle, plutôt que de produire quelque chose que tout le monde accorde à dénommer l'intelligence réelle, ne fait que révéler ce que l'intelligence réelle n'est pas.
Je me suis rendu compte que Gödel, Escher et Bach n'étaient que des ombres projetées dans différentes directions par une essence centrale. J'ai essayé de reconstruire cet objet central, et c'est ce livre. L'ouvrage exploite donc le concept d'analogie, mais aussi celui de paradoxe (et notamment les paradoxes de Zénon), de récursivité, d'infini, et de système formel. Ainsi, l'une des lectures du livre consiste en une analogie entre les systèmes formels et la manière dont se développe l'Univers (la question étant justement de savoir si l'Univers suit ou non des règles assimilables à celle d'un système formel). L'ouvrage questionne également le problème de la conscience, de la pensée humaine, et étudie la façon dont les particules élémentaires ont pu s'assembler pour former un être capable de s'intuitionner lui-même, mais aussi de s'extraire de la logique des systèmes formels (question qui est notamment étudiée par une comparaison entre l'homme et les machines douées d'intelligence artificielle).
Petit complément d'information concernant le ressenti de Douglas Richard Hofstadter sur le petit labyrinthe harmonique de Jean-Sébastien Bach.
"L'incompréhension met le doute en émoi."
Sonia Lahsaini
Un vrai labyrinthe, aucun repère susceptible de constituer une cohérence tout le long de cette substance déroutante, structurée uniquement par d'incessantes remises en questions.
Une matrice musicale discordance, nombre PI déconcertant presque stressant devant l'impossibilité d'en percevoir le sens.
Au risque de se perdre sans fil d'Ariane dans ce dédale mystérieux ne faisant de chaque composant de son ensemble, qu'une série de messages secrets sans aucunes affinités entre eux.
Chaque portion ne s'exprimant que pour elle même sans l'apport d'un acquis précédent, ne faisant de la totalité qu'une sorte de singularité transcendante qu'il suffit d'apprécier telle qu'elle se présente sans espoir de la décrypter.
Mais alors, que doivent partager tous les mondes imaginables, si ce n'est pas l'ensemble des mathématiques ?
La logique seulement ?
Ou la logique n'est-elle pas non plus au-dessus de tout soupçon ?
Pourrait-il exister des mondes dans lesquels les contradictions sont choses normales, autrement dit, ne sont pas des contradictions ?