AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Malahide75


C'est en 1984 que paraît en anglais le premier tome du cycle de Robert Holdstock qui deviendra, avec ses suites et les honneurs de plusieurs prix, un classique du genre. le cycle de la forêt des Mythagos (mythimages dans mon édition de 1993 chez Denoël) a traîné plusieurs années dans ma PAL, la série s'est étoffée de plusieurs titres, le temps a passé encore, l'auteur nous a quittés en 2009 et ce n'est que maintenant que je me penche sur cette oeuvre… il était temps !
Le premier constat est que cette lecture n'est pas aisée. Les concepts instaurés par l'auteur ne se mettent en place que progressivement et il faut au lecteur de la patience pour laisser infuser le tout. Résumer la thématique - une forêt qui cache de multiples dimensions, dans lesquelles apparaissent physiquement les héros et héroïnes des contes et légendes - est certes exact, mais non suffisant ; la forêt de Ryhope est en effet un personnage, LE personnage central d'ailleurs du cycle, avec ses couleurs, ses humeurs, ses secrets. Les humains qui la traversent et interagissent avec elle sont de passage ; elle seule perdure.
Dans ce premier tome, de genèse, nous suivons les frères Huxley qui, à la suite de leur père, vont faire l'expérience de la magie de la forêt de Ryhope. L'un et l'autre y perdront et y gagneront un peu d'humanité.
Si l'histoire des frères, de leurs relations et finalement de leur opposition pour garder le coeur de Guiwenneth (une Mythago sortie des légendes celtes) est plutôt classique, que les autres personnages sont brossés à trait parfois caricaturaux, le traitement donné à la forêt est tout autre. le temps y est dilaté et, de fait, Robert Holdstock s'est penché avec minutie sur les couleurs, les teintes, les bruits et murmures que produit une forêt primaire. La poésie qui en découle est désarmante, dérangeante et, il faut l'avouer, parfois incroyablement longue…
Un style particulier donc, auquel il faut adhérer avec patience.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}