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Critique de Nastasia-B


Au risque de m'attirer les foudres de l'un ou l'autre des locataires de l'Olympe, je vais tenter un angle d'attaque un peu osé qui pourrait éventuellement surprendre ou scandaliser les puristes. Je m'en excuse auprès d'eux dès à présent.

Et si je prétextais que ces six premiers chants de l'Iliade m'évoquent fort un manga pour jeunes ados de qualité moyenne ? En fait, à peu de chose près, selon moi, l'Iliade, c'est du Saint Seiya vieux de 2800 ans.

Au cours de ces six premiers chants, on assiste d'abord à la querelle d'Achille et d'Agamemnon à propos d'une femme qui avait été promise à Achille et dont finalement le chef des Achéens s'est octroyé la pleine possession. Si bien que le vaillant soldat reste à bouder dans son coin et ne prend pas part aux combats.

C'est ensuite une sorte d'inventaire des forces en présence, tant côté des Grecs que des Troyens. Suite à cet état des lieux, on croit entrevoir une possibilité de résolution du conflit vieux de plus de neuf ans. Il s'agirait d'un duel entre Ménélas, le Grec offensé par le rapt de sa femme Hélène et Pâris, le Troyen auteur du rapt. le vainqueur du duel emportant Hélène et les trésors et permettant une solution à l'amiable entre les deux armées, un peu comme dans la célèbre tragédie de Corneille : Horace.

Mais il n'en est rien car Pâris quitte le combat et les dieux eux-mêmes poussent les Troyens à rompre le pacte de non agression, notamment en envoyant une flèche sur Ménélas, casus belli caractérisé.

Et là ça tourne à la franche baston, au pugilat organisé, tant les Grecs que les Troyens jouent de la javeline, du char, de l'arc et de l'épée. Ça tombe à qui mieux mieux. de part et d'autre il y a des champions, Diomède notamment côté grec, mais il y a aussi et surtout le recours ou non aux dieux de l'Olympe qui prennent ouvertement parti pour leurs poulains, se querellant eux-mêmes au passage.

Enfin, le sixième chant marque une petite pause où la situation, plutôt mal engagée pour les Troyens, semble être amenée à bouger un petit peu car Hector demande ouvertement aux femmes d'aller faire des offrandes à Athéna et il en profite également pour ramener Pâris au combat, lui qui s'était débiné comme un malpropre.

Mais ce n'est pas selon moi étonnant que les producteurs américains aient pu faire de Troie un film à grand spectacle particulièrement adapté pour un public adolescent car tous les clichés du manga y sont présents, avec des gros muscles, des valeurs d'honneur et de sacrifice qui ravissent toujours les teen-agers, aujourd'hui comme hier, même à 2800 ans d'intervalle.

Donc, un récit mythique plein d'action et de combats qui, passé les petites difficultés de la langue plus trop en phase avec l'époque, pourrait ravir la jeunesse. Moi, il m'arrive de m'y ennuyer un peu, mais je proposerai dans une prochaine critique de l'oeuvre dans son entier, une lecture encore un peu différente de ce poème épique, oeuvre fondatrice s'il en est. En outre, ceci n'est qu'un avis, c'est-à-dire bien peu de chose.
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