Un livre qui fait du bien, sans aucun doute, même s'il raconte des drames de la vie. Comme le dit un des personnages, « écouter peut aider », donc lire peut aider aussi car en lisant n'écoute-t-on pas une histoire ?
Cette histoire peut étonner je pense, quand on n'a pas vécu de drame personnel et quand on ne connaît pas le travail des aiguilles.
Pour ma part, je me suis pleinement reconnue dans ces personnages brisés qui tentent tant bien que mal de maintenir la tête hors de l'eau. J'ai traversé plusieurs deuils, mais il y en a un plus particulier qui résonne en moi à la lecture de ce livre : je me suis remise de ce deuil difficile en me remettant au crochet. Plus je crochetais ma couverture, plus la peine douloureuse s'adoucissait et plus prenaient place dans mon esprit les meilleurs souvenirs, comme un réconfort. Je faisais alors le deuil de cette chère personne qui m'avait transmis son art du crochet…
Pour en revenir au roman lui-même, j'ai aimé la pudeur avec laquelle l'auteur nous livre les sentiments de ses personnages. J'ai apprécié ses descriptions des laines, des coloris, des points. Elle nous emmenait dans un univers douillet et me donnait envie de saisir une pelote de laine à mon tour, avec une bonne tasse de thé et quelques biscuits !
Je ne peux pas écrire davantage, c'est sans doute l'avis le plus personnel que j'ai pu écrire. Ce roman me touche, m'évoque tout un monde de nostalgie.
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Comment exorciser la douleur lorsqu'on perd son unique enfant ? lorsque tout vous ramène à l'insoutenable perte, comment vivre ?
Le cercle des tricoteuses, club d'âmes meurtries, permet à Mary de s'abîmer dans la création de chaussettes, bonnets, écharpes et autres tricots. de se plonger dans la douceur du mohair pour anesthésier ce déchirement. D'apprendre à écouter.
L'auteure nous offre une histoire délicate, sans pathos. On y découvre les secrets de Mary, Beth, Ellen sous l'oeil bienveillant d'Alice. L'envie de les voir s'affranchir de la douleur ne quitte pas le lecteur, une tension qui fait de ce livre un "page-turner", tendre, une petite larme n'est pas exclue. C'est plein d'humanité, pas mièvre. L'écriture est juste, teintée d'humour, de tendresse pour ces héroïnes du quotidien.
Ce roman raconte également combien le couple de Mary est chahuté par la perte de Stella. Comment Dylan se remet dans la routine pour tenir le coup alors que Mary sombre dans la douleur, s'enroule autour d'elle au fond de son lit, pour ne pas ouvrir aux enfants à Halloween. le chagrin prend toute la place puis peu à peu faire cliqueter des aiguilles, voir son ouvrage se développer au milieu de ses femmes qui maîtrisent déjà l'art de tricoter, de partager, prêter attention à son ouvrage puis aux autres l'apaise doucement.
Chacun des personnages est touchant, cache une blessure, une peur, une douleur, fait son deuil en créant. Elles partagent, rient, pleurent, s'épaulent. Ainsi naissent de belles amitiés.
Alors oui, le cercle des tricoteuses, est un roman choral aussi doux qu'un mohair, aussi tendre qu'un chocolat chaud partagé avec des amies. Surtout, surtout il vous prend une envie de "fais le toi-même", les chaussettes, bonnets, écharpes ne vous feront plus peur, les points les plus compliqués vous sembleront accessibles.
Ringard le tricot ? Thérapeutique, rassembleur ! A partager à tous âges, de tous horizons sans modération, c'est ainsi qu'Alice rassemble ses brebis autour d'écheveaux colorés.
Ann Hood propose ici un roman qui ferait une excellente série TV. J'y verrai une Mary sous les traits de Julia Roberts, Alice serait Susan Sarandon merveilleuse, mais pardon je m'égare...
Il me semble impossible de ne pas s'émouvoir ; nul besoin d'avoir manié des aiguilles ou un crochet pour apprécier cette histoire. Pourtant, l'envie d'entendre cliqueter des aiguilles pourraient bien vous prendre...
Un excellent moment de lecture.
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Suite au décès de sa fille, Mary intègre malgré elle un club de tricot. Nous comprenons au fil des pages le secret qui se cache derrière les relations difficiles qu'elle entretient avec sa mère. L'auteur nous dépeint également les différents protagonistes de ce club - des personnages attachants qui vivent tous avec un drame personnel et trouvent un exutoire dans le tricot.
J'ai beaucoup aimé suivre les différentes histoires de ces tricoteurs - probablement parce que certains éléments font écho à des moments de ma vie (participer à un club de tricot a été un traitement de choc plus bénéfique que la visite chez un médecin.) Même s'il semble au premier abord triste, ce roman est semé de joie.
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Un joli livre sur le deuil, la vie, l'amour, la parentalité , le chagrin. Je l'ai parfois trouvé bien triste, cependant, la lecture reste agréable. C'est un livre sur une belle et douloureuse tranche de vie. Il peut parfois agacer , toucher, mais à mon avis, ne peut laisser indifférent.
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Livre que j'ai adoré
Qui m'a fait pleurer d'émotion,
Pour Mary et toutes les autres personnes meurtries que le tricot aide à apaiser de leur souffrance
Merci pour ce beau livre
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