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3,66

sur 95 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À quatre-vingt-trois ans, Etta quitte sa ferme du Saskatchewan pour aller voir la mer. Elle part seule, pour un périple de trois mille deux cent trente-deux kilomètres à travers le Canada, avec en poche quelques babioles et une feuille où est inscrit son nom, pour ne pas oublier qui elle est. Otto, son mari, respecte sa décision. Bien sûr, il est un peu perdu sans elle, mais elle lui a laissé toutes ses recettes pour qu'il puisse se nourrir correctement. Leur voisin, Russell, est plus circonspect. Il fulmine contre Otto, s'inquiète pour Etta, et finit par sauter dans son pick-up pour la retrouver. Mais Etta n'est pas seule, James le coyotte lui tient compagnie, lui parle et parfois la guide.

Une très jolie histoire pleine de tendresse qui parle de la vieillesse, de la mémoire qui s'enfuit, mais surtout d'amour et d'amitié. A travers les souvenirs d'Otto et d'Etta, des lettres qu'ils échangèrent avant leur mariage, on s'imprègne de la vie dans les fermes du Saskatchewan. Les Vogel, une famille si nombreuse que les enfants portent un numéro en plus de leur prénom, Otto est le 7. Russell, qui vit à côté, chez son oncle et sa tante, mais qui, à force de fréquenter la table familiale et de participer aux corvées, est devenu un Vogel à part entière. L'accident de Russell qui fera de lui un boiteux pour le reste de sa vie. L'apparition d'une toute jeune institutrice, Etta Kinnick, dans l'école du village. le coup de foudre immédiat de Russell. Otto qui rêve de partir à la guerre et qui part. Les lettres qu'il échange avec Etta pour travailler son orthographe. Etta qui travaille dans l'usine de munitions. Otto et sa première permission, Etta qui l'attend sur le quai de la gare. Russell qui s'achète une ferme...
Trois destins liés, trois vies simples mais riches d'amour et de partage pour un livre tendre et mélancolique, des sujets graves allégés par la magie des mots d'Emma HOOPER. Jamais triste, ce roman du temps qui passe est terriblement attachant. On aime Otto, Etta et Russell comme s'ils étaient de notre famille et on les quitte avec regret.
Une douceur qui réchauffe le coeur...
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Etta, avec son âge certain, n'a jamais vu la mer. Dans sa ferme, à la campagne, avec son mari Otto, elle a toujours eu une vie simple. Mais depuis quelques temps Les souvenirs d'Otto envahissent son esprit alors que les siens s'évadent parfois. Etta fait bien attention de rester sur le bord du lit pour ne pas toucher Otto, mais rien n'y fait.

Alors elle décide de partir voir la mer. Avec ses quelques souvenirs et surtout son état civil noté sur une feuille, quelques provisions et le fusil d'Otto, elle part de bon matin pour son périple de trois mille deux cent trente deux kilomètres.

Un beau voyage raconté comme un conte sur la vieillesse, l'amour, l'amitié, la vie.

Avec ses souvenirs fugueurs, Etta marche beaucoup, mange peu. Un coyote, James, fera un bon bout de voyage avec elle, puis quand Etta fera une autre rencontre, il partira vers son destin.

On remonte le temps pendant ce périple jusqu'à l'enfance d'Otto, Russel, l'ami d'enfance, et Etta, la guerre et le reste.

Histoire douce et énergique, de résilience et de persévérance surtout. Parfois les mots de l'auteure s'emballent comme l'esprit d'Etta et la réalité est autre, la sienne.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Etta a 83 ans, quand elle décide d'aller voir la mer pour la première fois. Ça ne représente jamais que 3000 kilomètres à pied environ, en partant de sa ferme au Saskatchewan. Son mari, Otto, ne s'y oppose pas et elle part un beau matin avec un fusil et du chocolat dans sa poche.
Nous voilà embarquées à sa suite dans un périple un peu confus, comme la tête d'Etta, qui a un papier sur elle lui rappelant le cas échéant son nom, son âge et les personnes qui lui sont chères.
Amateurs de réalisme pur et dur, passez votre chemin, ici c'est l'imagination et le côté magique de la vie qui a sa place. Etta chemine avec un coyotte, James, qui l'accompagne en se tenant loin des autres humains.
Otto commence à l'attendre en essayant d'imaginer où elle est et il n'est pas le seul. Russell, l'ami de toujours, moins compréhensif et moins patient part, lui, sur les traces d'Etta, bien décidé à la protéger.
L'auteur explore les liens forts qui unissent ces trois-là, à travers l'échange des lettres d'Etta et Otto, du temps de leur jeunesse où Otto faisait la guerre de l'autre côté de l'océan. Otto et son innombrable fratrie qui a absorbé sans problème Russell, l'enfant solitaire.
C'est un livre où la bienveillance règne, qui donne foi en l'être humain, sans être mièvre, les épreuves ne manquent pas, mais la vie se déroule comme elle doit se dérouler, simplement. Les personnages sont très attachants et c'est un bonheur d'approfondir leur vie tout au long du périple d'Etta.
Une belle histoire dont il ne faut pas se priver.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Ce beau roman m'a permis quelques heures de répit après les attentats du 13 novembre. Certes, il faut continuer à vivre malgré l'incertitude de la situation et de l'avenir mais lorsque les évènements sont trop lourds à porter un livre est toujours le bienvenu pour se ressourcer. Etta et Otto est un road-trip canadien. Nous suivons Etta, 83 ans, dans sa quête pour voir la mer pour la première fois de sa vie en parcourant plusieurs milliers de kilomètres. Elle va faire des rencontres parfois farfelues mais pleines de sens. Otto est un beau personnage qui doit vivre sans sa femme. En effet, cette dernière s'occupait de tout à la maison, il doit donc se prendre en main ce qui nous donne à lire des moments assez drôles.

Nous oscillons entre présent et flashbacks ainsi qu'entre trois points de vue différents. Nous assistons donc à la rencontre entre Etta et Otto au début de la Seconde Guerre mondiale. Nous comprenons ce qu'ils ont traversé durant tant d'années. Cette histoire possède une vraie force et peut faire écho en chacun d'entre nous. Les thèmes de la vieillesse, de la perte de mémoire et du souvenir sont toujours présents. C'est nostalgique, mélancolique mais toujours pudique et sensible. On s'attache facilement aux différents protagonistes qui ont tous vécu des coups durs. Les descriptions des différents paysages canadiens sont exquises à lire. On ressent toute la grandeur de ce territoire.

Comme vous l'aurez compris, ce livre est une belle découverte. Pour un premier roman Emma Hooper s'en sort haut la main. le mélange présent/flashbacks, points de vue distincts, thématique de la vieillesse et road-trip fonctionne très bien. J'ai également apprécié la sensibilité, la pudeur et la profondeur de l'ensemble.
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« Je devrais peut-être partir, répondit Etta. Dans un endroit pour les gens qui s’oublient eux-mêmes.
Mais je me souviens, dit Otto. Si je me souviens et que tu oublies, on peut sûrement s’équilibrer. »
Mais Etta quatre-vingt- trois ans a pris sa décision et elle quitte un matin leur région du Saskatchewan pour voir la mer. Elle s’en va bottes aux pieds avec trois fois rien à manger pour un long périple et le vieux fusil d’Otto. Lorsqu’il se rend compte de son départ, il l’accepte et ne cherche pas à alerter Russel , son frère de cœur et ami depuis l’enfance. Il ne sait pas comment se débrouiller sans Etta mais il y va essayer. Otto, Etta et Russel trois personnes liées par l’histoire, les souvenirs et l’amour sous différentes facettes.
Mêlant la marche d’Etta à travers le Canada et les événements passés, Emma Hooper nous livre un magnifique premier roman où il est question d’amour, de la guerre à laquelle a participé Otto, la famine, l’amitié et l’esprit d’Etta qui s’effiloche. Roman d’une beauté rare avec une jolie pudeur où Etta et son coyote qui parle, Russell et Otto nous confient leurs rêves passés ou présents tout comme leurs peines, et ce qu’ils ont traversé.
L’auteure nous transporte dans un monde en équilibre entre réalité et poésie. Avec précision et avec un rythme où le temps n’est qu’une mesure, elle nous dépeint les sentiments de ses personnages avec une écriture unique. Une lecture tissée hors du temps qui nous imprègne, nous vrillent le cœur et l’esprit ! Un roman incroyablement lumineux où une force se dégage de la douceur qui nous enveloppe longtemps.

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L'univers de cette auteure est assez particulier tout comme son écriture. Dit brutalement, elle mélange les styles, ne respecte pas les codes : par exemple, aucune ponctuation pour les dialogues, chapitre de quelques lignes. Elle passe du réalisme au fantastique en deux coups de crayon (ou de touches sur un clavier). Etta et Otto (et Russell et James) - la précision entre parenthèses dans le titre est primordiale -, ne déroge pas à cette spécificité.
Ainsi, le lecteur devra deviner : la grippe espagnole (qui tue et décime les familles), la seconde guerre mondiale (plusieurs chapitres à cette époque et pourtant le terme n'est pas utilisé). Et le lecteur devra se faire à ce style sans ponctuation, ou aux multiples phrases sans verbes, aux répétitions volontaires, aux coupes chronologiques.
Plus on avance dans la lecture et plus la confusion est prégnante. Mais ne serait-ce pas volontaire puisque lire cet ouvrage c'est marcher à travers le Canada avec une vieille dame de plus en plus sénile et démente (elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer). Et l'accomplit-elle réellement ce périple ?
Ce qui est bien réel est la première partie qui présente la vie âpre des fermiers de l'ouest canadien poussiéreux (Saskatchewan), les familles nombreuses ou pas, la fréquentation très aléatoire de l'école, les départs, les décès, mais qui n'exclut pas la générosité, la tendresse, la douceur même. Ici, l'auteure a une forme de pudeur et de justesse que j'aime beaucoup.
Le périple, à ses débuts, est assez drôle. Mais à mi-chemin, les choses se gâtent : des longueurs dans les histoires croisées des trois protagonistes, des lenteurs - ce qui se justifie par l'âge de la vieille dame et les centaines de kilomètres qu'elle arpente) qui, pour ma part, m'ont un tant soit peu lassée.
Néanmoins, l'effacement progressif de la mémoire, le vieillissement, l'amitié indestructible, les liens familiaux, apportent beaucoup d'émotions.
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Ce 1er roman est étrange, onirique, avec une construction particulière faite de flashback et de retour au présent. Les personnages principaux sont Etta, Otto et Russel. Il se déroule au Canada à la campagne, mais à travers le destin d'Otto, on évoque aussi la France, ses plages et la 2nde guerre. Otto est un des membres d'une famille nombreuse les Vogel, il prend sous son aile Russel qui devient comme un membre de la famille. Suite à un accident Russel va garder une séquelle à la jambe qui l'empêchera de suivre son ami à la guerre. Il devient un des membres de cette fratrie pauvre, dirigée par une mère courageuse et où les travaux à la ferme sont organisés selon l'âge et la taille des enfants.

L'auteur évoque la vie rude, le travail à la ferme pour les petits, l'impossibilité d'aller à l'école, la difficulté d'apprendre à écrire pour Otto. Elle évoque aussi l'amitié indéfectible entre les 2 hommes, la violence de la guerre et ses blessures, cette crinière blanche que Otto porte dès la jeunesse. J'ai apprécié les passages sur la ferme et l'enfance des héros, le personnage de Winnie la petite soeur qui s'éloigne de son destin et s'engage pour devenir infirmière.

Etta, elle est institutrice, elle a envie de faire bouger les choses, elle s'installe dans la petite école d'Otto et Russel qui ont pourtant le même âge qu'elle et qui continue à venir. Avec Otto au départ se crée une complicité qui nait à travers les lettres qu'elle corrige et qu'il lui envoie pour tenir pendant la guerre. Puis il forme un couple. Leur histoire d'amour est attendrissante, leurs blessures en font un couple charmant. J'ai aimé les souvenirs d'Etta autour de son enfance ; des débuts de sa relation avec Otto. Ses lettres en fil rouge qui tissent leurs liens.

Le personnage de Russel est à la fois protecteur et il doit s'effacer devant ce qui est intéressant. Il parvient à surmonter son handicap, à s'occuper de sa ferme. Son amour désespéré pour Etta, son amitié pour Otto qu'il ne comprend pas toujours.

Les pensées des personnages se mêlent à leur souvenir et à leur présent, Etta à 83 ans malgré la maladie Alzheimer décide de marcher vers la mer et s'en va seule un jour. Elle laisse à Otto des recettes et lui donne l'interdiction de la suivre. Elle marque les informations dont elle doit se souvenir sur un carton. Au cours de sa marche, elle se lie avec un coyote James, fruit de son imagination ? Réel comme cette marche ? On ne le sait mais peu importe.

Car c'est là la force du roman par petite tranche, nous retransporter dans la vie difficile, les méandres amoureux et ceux de la vieillesse. Cette marche vers la mer qui permet à Etta de faire un bilan de sa vie, de ses choix, de ses relations avec Otto et Russel. Elle devient un symbole pour un pays qui la regarde marcher et à chaque fois, une source d'inspiration pour les gens. Les réflexions échangées avec James m'ont fait penser au petit prince. Les souvenirs de poussière comme autour de l'école, de la fascination pour l'eau, des animaux en papier machés, des talents de danseur de Russel et Etta vont rester dans ma mémoire.

Ce roman est comme un conte initiatique, il est difficile à décrire, ce sont plus des impressions, des images comme dans un voyage qui reste, des mots. Alors faites cette expérience de lecture singulière et découvrez le monde poétique d'Etta, Otto, Russel et James.
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Petit résumé, grand récit ! Cela faisait un peu plus d'un an que je voulais lire ce roman et je n'ai pas été déçue.

Dans cette histoire, nous retrouvons trois personnages que l'on va apprendre à connaître en deux temps. D'un côté, dans le présent, où Etta suit son périple dans les grandes plaines du Canada afin de voir la mer ; où son mari Otto l'attend sagement dans sa ferme, s'adonnant à différentes activités plus ou moins originales ; où Russell, grand ami du couple mais surtout amoureux d'Etta depuis le premier jour, tente lui aussi de réaliser ses rêves. Et puis de l'autre côté, le passé, l'enfance difficile des trois protagonistes, leur pseudo-adolescence, leur vie pendant la guerre, les batailles, les usines d'armements, la pauvreté, la disparition, la poussière.

Et puis il y a James aussi, un être fidèle, attentionné, à la fois allégorie du parfait compagnon de voyage mais surtout représentatif d'une certaine folie, d'un Alzheimer grandissant.

C'est un roman qui m'a beaucoup plu car j'aime beaucoup les récits de voyages, même lorsqu'il n'y a que peu d'actions. Rien que la description des paysages, des cultures, des styles de vie, cela suffit généralement à me transporter. Cependant, je peux comprendre que certains n'aient pas accroché à celui-ci car le style est assez spécial : c'est très discontinu, entrecoupé, l'auteur alterne régulièrement récit et lettres, le passé et le présent se mélangent sans arrêt, les points de vue changent souvent également sans que l'on en soit avertis. Il arrive même parfois qu'on ne sache plus qui parle ni quand. Mais justement, je trouve que c'est grâce à cela que nous pouvons nous immerger, pour ne pas dire nous perdre, complétement dans l'histoire.

Parce que oui, pour moi, la perte, l'abandon et le manque sont l'essence même de ce roman. Les personnages vont tour à tour perdre des proches, des parties de leur corps, des lieux, des objets, des sentiments, des souvenirs. Leurs mémoires leur font défaut, tout et tous se mélangent, s'imprègnent des différentes histoires de chacun et cela transparait clairement dans le style de l'auteur, dans la syntaxe et la mise en page du texte, dans le choix des mots.

C'est donc un roman qui touche à des sujets difficiles mais qui, je me dois de le préciser, reste empli de tendresse, de douceur, d'amour et d'amitié. Ce n'est pas un roman triste ou larmoyant. Même s'ils n'ont pas toujours eu la vie facile, même si leur choix les font souffrir, ils se relèvent toujours, à tout âge, et continuent à avancer, à repousser leurs limites. C'est une histoire en perpétuel mouvement, sur le temps qui passe, passe et ne s'arrête jamais... ou presque.
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un livre doux, magique, et puissant dans sa simplicité. j'aurais pu accorder une meilleure note, n'eut été de la première moitié qui m'est apparue moins intéressante, peut-être certaines longueurs. C'est à partir de la 2e partie où j'ai vraiment pris la mesure de ce récit qui m'aura presque arraché quelques larmes.
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Chère lectrice, Cher lecteur,

Etta a 83 ans. Elle sait qu'elle souffre d'Alzheimer. Avant que la maladie ne la rattrape trop, elle décide de quitter sa maison en Saskatchewan pour se rendre à pied en Nouvelle-Écosse et ainsi parcourir 3 232 kilomètres pour voir la mer. Elle laisse derrière elle son mari Otto à qui elle a interdit de la rejoindre. Pour passer le temps, Otto pourra avoir accès à ses recettes. Durant son périple, Etta rencontre James, un coyote. L'animal l'accompagne à travers les contrées canadiennes et discute avec elle.

Livré à lui-même, Otto plonge dans ses souvenirs d'enfance dans une famille nombreuse vivant dans une ferme, dans ceux de la Deuxième Guerre mondiale alors qu'il est soldat de l'autre côté de l'Atlantique. Il repense aussi à l'arrivée d'Etta en tant qu'institutrice dans l'école qu'il fréquente. Mais encore, pour occuper son temps, il confectionne des animaux en papier à mâcher.

Russell, un ami du couple, ne peut laisser Etta traverser les provinces canadiennes en solitaire. Il décide de la retrouver coûte que coûte. Il a toujours été amoureux d'elle et il a vécu dans l'ombre du couple.

Dès l'incipit, j'ai été happée par l'histoire.

Otto,

Débutait la lettre à l'encre bleue.

Je suis partie. Je n'ai jamais vu l'eau, alors je suis partie là-bas. Rassure-toi, je t'ai laissé le pick-up. Je peux marcher. J'essaierai de ne pas oublier de rentrer.

À toi (toujours)

Etta

Ainsi, ce roman rappelle à l'instance lectrice qu'il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves et pour dévoiler ses secrets. À cet égard, il peut nous interpeller peu importe notre vécu. C'est un roman pour réfléchir sur la perte de la mémoire, la vieillesse, l'amour, l'amitié. C'est doux comme le souffle du vent, c'est profond comme le poids des sentiments, c'est fort comme la fureur de vivre malgré la maladie. Etta, lorsque Russell la retrouve, lui permet d'accomplir son voeu le plus cher.

Comme il lui mentionne :

Je vais échanger ma camionnette contre un cheval et je vais chevaucher vers le nord, décida Russell. Je vais chercher les caribous migrateurs et les suivre.

Et je te retrouverai à la maison après.

Et je te retrouverai à la maison après. (p. 147)

Le récit s'avère construit sous la forme de retour en arrière, de lettres, de moments tributaires du présent des personnages.

Si vous souhaitez lire un beau roman, laissez-vous tenter par la plume d'Emma Hooper et par la beauté de ses personnages. Etta entreprend son dernier pèlerinage, elle renoue avec ses sens, avec la nature, avec la vie, avec ses amours. C'est un peu comme son dernier chant du cygne.

Je tiens à remercier les Éditions Alto pour l'envoi de ce livre. Je vais me rappeler longtemps de la fin de cette histoire empreinte de poésie. Il est à noter aussi qu'une nouvelle édition vient d'être publiée par Alto dans sa collection Coda.

C'était ma deuxième lecture d'un roman d'Emma Hopper. J'ai déjà rédigé un billet sur le chant du large. Je n'arrêterai certainement pas de lire des récits de cette écrivaine dont j'admire les descriptions tout en douceur. Et si vous voulez découvrir de magnifiques paysages canadiens, alors vous serez comblé.

https://madamelit.ca/2019/04/06/madame-lit-etta-et-otto-et-russell-et-james/
Lien : https://madamelit.ca/2019/04..
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