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Critique de lilyrose87


Il y a quelque temps, j'avais lu la Maison de Soie, du même auteur, et j'avais été conquise. Rien d'étonnant à ce que je me précipite sur le nouvel opus, Moriarty.

Quelle déception! Là où je retrouvais l'esprit de Conan Doyle dans La Maison de Soie, ce dernier semble visiblement avoir décidé d'aller faire un tour voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

Là où la Maison de Soie constituait un vibrant hommage aux amoureux de Sherlock Holmes, Moriarty n'est qu'une pâle copie de l'oeuvre de Conan Doyle.

Tenez, rien que dans les personnages. L'histoire de Moriarty débute peu de temps après les morts présumées d'Holmes et de Moriarty dans les chutes de Reichenbach. Frederick Chase, détective privé de l'agence américaine Pinkerton, débarque en Suisse, sur les traces de feu le Professeur Moriarty. Pour quelle raison? Il suspecte Moriarty d'être en cheville avec le plus dangereux des criminels américains, Clarence Devereux (oui, pas très glamour comme nom, si je puis me permettre). Chase veut faire tomber Devereux, à n'importe quel prix, quitte à s'associer avec l'inspecteur Jones, dont le portrait dressé par le Docteur Watson dans le Signe des Quatre n'est pas des plus flatteurs. Or, l'inspecteur Jones s'est découvert des talents d'enquêteurs depuis cette sinistre affaire. Fin observateur, il décrypte des codes dans un temps record, se déguise à la perfection et pour finir, conçoit des stratégies à faire pâlir Napoléon. Franchement, vous ne voyez aucune ressemblance dans ce duo? le fin enquêteur, l'acolyte qui le suit aveuglément?

Bon, que dites-vous de ceci? Clarence Devereux est un homme absolument abominable, un vrai génie du crime à faire passer al Capone pour un...bon pas un Bisounours mais c'est tout comme. Insaisissable fantôme, personne ne connait son vrai visage mais tout le monde connait son nom. Il dirige son empire criminel d'une main de fer, inspirant la terreur partout où son nom est prononcé. Franchement, vous ne voyez pas de similitude?

Voilà le plus grand reproche que je fais à Horowitz. Ecrire un roman en créant deux protagonistes et en empruntant le troisième à Conan Doyle pour en final ne faire que du copier-coller.

L'histoire en elle-même est des plus banales. En revanche, la fin est assez intéressante, mais ce n'est pas suffisant pour sauver le roman du naufrage.

Au final, Moriarty déçoit et risque bien de ne pas rester longtemps dans les mémoires, contrairement au personnage dont il emprunte le nom. Même s'il ne figure que dans une des nouvelles de Conan Doyle, le Professeur James Moriarty figure à jamais dans nos coeurs et dans nos têtes et il méritait une autre destinée.

Quand à la nouvelle qui suit, les Trois Reines, je ne m'attarderais pas dessus. Une nouvelle racontée par le Docteur Watson, vite expédiée. Vous pouvez vous abstenir de la lire.
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