Que ça fait du bien, une lecture fraîche et jeune où l'on suit des héros en pleins apprentissages dans une ambiance bon enfant mais qu'on sent monter et sous un trait des plus ravissants !
Moins flamboyant que le premier tome, cette suite reste de grande qualité. Les auteurs y déploient tout le talent d'une narration simple et confortable au service d'une histoire qui prend le temps de s'installer et se poser. Nous avons fait la rencontre avec les principaux personnages, ne reste plus qu'à les étayer avec l'histoire qui va les faire grandir.
C'est ainsi avec un vif plaisir que je me suis amusée à suivre les péripéties d'Hikaru à son club de Go, avec des matchs où il souhaite jouer lui-même mais n'y parvient pas et pleure de frustration, avec des amis qu'il se crée avec qui jouer, avec un rival qu'il frustre au plus haut point et encourage. Tout est hyper classique pour un titre aux allures de shonen sportif, mais c'est d'une efficacité imparable et ça marche du feu de dieu. Hikaru est un personnage solaire, amusant et sympathique. Akira est un peu l'ombre de sa lumière avec son côté plus lunaire et les rebuffades d'Hikaru l'y poussent encore plus.
J'ai aimé voir Hikaru se prendre au jeu ici et décider de réellement s'intéresser au Go et pas juste de laisser Sai y jouer à travers lui. On sent ainsi qu'on va avoir un beau manga d'apprentissage avec un héros qui va tout découvrir, parfois tomber, se relever, mais toujours lutter. C'est déjà le cas. Les auteurs transcrivent d'ailleurs à merveille la frustration de l'échec et de la déception pour les autres chez Hikaru lors de son premier tournoi. Il y a aussi, la formation d'un petit groupe autour de lui, avec sa voisine qui le suit depuis le primaire, mais aussi le binoclard
Tsutsui, le président de son nouveau club, et le rebelle Kaga qui joue également au shogi. Les auteurs commencent à construire leur galaxie et ça reste simple et savoureux, très jeunesse. On aime ça.
En parallèle, ils s'attaquent aussi à des questions plus sérieux telle que l'ostracisme d'un club dit « intellectuel » auprès de jeunes collégiens qui trouvent ça « nul » ou bien le bizutage pour ne pas dire le harcèlement à la fois de quelqu'un de plus jeune et de différent, la société japonaise étant des plus rudes envers ceux qui ne rentrent pas dans le moule, même s'ils sont brillants. J'ai aimé qu'
Hotta et
Obata prennent le temps pour cela et dénoncent ces faux petits caïds.
En attendant, dans ce nouveau tome la rivalité Hikaru-Akira se fonde de plus en plus et la passion d'Hikaru pour le Go également, ce qui donne lieu à de fort jolies scènes pleine du feu d'apprendre, de progresser. Les auteurs maîtrisent vraiment à merveille leurs classiques et détalent une narration parfaitement coordonnée où tout sonne juste et simple. Mais la simplicité, c'est souvent ce qu'il y a de plus dur à faire. Chapeau !
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