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Critique de lilytaix



Michel Houellebecq est, de mon point de vue, l'auteur contemporain le plus talentueux.
Fidèle lectrice parmi les fidèles, j'ai lu tous ses écrits (y compris ses poèmes) et mes critiques sur Babelio témoignent de mon admiration sans faille de par les 5 étoiles toujours octroyées jusqu'à ce jour (mais pas cette fois).
Impatiente de découvrir le dernier opus de mon auteur préféré, j'ai réussi à ne pas l'ouvrir avant les vacances pour en jouir pleinement au bord de l'eau et avoir l'esprit libre pour en savourer chaque mot. En effet, je pensais, comme à l'accoutumée, me délecter de la plume acérée et assassine de Michel Houellebecq, de ses provocations, de son cynisme et de sa vision sans concession du monde occidental. le tout me faisant habituellement mourir de rire !
Eh bien… Quelle déception !
Je me suis ennuyée, profondément ennuyée et surtout, je n'ai pas pu rire, ni même sourire… Je me suis même demandée si c'était bien Michel Houellebecq qui avait écrit anéantir… C'est dire !
Tout d'abord la longueur inédite du livre de 736 pages ne lui ressemble pas. Ensuite, je n'ai pas reconnu son cynisme cassant ni retrouvé ses sarcasmes franchement tordants. J'en ai même regretté sa misogynie, ses scènes pornographiques (qui sont devenues dans cet essai des scènes simplement érotiques- Michel vieillirait-il ?), ses personnages dépressifs à souhait qui me font normalement marrer de par leur excès et sa vision noire et réaliste de la nature humaine.
Je n'ai toujours pas compris où Michel Houellebecq voulait nous conduire avec ses généralités affligeantes, ses clichés stéréotypés, ses platitudes politico-socio-philosophiques approximatives qui traînent en longueur ou son début d'intrigue policières sur les attentats numériques qu'il abandonne au fil de l'eau.
J'ai néanmoins continué à le suivre dans les longs couloirs sans âme du Ministère des finances, dans ses rêves sans intérêt, que seul Freud pourrait interpréter, et qui tombent ici comme un cheveu sur la soupe tout au long de son récit… Oui, je me suis accrochée et j'ai continué à le suivre dans son mariage raté qu'il tente de ramener à la vie, dans le récit des élections présidentielles de 2027 qui virent à la méditation métaphysique, dans sa relation amicale avec Bruno (Bruno le Maire ? A ce propos, combien a-t-il perçu pour le qualifier du meilleur ministre de l'économie depuis Colbert ?), dans ses histoires avec les différents couples qu'il côtoie en se posant la question du sexe et de l'amour dans le couple et enfin dans l'accompagnement de son père en fin de vie…
J'ai vainement espéré une envolée littéraire, un éclair de dernière minute. Les 150 dernières pages, plus sobres, mieux construites sont de meilleure qualité et se lisent plus facilement mais je n'ai toujours pas ri.
Lorsque j'ai fermé la dernière page, je me suis sentie vidée, déçue, complètement anesthésiée et surtout anéantie ! Oui anéantie… Michel tu m'as tuer !
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