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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La littérature est un voyage immobile dans un paysage sans limite. Au-delà de ce lieu commun-oxymore existe un paradoxe On pourrait croire que les contrées de l'imaginaire, ne subissant pas les contingences du monde vulgaire, transcendant espace, temps et lois de la physique ne connaissent aucune bornes . Or, ces terres semblent parfaitement topographiées parfois même très précisément donc limitées inconsciemment. le sujet est bien plus vaste à développer que l'oeuvre sur laquelle s'appuie cette chronique; Mais sa qualité narrative semble y conduire.

Dans un Japon de traditions, un vieux bonze, marqué au front du signe des voleurs, se remémore les épisodes marquants de son prodigieux passé. Un passé étrangement lié au destin d'un samouraï sans maître chasseur de démon et aux quatre éléments.
L'eau tout d'abord, dans un premier cycle où il évoque comment, jeune et pauvre pécheur, il a sacrifiée sa liberté pour qu'un illustre chasseur de démon daigne s'intéresser à l'enlèvement de sa soeur. Une aventure qui les conduira dans une île inhospitalière battue par les vents marins où règne un seigneur despote depuis son château suspendu dans les airs. le terre ensuite, car c'est dans les sommets enneigés que cette bande hétéroclite mène une quête absurde pour découvrir quelle mystérieuse force a pu terrasser le plus inébranlable acolyte de cette compagnie. Quête qui connaît son apothéose dans une immense bataille rangée à un contre dix contre une horde de morts-vivants s'extirpant des entrailles de la terre. Pour entamer le Cycle de l'air quoi de plus approprié que l'apparition d'un cerf-volant. Un cycle qui commence sous une fraîche bise qui se change en une tempête qui dévaste tout sur son passage, semblant calquer sa course sur le destin du héros...

Nous voguons ici en des terres inexplorées, aux limites de nos cartes des contrées imaginaires. Car le médiéval-fantastique est une question de point de vue.. Aux antipodes des chevaliers errants, dieux et démons qui nous semblent si familiers existent ronins, kamis et onis. : Un Japon des mythes et légendes. Effrayant voyage s'il en est, grand bond en avant dans les traditions asiatiques qui pour certains d'entre nous sont inconnues. Contrées inexistantes de notre imaginaire même si l'on a côtoyé le miroir quelque peu déformant du manga et du cinéma de Hong-Kong.
Alors est posée la question de savoir si l'exploration en terres déjà colonisées est plus plaisante qu'un voyage en terres inconnues. Et si tout comme il est bon de posséder un bon guide pour visiter de nouvelles contrées, il faut être versé dans le folklore nippon pour apprécier tout le sel de cette oeuvre ?
Mon conseil : peu importe, laissez-vous entraîner dans la narration de Hub. Car le terme qui la caractérise le plus n'est pas " original ", mais " juste ". Certes nous évoquons une histoire inscrite dan un contexte singulier : Évoquer Okko, c'est respirer un rythme entre lenteur de méditation contemplative et souffle saccadé d'un combat de sabre cher aux samouraïs. C'est observer une image emprunte de maîtrise entre dépaysement asiatique et codes familiers dés lors que l'on observe évoluer un étrange coterie face à ses doutes : le mystérieux passé du héros ténébreux, le sacrifice de l'enfant et son nouvel apprentissage, le monstre au service du bien... le tout rendu avec une précision de calligraphe, inscrite dés la couverture. Alors peu importe l'accent avec lequel vous est contée une histoire dés lors qu'elle vous parle. Cycle de deux albums, on ressent en lisant Okko que chaque dessin, chaque case, chaque dialogue est pensé en fonction du suivant pour produire un tout qui se suffis à lui-même. de plus, le dernier album en date apporte son lot de rebondissements extraordinairement bien placés dans l'ensemble de l'oeuvre de cinq existants.

La question d'un lecteur au combien casanier paraîtra peut-être simpliste mais : Vous sentez-vous prêts à sauter le pas, à franchir les océans qui bordent les côtes de votre imaginaire pour atteindre l'île, ou pour certains la presqu'île, qui mène à ce Japon médiéval-fantastique ?
Vous m'en feriez un grand honneur, une dignité de samouraï...
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Je m'intéresse depuis quelque temps à l'histoire du Japon féodal étant à la base un amoureux du Japon. Il est vrai que l'histoire du Japon féodal s'étend sur plus de 700 ans il commence à l'époque Kamakura à l'époque D' Edo. c'est aussi la période des grandes épopées des samourai

Lire le premier tome de Okko fut pour moi une belle découverte. de part son côté historique et folklorique de la bande dessinée, on assiste déjà à une folle aventure très rythmée. J'ai aimé chaque personnage ce qui est rare car il se démarque tous et chaquun à sa propre personnalité : Okko le Ronin mène son groupe avec fermeté, Noburo qui cache son visage est celui qui représente la force et le mystère et Noshin le moine familié avec la magie.

beaucoup d'actions et de rebondissements dans cette première partie du 1er cycle sur fond de Japon fantastique qui promet une suite très prometteuse.
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Avis sur la série:

C'est l'un des rares achats que j'ai effectués impulsivement grâce à un coup d'oeil sur une couverture réellement magnifique. Et puis, lorsqu'on feuillette ces pages de grandes qualités, on ne peut être que sublimé par un dessin grandiose car précis dans le trait accompagné d'une colorisation sans faille. Bref, la forme est parfaitement maîtrisée. C'est un nouveau venu qui fait ses entrées dans le monde de la bd en nous proposant d'emblée une oeuvre de qualité.

Sur le fond, on suit le parcours d'Okko, un rônin sans maître qui est à la tête d'un petit groupe de chasseurs de démons sous l'ère Asagiri troublée par des luttes intestines. le cadre est totalement dépaysant même si cela rappelle étrangement le Japon. D'ailleurs, l'anagramme de Pajan ne laisse planer aucun doute. L'auteur a voulu vraisemblablement s'affranchir d'un cadre historique contraignant pour laisser libre court à son imagination.

Les personnages sont intéressants, voire charismatiques à l'exception de ce Okko justement dont on ne saura vraiment pas grand chose. Il y a tout d'abord ce guerrier gigantesque qui se cache derrière un masque soulevant ainsi de nombreuses interrogations sur son passé. Nous faisons également la connaissance de ce moine un peu fantasque qui a la faculté de communiquer avec les forces de la nature. Et puis, un quatrième membre est admis dans ce petit groupe pas très hétéroclite pour notre plus grand bonheur. Nous allons justement suivre la quête initiatique de ce petit garçon.

Cette bd possède l'originalité de se composer de divers cycles comme l'eau, le feu, la terre, l'air et le vide. Chacun des éléments compose un diptyque. Les aventures sur deux tomes créent une dynamique assez cohérente. Voyons ce que cela donne dans le détail des cycles :

Le cycle de l'eau :
On relèvera d'emblée une mention spéciale pour la narration assez fluide et qui nous fait vite pénétrer dans cet univers. La lecture demeure très agréable avec une belle clarté des plans et du cadrage. Fantastique et magie seront au rendez-vous sur fond de parfum asiatique. On fait ainsi la connaissance des personnages dans un univers asiatique médiéval totalement imaginaire. Les deux premiers tomes semblent augurer de belles aventures en perspective. Cependant, la dernière partie du tome 2 semble donner quelques signes de faiblesse au niveau du scénario un peu trop conventionnel. On aurait aimé un final un peu plus marquant.

Le cycle de la terre :
Le succès de la série va aller en grandissant. Les lecteurs vont néanmoins rester sur leur faim avec une légère déception en ce qui concerne l'intrigue que compensera des planches d'une qualité indéniable. En effet, le scénario va se montrer assez répétitif. La crainte sera celle que l'auteur ne se ressaisisse pas et fasse ainsi sombrer cette série dans une odyssée désincarnée. C'est déjà arrivé avec des séries qui ont démarré en fanfare avec une barre placée très haut. Bref, ce cycle sera celui de l'incertitude.

Le cycle de l'air:
Le renouveau va fort heureusement arriver avec le 5ème tome qui marque un véritable tournant dans la série avec un rebondissement étonnant. C'est de loin la meilleure histoire avec un suspense et une intensité dramatique dignes de ce nom. Action et suspense seront au rendez-vous. Ce cycle nous réconcilie avec Okko.

Le cycle du feu :
Le quatrième cycle, à savoir celui du feu, est également très réussi avec un scénario fort original qui dévoile un peu plus l'organisation politique de ce pays imaginaire avec les 4 familles. Je ne m'attendais pas à un scénario aussi bien travaillé où il va falloir jongler entre les jeux politiques des 4 familles. C'est le cycle de la maturité. Je me dis qu'il va être très difficile de faire mieux. J'ai l'impression d'un nouveau départ avec une richesse de l'univers très impressionnante.

Le cycle du vide :
C'est rare les séries qui se bonifient avec le temps. Okko, c'est de mieux en mieux et on sent que le final sera grandiose. le scénariste a su conserver des secrets concernant certains personnages ce qui nous procure désormais du plaisir à les découvrir. C'est également le cycle le plus sombre de la série dans une ambiance noire et sanglante. On découvre un héros qui peut se tromper dans ses choix et qui le fait payer cruellement autour de lui. Est-ce que cela casse le mythe ? Au contraire, cela le renforce magistralement en ce qui me concerne. L'auteur est véritablement au sommet de son art en propulsant Okko dans la légende. Il a beaucoup progressé d'un point de vue scénaristique et cela se ressent à la lecture. Nous avons là le meilleur.

Pour la petite anecdote personnelle, j'ai eu le plaisir de rencontrer Hub lors d'un festival. Ce dernier m'a dessiné le personnage masqué de Noburo à l'aquarelle sur mon premier tome. Généralement, je ne suis pas fan de demander des dédicaces de ce type. J'ai réalisé une exception. Merci Hub pour ce talent et pour ces bons moments de lecture !

Cette série a eu du succès et c'est amplement mérité. Je pense qu'il s'agit même de l'une des meilleures de la décennie qui s'est écoulée et je pèse mes mots.

Note Dessin : 4.75/5 – Note Scénario : 4.25/5 – Note Globale : 4.5/5
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Woow! Impressionnant! Ce premier tome est très convainquant! D'abord les graphismes ont attiré mon oeil peu averti et les ont ravi. je suis impressionné par les détails; le trait est fin et juste, les dessins tout simplement efficaces et beaux. le choix des couleurs est adéquat et j'ai particulièrement apprécié le travail sur le jeu des ombres et lumière.
Ensuite le récit nous emporte dans un Japon médiéval imaginaire très cohérent et très attirant. On trouve les figures emblématiques et incontournables de ce genre là ( le ronin, le moine, la geisha...) et l'on pourrait s'attendre à une sempiternelle redite. Cela commence d'ailleurs presque comme une énième histoire de ronin. Mais au fil des pages, le récit nous emmène ailleurs et on se laisse facilement et agréablement prendre au jeu.
Mention spéciale au bestiaire qu'on découvre au fil de la lecture. On est loin des sentiers battus et rebattus de la fantasy, même orientalisante. C'est plutôt rafraîssant et très plaisant que de tomber sur un Oni ou un Bunraku, créatures des légendes japonaises, qui changent de nos habituels dragons, elfes et autres trolls qui pullulent dans le genre. Cela constitue, en plus de l'excellente histoire, un attrait non négligeable.
Cette bd fait naître le sentiment que l'auteur est hyper documenté sur son sujet, qu'il le maîtrise à la perfection. Il assure à la fois les textes et les dessins, et l'on remarque immédiatement le soin apporté aux deux.
Je me lance dans le second tome sans aucune hésitation.
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Une quête, des chasseurs de démons, des samouraïs, des personnages mystérieux, des combats sanglants, une atmosphère inquiétante et une touche de fantastique, voilà les ingrédients d'une BD très réussie.
Les graphismes sont très beaux, notamment pour les scènes d'action et une attention particulière est portée aux couleurs, chaque double-page ayant une couleur dominante.
Je n'étais pas particulièrement fan du Japon médiéval auparavant mais j'ai été vraiment conquise par le mystère et la magie qui entourent cette série, et assez fascinée par le jusqu'auboutisme des samouraïs pour qui l'honneur compte plus que leur propre vie.
Un univers que je rapproche de celui du Clan des Otori, romans que j'avais beaucoup aimés aussi.
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Un superbe voyage au pays des samouraïs, des kamis, des bonzes... Un conte fantastique mêlant, dans une quête difficile, un méchant mystérieux, un samouraï sans maître, un guerrier masqué immortel, un bonze alcoolique et un enfant.
Des dessins d'une précision et d'une beauté époustouflantes servent ce scénario qui serait très classique s'il ne se situait au pays du soleil levant, ce qui en fait toute son originalité !
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Belle découverte que cette BD mêlant médiéval fantastique japonais. Okko est un rônin sans maître, accompagné d'un géant qui cache son visage sous un masque rouge et d'un moine pouvant communiquer avec les forces de la nature. Ils chassent des démons et leur troupe s'enrichit du jeune Tikku qui les rejoint pour partir sauver sa soeur enlevée par des pirates. Les personnages sont intéressants, assez énigmatiques ainsi que le scénario avec juste ce qu'il faut de fantasy. Les illustrations sont parfaites, précises, très détaillées, très belles couleurs.
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Je découvre cette série qui me faisait des clins d'oeil depuis un certain temps dans les bacs de mon libraire. Je dois dire que je ne suis pas déçu. Les dessins sont très réussis et le scénario très élaboré.

On suit avec plaisir les aventures de ce ronin allié à un moine et à un démon. Leur recherche de petite carpe enlevée par la représentante d'une famille qui aurait dû s'éteindre il y a bien des années est ma foi une bonne trouvaille, tout comme les références aux kamis qui émaillent l'histoire.*

J'ai bien apprécié ce mélange du côté historique avec l'aspect fantastique. Mons seul regret est dé découvrir un groupe de héros déjà constitué et qu'il nous manque un peu d'antériorité pour savoir comment nos héros se sont rencontrés, quelle est l'histoire de ce démon notamment ? Peut-être cela viendra-t-il dans un des tomes suivants ?
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Okko le héros est un rônin(une sorte de samouraï ), il est aussi le chef d'un groupe de chasseurs de démons. le rônin sans maître est courageux, il est grand et à une cicatrice sur l'oeil droit. Il porte une robe, un katana. Okko est sérieux et ne se laisse pas faire, il est efficace lorsqu'on lui donne un ordre ou si on lui demande un service, même si il ne les fait pas gratuitement (par exemple avec tikku le frère de petite carpe). le héros à été le type de héros aux quélèves je m'attendais, même si comme tout le monde Okko fait des erreurs sans le vouloir. Je trouve ce héros sérieux et héroïque, il n'a pas de limites.
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Les dessins et l'ambiance Japon m'ont clairement attiré vers cette BD. Je n'ai pas du tout été déçue, c'était un véritable bonheur que cette lecture. Les couleurs et les decors sont également incroyables.
Nous sommes totalement immergés dans un univers Japon médiéval rempli de créatures fantastiques. Quelques passages bien sanglants viennent agrémentés l'histoire.
J'ai vraiment envie de savoir la suite. Okko reste pour le moment un personnage bien énigmatique...
L'intégral est un format qui me plaît, il y a plus de pages à lire d'un coup c'est moins frustrant.
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