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Citations sur Poésies choisies (66)

Royaliste, il sera nommé pair de France à quarante trois ans, alors qu'il avait presque opéré une révolution politique. En effet, il avait observé les régimesqu'il avait traversés et déja dénoncé dans ces rons, son théatre et ses poesies meme, au fil des annees, la torture, les prisons, l'application de la peine mort, ce scandale. Il av
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VICTOR HUGO

LES PLUS BEAUX POÈMES

Les Châtiments – Souvenir de la nuit du 4

L’enfant avait reçu deux balles dans la tête,
Le logis était propre, humble, paisible, honnête ;
On voyait un rameau bénit sur un portrait.
Une vieille grand-mère était là qui pleurait.
Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
Pâle, s’ouvrait ; La mort noyait son œil farouche ;
Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
Il avait dans sa poche une toupie en buis.
On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies.
Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?
Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.
L’aïeule regarda déshabiller l’enfant,
Disant - Comme il est blanc ! approchez donc la lampe.
Dieu ! ses pauvres cheveux sont collés sur sa temple ! -
Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux.
La nuit était lugubre ; on entendait des coups
De fusil dans la rue où l’on en tuait d’autres.
- Il faut ensevelir l’enfant, dirent les nôtres.
Et l’on prit un drap blanc dans l’armoire en noyer.
L’aïeule cependant l’approchait du foyer,
Comme pour réchauffer ses membres déjà roides.
Hélas ! Ce que la mort touche de ses mains froides
Ne réchauffe plus aux foyers d’ici-bas !
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LES PLUS BEAUX POÈMES

VICTOR HUGO

Les feuilles d’automne - Où donc est le bonheur ?

Vieillir enfin, vieillir ! Comme des fleurs fanées
Voir blanchir nos cheveux et tomber nos années,
Rappeler notre enfance et nos beaux jours flétris,
Boire le reste amer de ces parfums aigris,
Être sage, et railler l’amant et le poète,
Et, lorsque nous touchons à la tombe muette,
Suivre en les rappelant d’un œil mouillé de pleurs
Nos enfants, qui déjà sont tournés vers les leurs !
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Rosbach ! Waterloo ! Vengeance !
L'homme, ivre d'un affreux bruit,
N'a plus d'autre intelligence
Que le massacre et la nuit.
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Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe !
Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe !
Qui sait combien de jours sa faim a combattu !
Quand le vent du malheur ébranlait leur vertu,
Qui de nous n'a pas vu de ces femmes brisées
S'y cramponner longtemps de leurs mains épuisées !
Comme au bout d'une branche on voit étinceler
Une goutte de pluie où le ciel vient briller,
Qu'on secoue avec l'arbre qui tremble et qui lutte,
Perle avant de tomber et fange après sa chute !

La faute en est à nous ; à toi, riche ! à ton or !
Cette fange d'ailleurs contient l'eau pure encor.
Pour que la goute d'eau sorte de la poussière,
Et redevienne perle en sa splendeur première,
Il suffit, c'est ainsi que tout remonte au jour,
D'un rayon de soleil ou d'un rayon d'amour !
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J'ai fait en arrivant dans l'île connaissance
Avec un frais vallon plein d'ombre et d'innocence,
Qui, comme moi, se plaît au bord des flots profonds.
Au même rayon d'or tous les deux nous nous chauffons ;
J'ai tout de suite avec cette humble solitude
Pris une familière et charmante habitude.
Là deux arbres, un frêne, un orne à l'air vivant,
Se querellent et font des gestes dans le vent
Comme deux avocats qui parlent pour et contre ;
J'y vais causer un peu tout les jours, j'y rencontre
Mon ami le lézard, mon ami le moineau ;
Le roc m'offre sa chaise et la source en eau :
J'entends, quand je suis seul avec cette nature.
Mon âme qui lui dit tout bas son aventure ;
Ces champs sont bonnes gens, et j'aime, en vérité,
Leur douceur, et je crois qu'ils aiment ma fierté.
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Les mots chez Hugo parlent, œuvrent.
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Cet écrivain a souffert, cet écrivain a vécu.
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C'est cela, Hugo, un géant de toutes les métamorphoses, intimes et universelles.
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Il reste unique, solitaire puisque mort. Il reste le génie, celui qui a traversé son être et l'histoire de l'humanité tout entière. Chez lui le malheur et le bonheur se font la courte échelle pour accéder à l'infini.
Cet infini recommence aujourd'hui.
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