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Critique de Zephirine


Ce roman, un hymne à la liberté et à la sauvagerie, enchantera les amoureux de la nature et contemplateurs de la vie sauvage.

L'histoire de Pamina, la narratrice, qui vit dans le massif Vosgien en compagnie de Nils son mari, nous entraîne sur la trace des grands cerfs et de leurs hardes qui peuplent les futaies secrètes de ces forêts. C'est au contact de Leo, photographe animalier, qu'elle découvre sa passion pour ces animaux fabuleux. Elle va découvrir les nuits passées dans des affûts pour apercevoir l'un ou l'autre de ces grands cerfs jusqu'à l'oubli de soi devant tant de beauté, de majesté. Elle va épouser le parti de l'animal sauvage contre celui de l'ONF qui pense exploitation du bois et rendement ou encore celui des chasseurs chargés par l'ONF de tirer les bêtes qui saccagent les arbres. La course pour les trophées est aussi la quête des chasseurs et le ramassage des mues le passe-temps de beaucoup
Peu à peu, Pamina va constater le changement de comportement de Leo. Est-il toujours du côté des cerfs, lui qui les connait tous et leur donne des noms inspirés de la mythologie comme Apollon ou Paris ou des légendes celtiques comme Arador ou Merlin ? Ou bien sa complaisance envers les chasseurs cache-t-elle des aspirations moins nobles ? Pamina, elle, a choisi, elle se sent proche de ces animaux traqués, victime elle-même d'un monde en constante évolution où le vivant compte moins que le confort matériel. Retranchée dans sa ferme loin de l'agitation des villes, elle observe les oiseaux qu'elle nourrit et, dans son approche des grands cerfs, cherche une complicité avec l'animal.

On avance dans la narration par petits bonds, avec des détours où l'on rencontre l'écrivaine Fabienne Jacob, ou encore Petitdem la plasticienne, mais toujours on en revient à la quête quasi obsessionnelle de ces grands animaux, à leur observation minutieuse. On découvre aussi leurs moeurs durant le brame, on apprend le nom de leurs bois, andouillers, cors, on découvre la fonction du velours, cette peau qui vascularise les bois et dont le cerf se débarrasse en frayant contre le tronc des arbres. Ces termes techniques se rapportant à la zoologie s'intègrent bien à la tonalité du récit.
J'ai terminé cette lecture enivrée et curieuse de cette nature sauvage qui vit à nos portes et dont j'ignore presque tout.

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