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Critique de Erveine


Colmar, en forêt.
Un peu d'agacement en début de lecture sur des expressions cavalières.
A-t-on vu équin avec des bois ? Une variante de style qui s'entrechoque entre poésie et politique.
Des pinsons du Nord, rose, orangé, mandarine, qui fondent du ciel azur et virevoltent de concert avec les flocons de neige par-delà les cimes, en quelque espace forestier d'Alsace. Quel ravissement ! Puis au milieu de cet enchantement des digressions. Je ne suis pas sûre que Cabu ne fût pas à même de nous portraiturer un grand cerf.
Et puis, Valden dans les bois ! Là, oui, pour l'homme ou la bête c'est l'Appel de la forêt. Mais porter des jugements sur les citadins quand on peut soi-même faire des aller-retours, c'est comme avoir les moyens de ne plus manger de viande et compenser par des produits à portée de sa bourse. Puis finalement, au trois-quarts du récit : des ramures directement poussées sur la tête de l'auteur comme un sacre, pour la force du caractère et le style emporté, méritant ; plongeant le lecteur museau face terre, fouillant les mousses humides pour goûter le vécu partagé. Puis subitement ça recommence, femen, LGBT… Et là, retour au point de départ. Je ne vois pas pourquoi une femme devrait systématiquement consentir à une résonnance de cet ordre. Tout humain normalement constitué à une âme libertaire et écolo à moins qu'il déteste la nature et les animaux. Il me semble que la liberté régresse bien injustement au titre de ces appartenances obligées qui séparent.
Tout cela est indigne du « Grand Cerf » même s'il subsiste par devers-moi, intact et beau.
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