Édition originale :
2009 sous le titre « Personal Effects: Dark Art »
Première édition française :
2014
Temps de lecture :
environ 5 h 30 pour un lecteur moyen (300 m/m)
Un mot sur les auteurs :
Jordan Weisman est américain ; il est né en 1960. J.C. Hutchins est américain aussi ; il est né en 1975. les deux hommes ont en commun de ne pas être auteurs. Ils ne travaillent que par paire (chacun est coauteur avec d'autres écrivains).
Weisman est créateur de jeux vidéos (et de jeux de rôles) ; Hutchins est créateur de podcasts. C'est leur seule oeuvre commune.
Synopsis :
Un présumé tueur en série est transféré au Brinkvale, institut pour psychotiques, pour être évalué psychologiquement en vue de son prochain procès.
C'est le jeune art-thérapeute, Zach Taylor qui est chargé de cette mission. Mais les faits étranges s'accumulent, à commencer par le tueur lui-même qui se trouve être aveugle. Est-ce réellement lui le tueur ? Qui est cet homme sombre qui semble le suivre partout et semer la mort ?
Que faut-il en retenir ?
On baigne clairement dans le fantastique-horreur… ça commence comme un thriller, mais les phénomènes étranges et angoissants se succèdent à train d'enfer. La forme littéraire me plaît bien : c'est bourré de références SF et geeks… bref, ce n'est pas mal écrit du tout pour un public né entre 1970 et 1980… les autres risquent de passer à travers par mal de refs. D'ailleurs, je note que l'édition française est « tronquée » de tout un tas de « goodies » livré avec le bouquin aux états unis : de faux articles de presse, la carte du tueur… un peu comme pour un jeu de rôle. Dommage, c'eût été un plus.
Pour ce qui est du scénario, c'est bien ficelé et très progressif. Les éléments s'enchaînent et mènent aux éléments suivants. Et puis c'est bien oppressant comme il faut… bref que de bonnes choses ?
Pour conclure :
… et puis plouf !!! La fin !!! Non, mais sérieusement ? Une fin brouillonne, confuse, qui répond à côté (pour l'intrigue principale) et pas du tout (pour l'intrigue secondaire « familiale »). Franchement, après tous ces bons moments, j'ai presque eu envie de balancer le bouquin (comme
Jean-Edern Hallier en gueulant « c'est de la merde ! »). Bon, mais dans ma grande mansuétude, je mets quand même trois, pour tout le reste du livre.
Je souligne d'ailleurs que sur le site officiel d'un des auteurs, il est sous-entendu que c'est le premier roman d'une série… si la suite est du même tonneau, je m'en vais traverser l'océan pour leur montrer de quel bois je me chauffe.