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Critique de jfponge


Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau… Les derniers vers de la célèbre chanson de Gavroche s'appliquent comme un gant au héros de ce roman poignant, qui nous conte la descente aux enfers d'un jeune mécanicien, avide d'amour et de reconnaissance mais incapable de se voir dans le regard des autres. Une écriture directe, efficace, que l'on pourrait croire sortie d'un Philippe Djian, qui pourtant permet de dessiner pas à pas la psychologie complexe d'un personnage solitaire qui cherche péniblement à s'extraire d'une adolescence mal construite. Patrick Ostoby va pourtant rencontrer au cours de ses pérégrinations des personnages auxquels il va s'attacher : Georgia, la serveuse du café, Bridget, sa logeuse, Welkin, avec qui la cohabitation va rapidement devenir pesante, jusqu'à tourner au drame. Et pourtant, d'échec en échec, jusqu'à l'incarcération pour un crime qu'il croit, contre toute évidence, ne pas avoir commis, Patrick va finir par devenir quelqu'un. Au fond du trou il va enfin comprendre la signification du mot solidarité. La fin reste ouverte, et c'est tant mieux. On lui souhaite, une fois la dernière page tournée, tout le bonheur qu'il a fini par mériter. Avec un talent d'écriture indéniable, et une profonde connaissance de la frontière si ténue entre le bien et le mal, M.J. Hyland nous emmène quelque part entre Freud et Conrad. Et un bravo pour la traduction…
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