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Après une rupture douloureuse, Patrick quitte sa famille, sa ville, son travail, pour ce qu'il espère être une nouvelle vie.

J'ai été bluffée par ce roman et j'ai aimé cette sensation. Maria Joan Hyland possède une grande maîtrise de l'ambivalence. le calme apparent de l'écriture contre le tumulte des évènements. Les pensées du narrateur face aux mots qui sortent de sa bouche.

Le glissement d'une existence en pilote automatique, des jours qui s'égrènent et qui semblent vains. le basculement décrit avec justesse. Ce moment où la vie ne sera plus la même, où la terreur prend le dessus et paradoxalement où le sens se révèle.

Difficile d'écrire sur ce roman sans en dire trop, à l'instar de la quatrième de couverture qui, une fois encore, le dévoile du début à la fin. Passé quasi inaperçu à sa sortie, C'est ainsi mérite votre attention.

Nous connaissons tous un Patrick. Un être mal dans sa vie, maladroit avec les autres, fragile, parfois défaillant, souvent proche du basculement. Les mots lui manque, la colère contenue sous-jacente, prête à déborder.

Une auteure à suivre de près.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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La vie terrible de Patrick est décrite dans le moindre détail, par des phrases très courtes...et le lecteur devient comme l'objectif d'une caméra.

Peu à peu, le lecteur entre dans l'univers de Patrick, et avec lui, il se retrouve dans sa chambre, avec lui il s'assoie à la table, et il pénètre dans ses visions et ses turbulences du moment. Cette immixtion devient de plus en plus troublante, douloureuse. le lecteur se sent happé du fait de cette écriture saccadée, hâchée qui le précipite dans un destin qu'il pressent funeste.

Comment vivre sans reconnaissance, sans attention, sans contact physique, ...sans amour ?
Patrick comble ses manques par un amour inconsidéré de sa boîte à outils (qui lui permet d'être reconnu professionnellement comme un mécanicien Unique, exceptionnel), par l'alcool, par la recherche de contacts physiques mais combien de fois sentira t-il que les mains se dérobent.....
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Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau… Les derniers vers de la célèbre chanson de Gavroche s'appliquent comme un gant au héros de ce roman poignant, qui nous conte la descente aux enfers d'un jeune mécanicien, avide d'amour et de reconnaissance mais incapable de se voir dans le regard des autres. Une écriture directe, efficace, que l'on pourrait croire sortie d'un Philippe Djian, qui pourtant permet de dessiner pas à pas la psychologie complexe d'un personnage solitaire qui cherche péniblement à s'extraire d'une adolescence mal construite. Patrick Ostoby va pourtant rencontrer au cours de ses pérégrinations des personnages auxquels il va s'attacher : Georgia, la serveuse du café, Bridget, sa logeuse, Welkin, avec qui la cohabitation va rapidement devenir pesante, jusqu'à tourner au drame. Et pourtant, d'échec en échec, jusqu'à l'incarcération pour un crime qu'il croit, contre toute évidence, ne pas avoir commis, Patrick va finir par devenir quelqu'un. Au fond du trou il va enfin comprendre la signification du mot solidarité. La fin reste ouverte, et c'est tant mieux. On lui souhaite, une fois la dernière page tournée, tout le bonheur qu'il a fini par mériter. Avec un talent d'écriture indéniable, et une profonde connaissance de la frontière si ténue entre le bien et le mal, M.J. Hyland nous emmène quelque part entre Freud et Conrad. Et un bravo pour la traduction…
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Comme dans ses autres romans, Maria Joan Hyland s'attache à montrer un personnage dont la psychologie fera l'essentiel du récit. Ici, on assiste à une espèce de parcours initiatique de Patrick. Au départ, il pense naïvement qu'il lui suffit de tout laisser derrière lui, de faire peau neuve ailleurs, pour que la vie lui sourie. C'est l'une des premières choses que le lecteur trouvera étrange. Pourquoi s'enfuir? Que va concrètement lui apporter cette fuite? En outre, on se demande ce qu'il fuit exactement... Peut-être la réaction de ses parents...
[...]
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Comment une vie peut-elle subitement se déliter à partir d'un seul geste de violence incontrôlée? Un jeune homme quitte sa famille dont il se sent exclu pour refaire sa vie après une rupture avec sa copine qui l'a quitté (bien qu'il ne l'aimait pas tant que cela...). Il s'installe dans une autre ville où il a trouvé un nouvel emploi et loge dans une pension. Peu enclin à se lier d'amitié, bien décidé à trouver enfin l'amour, ce jeune homme quelque peu misanthrope ne peut se départir de ce sentiment d'exclusion qui l'obsède jusqu'au geste fatal qui le perdra. Inné ou acquis, d'où vient cette attitude qui rend certaines personnes affables alors que d'autres seront à tout jamais antipathiques voir transparents aux yeux de leurs semblables? Une tragédie digne de Sophocle où la lente descente spiralée d'un mésadapté chronique.
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Dans ce résumé, vous n'avez que la première partie du roman. La seconde se déroulant en prison.

C'est un roman au style abrupte : beaucoup de "il dit" - "il dit" qui m'ont agacés dès le départ. Tout est très factuel, le narrateur alias le personnage principal, raconte ce qu'il se passe et comment il le ressent.

On sent un jeune homme perdu, replié sur lui-même et ayant du mal à communiquer. Ce qui le conduira à l'acte fatal non prémédité mais prouvant tout son désaroie.

Ce qui m'a étonné, c'est qu'il rencontre Gardam qui a tué sa femme et qui, lui aussi, a l'air complètement perdu.

Ce roman est le portrait de deux hommes qui ont commis un meurtre mais qui seraient bien incapable de plaider coupable car ils ne comprennent ni n'expliquent leur geste.

Une plongée dans l'âme humaine, à l'image de "Crime et châtiment" sans le côté romancé et torturé de l'âme russe.

Au fond, l'auteure montre que l'on a tous besoin d'amour, désespérément.

Malgré mon bémol de départ, cela reste un roman intéressant.

L'image que je retiendrai (attention, spoiler) :

L'image final de Patrick et Gardam enlacés et trouvant enfin la paix.
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