Ce qui est formidable avec
Yoann Iacono, c'est ce don inné qu'il a pour vous fabriquer une intrigue passionnante autour de la vie de quelqu'un dont vous ne saviez pas grand-chose, voire dont vous ignoriez jusqu'à l'existence ! …
En l'occurrence, il s'agit du poète-dramaturge (mais pas que !) russe,
Vladimir Maïakovski (1893-1930) que je découvre, grâce à l'auteur !
Né à Bagdadi (sous l'empire russe) Volodia avait deux soeurs plus âgées : Olga, née trois ans plus tôt et Ludmilla, son ainée de neuf années. À dix ans, il récite pendant des heures des vers de
Pouchkine (à en écoeurer sa famille …) À douze ans, il assiste à la tragique mort de son père (septicémie) et en reste profondément traumatisé … Tout au long de sa (courte) vie, Volodia sera un artiste complet. Un « touche à tout » doué, mais également un homme de conviction, aux opinions bien tranchées. Et un amoureux à l'âme tourmentée. Une nature passionnée (
Lili Brik et sa soeur
Elsa Triolet, Elly Jones dont il aura une fille : Patricia, et bien d'autres …) Une « tête brûlée », pour son plus grand malheur, qui perdra la vie – d'une balle dans le coeur – en jouant à la roulette russe … Quelques semaines avant son trente-septième anniversaire …
Voici un court – mais non moins captivant – livre-témoignage, qui se veut à la fois récit historique et oeuvre fictionnelle. Qui accroche indéniablement le lecteur par la justesse de l'écriture et du style. Une histoire rédigée à la première personne (lorsque le narrateur est le fils de
Vladimir Maïakovski) ou à la troisième (dès que l'auteur reprend la main …)
J'ai dévoré ce magnifique roman en quelques heures et le referme sur un coup de coeur !