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Vladimir Maïakovski
J'aime cette terre on peut oublier où et quand on prit du ventre et un triple menton Mais la terre avec laquelle on a su ce que c'est que la faim on ne peut jamais l'oublier |
Vladimir Maïakovski : Ça va ! Poèmes d'Octobre (Concert fiction / France Culture). Cent ans après la Révolution dOctobre, un concert-fiction exceptionnel qui ressuscite la poésie incandescente de Maïakovski. Le poète chante lépopée bolchevique, avant la pleine conscience du désastre qui le conduira au suicide. Musique originale de Jonathan Bepler. Réalisation : Christophe Hocké. Conseillère littéraire : Caroline Ouazana. Enregistré en public au Studio 104 de la Maison de la Radio le samedi 16 septembre 2017. Diffusion sur France Culture le 15 octobre 2017. Une coproduction France Culture, Orchestre philharmonique et Chur de Radio France, dans le cadre des 80 ans de lorchestre. Photographie : © Alexandre Rodtchenko, Le poète Vladimir Maïakovski en 1924. Image d'illustration : Couverture du recueil de poésies Ça va bien !, publié pour les 10 ans de la Révolution d'Octobre de 1917 Crédits : Leemage - AFP. Cent ans après la « Révolution » dOctobre 1917, Radio France propose un concert fiction exceptionnel ressuscitant la poésie incandescente de Vladimir Maïakovski (1893-1930). Dans 150 000 000, La quatrième internationale et surtout le célèbre Ça va !, poème fleuve de 3000 vers écrit en 1926 et 1927, Maïakovski chante lépopée bolchevique de son peuple. Avant la pleine conscience du désastre qui le conduira au suicide le 14 avril 1930, le poète laisse éclater son génie dans cette « langue de feu » qui la rendu si célèbre en sa patrie. Denis Lavant : récitant Guillaume Poix : dramaturgie Solistes du chur de Radio France : Daia Durimel (alto) David Lefort (ténor) Mark Pancek (baryton) Sylvain Levasseur (basse) Solistes de lOrchestre philharmonique de Radio France Jonathan Bepler : direction André Markowicz : choix des textes, traduction et présentation Source : France Culture
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Vladimir Maïakovski
J'aime cette terre on peut oublier où et quand on prit du ventre et un triple menton Mais la terre avec laquelle on a su ce que c'est que la faim on ne peut jamais l'oublier |
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Poèmes, tome 1 : 1913-1917 de Vladimir Maïakovski
Avant, je pensais que les livres se faisaient comme ça : un poète arrivait, desserrait légèrement les lèvres, et de suite le benêt inspiré se mettait à chanter. Et ça y était ! En fait, avant que le chant vous vienne, il faut longtemps déambuler, couvrir ses pieds d'ampoules en allées et venues, tandis que dans la vase du cœur doucement barbote la sotte sardine de l'imagination. Pendant qu'on fait bouillir, en grinçant de la rime une sorte de brouet d'amours et de rossignols, la rue se tord, privée de langue : elle n'a rien pour crier ni parler. |
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Poèmes, tome 1 : 1913-1917 de Vladimir Maïakovski
J'ai tendu mon âme comme un câble au-dessus de l'abîme et jonglant avec les mots, je m'y suis balancé. |
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Vladimir Maïakovski
Les poètes sont chers aux femmes, avec ça j'ai de l'astuce, et pour peu qu'elles prêtent l'oreille je leur conte des merveilles. Je ne mords pas à l'ordure, à l'appât de basses fredaines. Eternel blessé d'amour c'est à peine si je me trahi. |
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Lettres à Lili Brik, 1917-1930 de Vladimir Maïakovski
Tu comprends, évidemment, que sans toi un homme cultivé est incapable de vivre. Mais si cet homme a un minuscule petit espoir de te revoir, il sera très, très gai. Je serais heureux de t'offrir un jouet dix fois plus gros, pourvu qu'ensuite tu souries. J'ai cinq de tes petits bouts de papier, je les aime terriblement, un seul me chagrine, le dernier, qui ne porte que "Vollossik, merci", alors que les autres ont une suite, et ce sont ceux-là mes préférés. |
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Poèmes, tome 1 : 1913-1917 de Vladimir Maïakovski
Alors de nouveau sombre et abattu, je prendrai mon cœur, le baignerai de larmes et l'emporterai comme un chien dans sa niche emporte sa patte écrasée par un train. |
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A pleine voix. Anthologie poétique, 1915-1930 de Vladimir Maïakovski
Écoutez ! Puisqu'on allume les étoiles, c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires? C'est que quelqu'un désire qu'elles soient? C'est que quelqu'un dit perles ces crachats? Et, forçant la bourrasque à midi des poussières, il fonce jusqu'à Dieu, craint d'arriver trop tard, pleure, baise sa main noueuse, implore il lui faut une étoile! jure qu'il ne peut supporter son martyre sans étoiles. Ensuite, il promène son angoisse, il fait semblant d'être calme. Il dit à quelqu'un : " Maintenant, tu vas mieux, n'est-ce pas? T'as plus peur ? Dis ? " Écoutez ! Puisqu'on allume les étoiles, c'est qu'elles sont à quelqu'un nécessaires ? c'est qu'il est indispensable, que tous les soirs au-dessus des toits se mette à luire seule au moins une étoile? |
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Vers et proses - Souvenirs sur Maïakovski d'Elsa Triolet de Vladimir Maïakovski
Je lis comme on se saoule.
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Vladimir Maïakovski Dorez-vous au soleil, fleurs et herbes ! Soyez le printemps, forces de la vie ! Je veux un seul poison Boire, boire des vers! |
Comment Alexandre Pouchkine (1799-1837) est-il mort ?