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Critique de HORUSFONCK


L'édition d'Une maison de poupée, du Livre de poche, comporte une longue introduction du traducteur. Ce préambule m'a été précieux pour appréhender un grand auteur dont j'ignorais tout.
La pièce est assez courte, mais riche. Les femmes, et en particulier Nora le personnage principal, sont au devant de la scène.
Ibsen propose une vision très avant-gardiste pour l'époque, du rôle et de la place de la femme dans une société bourgeoise et conformiste.
Qu'importe si le trait peut paraître parfois forcé, puisqu'il est au service de la grande cause féministe et qu'il bouscule les conventions séculaires.
On est au théâtre, que diable, et la voix doit porter!
Pour cela, deux personnages masculins sur trois se révèlent vils, lâches et décevants. Helmer, l'époux de Nora, reste l'homme de la pièce le plus marquant... Pas foncièrement mauvais, mais prisonnier d'un carcan de conventions et de préjugés qu'il paiera cher puisque Nora le quittera!
Une action inouïe, qui contraindra Ibsen à modifier la fin de Une maison de poupée pour sa représentation en Allemagne, tant elle heurte la morale de cette fin du 19e siècle.
Une Maison de poupée, c'est le coup de griffe dans le contrat établi entre le mari et son épouse et leurs rôles inégalitaires. C'est aussi un plaidoyer pour une parole et une communication sérieuse entre les époux... Communication trop tardive et qui ne saura changer la décision irrévocable de Nora.
Voilà. Une belle lecture qui enjoint à voir la pièce avec comédiens et décor pour donner vie et chair aux personnages.
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