Pour marier sa nièce,
Shigematsu doit exhumer leurs journaux intimes afin de prouver qu'elle n'a pas été irradiée à Hiroshima cinq ans plus tôt. Retour dans l'horreur de ce mois d'août 1945 à travers les destins croisés d'individus victimes de la bombe.
Cette lecture a été très laborieuse pour moi, l'utilisation successive et enchâssée de journaux et carnets, rend le récit assez lourd, effet renforcé par des témoignages très factuels. La démarche de l'écriture du journal sert ici à fixer les faits et évènements marquants pour les individus et non leurs états d'âmes concernant le drame. Cependant ce choix narratif rend le texte extrêmement riche quant à la diversité des vérités et des réalités des expériences de la bombe.
J'aurai tendance à conseiller de lire ce roman plutôt comme un essai, un témoignage assez brut du bombardement ; qui me semble-t-il n'a pas, contrairement à Notes de Hiroshima de Kenzaburô Ôe, pour vocation d'alerter sur les dangers du nucléaire ou d'informer le lecteur sur les impacts globaux du bombardement mais bien de livrer des trajectoires d'individus victimes de cette tragédie.