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Dans un couvent, une jeune fille aimerait sortir de cette solitude et ce milieu totalement féminin. Un beau graphisme mais une histoire surprenante et pas prenante.
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Une ritournelle évoque le monde de la musique. Il fait référence à la fois à l'idée de répétition et à la fois à celle de relais, d'annonce ou de clôture. Il est particulièrement bien choisi puisqu'il s'agit en l'espèce d'une sorte de transmission.

Nous sommes plongés avec cette oeuvre dans le rituel et le symbolique avec le décor offert par le monastère. Les journées semblent rythmées de façon immuables et pourtant Aoi Ikebe y insère un grain de sable.

Des jeunes filles vouées à Dieu ont la charge de faire l'éducation des plus jeunes, souvent enfants abandonnés par les femmes de la ville voisine.

Peu de contacts existent entre les deux mondes si ce n'est d'une part une cérémonie en forme de procession qui a lieu tous les sept ans et d'autre part l'esquisse des ombres des hommes qui travaillent la vigne qui entoure ce lieu de prière.

A ces deux univers diamétralement opposés se superposent le clivage entre les novices et les soeurs. Si leur relation est bienveillante, il n'est pas question de manquer à leur mission commune, l'appartenance à plus grand qu'elles. L'auteur dessine à chacune une personnalité propre.

Le lecteur s'attache immédiatement à ses femmes emmurées, à ce monde de silence et de non-dit où règne un dieu invisible mais tout puissant.

Pourtant, dès les premières pages, il est aussi question d'ouverture...

Le fil du récit est tenu par ces destins à la fois individuels et collectifs. le final surprenant est bien amené et offre un regard bienveillant sur chacun des personnages, quelque soit leur choix.

Ce scénario vraiment original et prenant s'accompagne d'un trait qui joue en permanence avec la lumière et les cadres qui sont dotés d'enluminures. Les couleurs simples, blanche, rouge, violette et le fonds qui évoque le marbre sont en cohérence avec le récit.

On s'arrête sur les vignettes où transparaît en permanence l'empathie de l'auteur pour ces jeunes femmes et enfants. Les images sont belles. Elles reflètent aussi bien le doute des "soeurs" que l'innocence des plus petites.

L'ensemble semble nous proposer de suivre notre chemin singulier en toute circonstance. Un beau programme !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Aoi Ikebe est une autrice bien trop rare chez nous. Avec seulement deux oneshots parus chez Komikku dans leur collection "Horizon", elle nous a pourtant offert deux petits bijoux aussi beaux que puissants, de belles histoires de femmes marquantes et riches.

Autant j'avais de suite acquis Au fil de l'eau, sur plusieurs générations de femmes vivant au bord de l'eau, autant je n'avais pas osé prendre Ritournelle à l'époque car il semblait mettre en scène des femmes dans un couvent et que moi et la religion ça fait deux. Mais l'envie persistante de retrouver son doux trait et sa mise en couleur si particulière ont fait leur chemin et j'ai craqué. J'ai bien eu raison !

J'ai adoré m'immerger dans l'univers calme et silencieux mais non dépourvu de sentiments de Ritournelle. Dans ce texte un peu hors du temps, nous suivons un groupe de jeunes femmes d'âges différents vivant dans ce qui ressemble à un couvent. Mais l'autrice brouille volontairement les pistes. Sommes-nous aux côtés de chrétiennes, de musulmanes ou d'autres croyantes ? Sommes-nous en France, en Italie, en Orient ? Tout se mélange pour une superbe histoire portée par des personnages sensibles.

Le fil rouge de l'histoire sera soeur Marwena, une jeune femme calme et pondérée, qui semble parfaite en tout. Elle est la guide de la jeune Amilah, petite rouquine qui a été recueillie très tôt par le couvent et qui est bien maladroite. A leurs côtés et aux côtés d'autres soeurs, nous allons découvrir leur quotidien dans ce lieu reculé du monde. Ce n'est pas le genre de texte qui est rempli d'aventures, on suit une petite vie assez banale faite de prière, de cuisine et de ménage. Les soeurs discutent entre elles des sermons qu'elles doivent faire, des tâches à accomplir, des conseils à donner aux plus jeunes. Alors que je pensais que ça m'ennuierait ou m'agacerait, car tout ce qui a trait à la religion m'irrite bien souvent, ce ne fut pas du tout le cas. J'ai au contraire été charmée par leur simplicité et l'amour qui transparaissait entre elles.

Le lien de sororité entre ces femmes est très fort. Elles se sont coupées de tout, du monde et des hommes. Elles tiennent un discours très âpre sur ceux-ci et seules les plus âgées peuvent de temps en temps les côtoyer, les plus jeunes ne sortent qu'une fois tous les 7 ans pour une procession en ville. Tout est en vase clos. Pourtant rien n'est fermé. Les soeurs sont très présentes les unes pour les autres et beaucoup rêvent sans le dire d'un ailleurs. C'est le cas de soeur Marwena dont on découvre au fil des pages le désir qui la déchire de l'intérieur.

C'est doux, c'est intime, c'est poétique et c'est puissant. le dessin de l'autrice est sublime. Elle fait un travail merveilleux sur les couleurs et la lumière, tout étant très symbolique ici. Les pages sont très blanches quand on est dans le couvent et bien plus chaudes dès qu'on en sort avec une dominante du rouge de la tentation. Elle joue sur les moucharabiehs pour marquer cette limite si tentante entre l'intérieur et l'extérieur, la communauté fermée et le monde si ouvert au dehors. Elle joue également sur la volubilité des robes des soeurs et aspirantes pour montrer le mouvement qu'il y a tout de même dans ce couvent et ses vues aériennes sont magnifiques pour transcrire cela avec les ronds de couleurs fournis par les plus jeunes qui papillonnent. Alors que la couverture appelle à un titre silencieux, celui-ci est en fait plein de vie.

J'ai vraiment été charmée par le trait si riche et lumineux de l'autrice, de son dessin des décors si évocateur dès les premières pages, à celui des personnages plein de douceur et de nuances qui en dit long au final. Aoi Ikebe est une autrice des évocations, des non-dits, ce qui rend ses oeuvres d'autant plus puissantes et majestueuses. Moi la réfractaire aux histoires "religieuses", j'ai été émerveillée par ce que l'autrice dit ici de la richesse de la foi, foi en un être supérieur, mais surtout foi en l'être humain et en son prochain. J'ai été très émue par la relation entre Marwena et la petite Amilah, mais aussi par les aspirations refoulées de cette première et son tiraillement vis-à-vis d'Amilah. C'était beau et émouvant.

Aoi Ikebe est donc définitivement une autrice que j'adorerais relire en français. C'est une mangaka sensible à la plume puissante et au trait tellement riche et évocateur qui sait composer des pages merveilleuses. Messiers les éditeurs, redonnez-lui sa chance !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Intriguée par ce grand format et ces dessins clairs évanescents, je me suis laissée portée sans trop savoir dans quoi je m'immergeais. C'est une ambiance très spéciale. Ritournelle est une répétition d'une transmission d'un héritage avec ses habitudes et ses inconvénients. Tout ça dans un huis-clos qu'est ce couvent-orphelinat où on transmet aux plus petites de ne pas s'approcher des hommes représentant la tentation et le mal. Tout l'album est coloré, ça a été une agréable surprise de varier entre les tons austères et les visages figés avec la joie et le dynamisme de la petite Amilah. L'album ne va malheureusement pas me marquer mais j'aurai passé un moment hors du temps sans attente particulière, un moment découverte.
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Dans un couvent de femmes, nous suivons leur quotidien et l'éducation qu'elles donnent aux enfants qu'elles recueillent. C'est ainsi que nous faisons la connaissance de soeur Marwena, soeur Vie et de la petite Amilah.

Un manga dont la poésie se transmet par le dessin/crayonné doux donné aux personnages, à l'atmosphère paisible qui transparaît de la BD renforcé par les couleurs pastelles, douces et chaleureuses.
J'avais déjà ressentie cela avec le manga "Au fil de l'eau" mais ici c'est encore plus présent.
Magnifique.
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Dans un couvent, des femmes et des filles vivent coupées du monde. Chaque jour, elles accomplissent leurs tâches et leurs prières avec plus ou moins de ferveur, avec abnégation ou à contrecoeur, dans l'ombre d'une vie protégée mais recluse. Sous les robes immaculées, quels secrets cachent les coeurs ? L'amour, la pitié, la reconnaissance ?

Pendant quelques pages, on partage le quotidien de soeur Marwena et de la jeune Amilah, sa protégée. Les dessins sont sublimes et laissent largement place à la rêverie et aux interprétations personnelles ... les sentiments et les émotions sont effleurés d'un trait de crayon, d'une touche de couleurs ... une lecture vraiment différente, presque méditative ... un très bel album à découvrir, et c'est un one-shot (donc, pas de suite) !
Lien : http://www.ludinthemist.com/..
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Magnifique ! Sur plusieurs aspects. le dessin est absolument superbe, détaillé, d'une précision époustouflante tout en touchant le minimalisme. L'histoire est elle aussi très bien travaillée, ne laissant pas entrevoir ce qu'il va se passer, même si quelques indices sont glissés tout au long du récit. Un grand plaisir à lire !
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Premier one-shot Komikku que je lis et jolie surprise.
C'est un manga très contemplatif, tout en lenteur et messages discrets. Ici, pas de dialogues ou gestes abrupts. le signaux sont dans les titres de chapitres, les regards, les expressions, les couleurs… Cette douceur constante n'enlève pourtant pas la douleur de certains événements qui secouent le couvent d'Otro Lado.
Même si le manga ne se veut pas représentation d'une quelconque religion, les indices sont assez présents pour esquisser un portait géographique, spirituel et historique du contexte. On comprend donc assez rapidement où se trouvent les personnages, qui ils sont et leur vocation.
Ritournelle dresse le portrait d'une soeur, Marwena, et de son apprentie Amilah, au sein d'un couvent. On y croise d'autres visages, mais qui restent secondaires face à la relation entre Marwena et Amilah (et leur couvent). La mangaka laisse au lecteur la liberté d'interpréter un certain nombre de pensées et de motivations des persos. On a assez de scènes pour comprendre globalement, mais il y a aussi pas mal de non-dits.
L'évolution des personnages se révèle doucement page après page. On finit par redouter qu'arrivent certains événements. Certains se passent ainsi qu'on l'espérait, d'autres non. Les questions de la foi, des espoirs personnels, de l'amour, de la dévotion, du temps perdu et du temps qui reste, de l'image de soi et que l'on nous donne, sont abordées avec subtilité et recul. Pas de jugement, de prise de parti, des femmes aux motivations et aux backgrounds bien différents nous sont présentées.
Graphiquement, peut-être que ça ne plaira pas à tout le monde (mais moi j'ai beaucoup aimé). C'est très épuré au niveau des visages et des corps, les décors sont géométriques, simples (on est principalement dans le couvent au long de l'histoire, il y a de la logique dans ces choix). Les couleurs pastels sont parfois relevées d'une pointe plus vive, d'un jeu de lumière… Malgré la simplicité apparente du style, il y a toujours un petit quelque chose à admirer : un jeu de formes ou de couleurs, une lumière qui entre dans une pièce, un angle de scène surprenant…
Je vais regarde un peu plus dans cette collection de Komikku que je ne connais pas du tout pour voir ce qu'ils ont d'autre à proposer.

Lien : https://littcentcinquante.wo..
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Il s'agit d'un manga tout en couleurs et dont chaque page est extrêmement soignée. Chaque détail ajoute une petite touche de charme au dessin et le magnifie, le trait est fin et subtil, tout en douceur et en délicatesse, et la coloration est vraiment sublime. Les jeux sur les lumières sont vraiment incroyables et donnent un ton très particulier au roman, et on s'imprègne bien du contexte religieux du récit. Les expressions des personnages sont bien faites également -j'adore les yeux d'Amiliah-, et j'ai beaucoup aimé les angles choisis par Aoi Ikebe pour dessiner certaines cases. Elle met l'accent sur des détails assez touchants et donne ainsi beaucoup de poésie à son histoire.

Le scénario n'est pas non plus en reste : je l'ai trouvé très bien fait, bien ficelé et surtout plein d'émotion. L'auteur aborde les thème de la foi et du choix de dédier sa vie à Dieu avec beaucoup de subtilité, et nous propose un manga aussi émouvant qu'intemporel. Ritournelle est finalement une histoire très poétique, autant par son dessin que par son scénario, très touchante et pleine de subtilité. J'ai adoré la douceur qui se dégage des personnages et du dessin, et j'ai eu un gros coup de coeur pour le coup de crayon d'Aoi Ikebe. C'est une artiste très talentueuse dont j'aurai, j'espère, l'occasion de lire d'autres mangas !
Lien : http://ulostcontrol.com/rito..
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One shot

J'ai trouvé le trait de dessin très doux souligné par les couleurs pastels, j'ai beaucoup apprécié.

J'ai trouvé que tout était suggéré comme effleuré.

Rien d'important n'est dit dans les bulles pour souligner l'importance des dessins où ressortent toutes les thématiques importantes comme pour souligner la place du silence.
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