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Critique de bobfutur


Ce roman fait partie de la modeste catégorie des découvertes du fait de leurs traducteurs.
Antoine Volodine, en plus d'être très probablement le plus grand écrivain francophone contemporain, traduit également de la littérature russe et portugaise.
Son univers singulier érige mécaniquement ces livres comme de vibrantes curiosités… sur le papier…

Car autant le dire tout net, la note ne saurait mentir, c'est avec un livre plutôt terne et inachevé que nous avons affaire. Il fait suite à un premier nettement plus maitrisé, « Dernières nouvelles du bourbier », salué par la critique, justifiant le suivi de l'éditeur pour cet auteur russe écrivant aussi en allemand, jamais publié dans son pays malgré sa résidence permanente.
En recherchant plus d'informations sur son compte, on apprend que depuis 2005, il n'a plus donné aucune nouvelle… Si son éditeur français l'Olivier pouvait y remédier… (sa notice sur leur site est plus que laconique et parcellaire…) Il faut dire… le bourbier…

Bref, ce roman, après un recueil de nouvelles original, démarre de manière fort classique, l'histoire d'une fille plutôt jolie au prise avec les pièges de ses semblables, au moment de s'établir dans la vie adulte ; roman d'apprentissage au ton intimiste, rempli de ces banales injustices dont on souhaiterait qu'elles ne soient pas toujours passage obligé dans la constitution d'une personnalité.

L'histoire et la plume sonnent justes, jusqu'à ce que l'auteur tente de donner une dimension supplémentaire à son roman, lors des deux derniers chapitres, où sans crier gare il adopte le point de vue de l'homme qui va devenir celui de Lizka.
Pourquoi pas… sauf que c'est réalisé sans grande réussite, donnant au tout l'impression de s'être pris une violente queue de poisson.

Passée la fin, on reprend les derniers moments de Lizka, cherchant une raison à cette abandon subit, sans succès.
Dommage, car ce petit roman réaliste avait de bons atouts, son héroïne attachante… Ce procédé final, loin d'apporter un supplément d'âme au récit, jette le discrédit sur une histoire qui eût le tort de ne pas rester comme elle était : simplement simple… ce qui s'avère souvent plutôt compliqué…
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