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Critique de bdelhausse


Un polar fort efficace qui utilise quasi toutes les ficelles du genre pour captiver le lecteur.

Le pitch, en résumé: un représentant de commerce est retrouvé mort, abattu d'une balle de colt (arme de l'armée américaine) en pleine tête. Sur son front, une croix gammée a été tracée. On croit un moment que la victime est Felix Lunden, un Allemand vivant en Islande, mais il s'agit d'un autre représentant de commerce. Felix Lunden se cache. Commence alors une enquête menée conjointement par le seul policier islandais affecté à la brigade criminelle, et un soldat canadien d'origine islandaise, affecté à la police militaire.

D'abord, le roman est ancré dans L Histoire. Seconde guerre mondiale, l'Islande est occupée par les Britanniques et les Américains. La population n'est pas entièrement convaincue par la nécessité d'héberger ces troupes "alliées". D'autant que Britanniques et Américains ne se conduisent pas toujours en gentlemen, entre eux et vis-à-vis de la population. Puis il y a celle qui voient l'occasion de profiter de la situation... Et d'ailleurs, le mot même de "situation" est l'euphémisme utilisé par les Islandais pour qualifier le fait de frayer avec les "étrangers".

Il y a donc un volet espionnage clair dans le fil rouge du roman. Malgré le fait que je ne suis pas super emballé par les romans d'espionnage, le roman m'a plu, car il y a un volet "petit crime ordinaire". On a de l'adultère, de la manipulation, de l'extorsion de fonds, des trahisons... bref la panoplie du petit meurtre sordide à la petite semaine.

Via des personnages allemands vivant en Islande, Arnaldur Indridason ajoute les thèse eugéniste des nazis, avec des expérimentations relatives au gène du crime. Grosse thèse nazie, basée sur les mesures du cerveau, les caractéristiques physiques, l'écart oculaire, etc. et sur les gènes familiaux. Thèse qui a d'ailleurs été largement reprise aux USA, soit dit en passant.

On a donc un mélange assez bien dosé de ces 3 éléments dans ce premier tome d'une trilogie qui s'annonce plutôt bien. Ajoutons que les personnages, même secondaires, sont cohérents, bien campés, avec du corps. Pas beaucoup de figurants insipides. Chacun a droit à son heure de gloire, à mesure que les enquêteurs épluchent les alibis et les motifs, comme on pèle un oignon, couche par couche.
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